Le cheminement vers le baptême est une étape significative dans la vie d'un catéchumène, marquée par une période de préparation spirituelle et théologique. Ce processus revêt une importance capitale dans les traditions chrétiennes, offrant aux futurs baptisés l'occasion de se plonger dans la foi, la doctrine et la communauté ecclésiale. Un émission Je pense donc j'agis présentée par Melchior Gormand.
En 2023, l’Église comptait dans ses rangs plus de 5.400 catéchumènes, 1.000 adultes de plus de qu’en 2022. Mais comment se préparer à recevoir le sacrement du baptême ?
Le catéchuménat est une véritable école de vie. "C’est l’amour incroyable de Dieu qui s’inscrit dans notre histoire personnelle et dans l’histoire de l’Église", confie Véronique Artru, responsable de l'équipe de coordination du catéchuménat adultes du groupement paroissial de Poissy-Villennes-Médan dans les Yvelines. Tout d'abord, il y a le premier contact entre l’accompagnateur et le futur baptisé. "La personne qui frappe à l’église attend un accueil. Il faut ouvrir grand les portes et nous l’accueillons telle qu’elle est", indique Corinne du Rusquec, responsable de l'équipe de catéchuménat de la paroisse Saint-Louis de Garches en Hauts-de-Seine. "La soif doit pouvoir être étanchée” précise Véronique Artru. Ces premiers moments sont précieux car un lien doit se créer entre l’accompagné et l’accompagnateur. L’accueil est différent en fonction des paroisses mais la volonté reste la même : accueillir au mieux l'adulte et son désir par l’écoute et l’échange.
Tous les baptisés se relient à travers le Christ.
La fraternité est aussi au cœur du lien entre accompagnateur et catéchumène. "Il faut permettre à ces personnes d’intégrer la famille chrétienne, ces chrétiens locaux", rappelle Corinne du Rusquec.
Cet accueil précède l’entrée en catéchuménat. "C’est un temps d'approfondissement qui permet de faire grandir le désir du Christ”, décrit Véronique Artru. "L’Église est mère et nous guide avec le rendez-vous magnifique du dimanche à la messe et avec la liturgie”, témoigne-t-elle. Chaque paroisse utilise des supports différents : un support vidéo pour le catéchisme "Vidéocat", des livrets de préparation à la messe, ou alors des temps d'enseignements en équipe. L’objectif est d’approfondir les doctrines de la foi chrétienne. "Nous devons travailler sur un support moderne qui soit ajustable", exprime François, un auditeur fidèle de l'émission Je pense donc j'agis, témoignant de l’importance de la personnalisation de la préparation.
En plus de cet apprentissage, développer une fraternité au sein de sa communauté est essentiel pour le catéchumène. "Il doit prendre sa place afin d’être visible dans l'Église", précise Corine de Rusquec. Cette solidarité est une véritable aide pour grandir dans sa foi et solidifier son engagement. "C’est indispensable pour le catéchumène de se sentir accueilli et aimé. La fraternité est le visage de la Communion", souligne Véronique Artru.
On est sur le chemin d’Emmaüs.
Les catéchumènes sont reconnaissables par l’écharpe violette, symbole de la conversion et du cheminement pendant le Carême. Puis, après leur baptême, ils revêtent l’écharpe blanche, signe de pureté et de nouvelle naissance.
"Une histoire d’amour prend du temps", confie Véronique Artru sur la préparation. L’accompagnateur se fait plus ou moins sur deux années en fonction du catéchumène et du diocèse. Un temps jugé long par certains, mais pourtant nécessaire dans nos sociétés occidentales où tout va vite, dévorant le temps sans prêter attention. Pourtant, "le temps n’est pas le nôtre, c’est celui de Dieu. À 17, 25, 45, ou 80 ans, on a l’épaisseur d’une vie. Relire sa vie prend du temps", raconte Véronique Artru.
Être accompagnateur est une mission de baptisé qui amène des responsabilités. Le recrutement n’est pas aléatoire, il y a un discernement avec une relecture de vie. "C’est la première fois que j’accompagne une jeune catéchumène et sa demande était très spontanée et sincère", témoigne Catherine, une auditrice de RCF. "Chaque personne a son chemin. À nous de les emmener sur celui qui les attire", confie Véronique Artru. Elle rappelle son rôle d’accompagnateur : aider le catéchumène à comprendre et intégrer la parole de Dieu.
On prend exemple sur le Christ.
Chaque baptisé choisit aussi un parrain ou une marraine spirituelle qui l’accompagne durant toute sa vie. "J’ai 86 ans. Est-ce que je suis trop vieux pour être parrain ?", demandait André à l'antenne. Il n’y a aucune limite d’âge pour être marraine et parrain. Au contraire, c’est ouvert à tous le monde. Accompagner un baptisé dans les promesses de son baptême est une mission de chaque chrétien dans l’Église à l’image du Christ.
Dans quelques semaines, au cours de la nuit de Pâques, des adultes recevront le baptême dans l’Église catholique. L’année dernière, ils ont été 5.463 à recevoir ce sacrement. Ce chiffre en constante augmentation vient à l’encontre d’une autre tendance, celle de la baisse générale de la pratique chez les catholiques. Écoutez la première partie de l'émission Je pense donc j'agis :
Cette émission interactive de deux heures présentée par Melchior Gormand est une invitation à la réflexion et à l’action. Une heure pour réfléchir et prendre du recul sur l’actualité avec des invités interviewés par Véronique Alzieu, Pauline de Torsiac, Stéphanie Gallet, Madeleine Vatel et Vincent Belotti. Une heure pour agir, avec les témoignages d’acteurs de terrain pour se mettre en mouvement et s’engager dans la construction du monde de demain.
Intervenez en direct au 04 72 38 20 23, dans le groupe Facebook Je pense donc j'agis ou écrivez à direct@rcf.fr
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