Le monde du numérique évolue sans cesse, et nous transforme à vue d’œil. Parmi les dernières innovations en date, les Non Fongible Token, ou NFT. Dérivés des cryptomonnaies, ces NFT sont une nouvelle manière d’acquérir des parcelles de l’univers numérique. Comment ça fonctionne ? Quel en est le but ? Réponse dans l’Eco des solutions !
NFT, pour Non Fongible Token. Ou en français, jeton non fongible. Le jeton est un terme un peu générique employé en anglais pour désigner les cryptomonnaies de manière générale. Une désignation due au fait qu’un débat divise encore les spécialistes à ce sujet, pour savoir si les cryptomonnaies sont des monnaies, ou bien des actifs dans le sens d’actifs financiers. On parle donc de jeton.
Dès lors, on comprend qu’il existe un lien entre les cryptomonnaies et les NFT. Mais contrairement aux cryptomonnaies, explique Laurent Gaillard, spécialiste des NFT, ces dernières sont non fongibles et ne peuvent pas être échangées contre un objet de même nature. "On peut échanger un bitcoin contre un autre bitcoin. De la même manière qu’un litre d’huile est fongible, un kilo de sel est fongible. La Joconde, elle n’est pas fongible. C’est un objet unique. On ne peut pas diviser un NFT. Il n’est pas fongible. Il n’est pas équivalent à un autre NFT" explique-t-il sur RCF.
La raison ? Un NFT est un contrat de propriété numérique attachée à un objet numérique. Cela peut être une image, une œuvre d’art numérique. Cela peut être un morceau de musique en mp3, un fichier PDF. A ce fichier numérique est accolé un contrat de propriété numérique, enregistré sur une chaîne de blocs. Il est infalsifiable. C’est l’addition du fichier numérique et du contrat qui forme le NFT. On comprend aisément, par leur nature, qu’il existe une vraie spéculation autour des NFT aujourd’hui.
L’idée même des NFT remonte à l’année 1940 ! "On peut dater l’origine des "meme" sur Internet, ces détournements reproduits des centaines de milliers de fois, qui donnent lieu à des signatures numériques, aux années 40 avec le graffiti d’un GI américain, que l’on retrouvera sur des murs un peu partout dans le monde plus tard. On va retrouver ce principe de la duplication d’un dessin, d’une œuvre, sur Internet, avec les "meme"". Le principe du NFT apparaît réellement quand l’artiste Kevin McCoy crée le premier NFT de l’histoire, une œuvre qui s’appelle Quantum, en 2014.
Le NFT, une manière d’attribuer de manière infalsifiable une œuvre d’art sur Internet à son propriétaire réel. "C’est une nouvelle forme d’édition numérique qui voit le jour. Le principe de contrat numérique pourrait s’appliquer à de nombreux secteurs, comme la billetterie, l’industrie du luxe, l’industrie de la mode, très concernées par les contrefaçons. On établit un pedigree numérique, un certificat d’identité" conclut Laurent Gaillard.
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