"Guide pour rebooster nos paroisses", "guide pratique et passionné pour des paroisses transformées" … Il est fortement question ces temps-ci dans la littérature religieuse de redynamiser les paroisses catholiques. Alors que prêtres et laïcs apprennent à travailler ensemble, chaque baptisé est amené à trouver des idées nouvelles pour faire vivre les communautés paroissiales.
"Guide pour rebooster nos paroisses", "guide pratique et passionné pour des paroisses transformées" … Il est fortement question ces temps-ci dans la littérature religieuse de redynamiser les paroisses catholiques. Cela fait pourtant plusieurs années que l’on parle de la déchristianisation de la France. C’est même un changement structurel profond de la société française. Pendant des siècles dans les villages de France, la vie s’est organisée autour de l’église. On était enterré près de l’église où on avait été baptisé, où on fait sa première communion et où on s’était marié.
Aujourd’hui, le nombre de prêtres est en chute libre et la pratique religieuse ne va pas beaucoup mieux. Les paroisses rurales regroupent parfois plus d’une vingtaine de clochers confiés à un prêtre. Et il n’est pas rare de trouver une église fermées pendant plusieurs semaines. Dans les villes, où les prêtres restent plus nombreux, la principale difficulté réside dans le désintérêt grandissant à l’égard de la pratique religieuse.
Pourtant, la paroisse "reste un lieu d’évangélisation", estime Vincent de Crouy-Chanel, "un centre d’où partent des disciples missionnaires". Diacre à Levallois, il est co-auteur de "EZ 37, guide pour rebooster nos paroisses" (éd. Salvator). Une paroisse, c’est à la fois un territoire donné mais le terme désigne aussi une "communauté de chrétiens qui se retrouve pour prier ensemble", résume Yves Guerpillon, qui a participé à la rédaction de "Changer – guide pratique et passionné pour des paroisses transformées" (éd. Emmanuel).
"Quand on veut reprendre contact avec l’Église, souvent ce n’est pas par une association, c’est par un lieu territorial", souligne Martine Mertzweiller, théologienne, laïc en mission ecclésiale pour le diocèse de Lyon. "Il y a une église un clocher, des gens, où on s’attend à rencontrer des chrétiens." Comment faire pour que les églises ne restent pas vides et soient des lieux d'accueil ? Au moment du confinement, certaines paroisses avaient mis en place des relais d'écoute et d'accueil, raconte la théologienne.
"Si on considère la paroisse comme une structure rigide qui ne peut pas évoluer, dans ce cas-là il faut qu’elle disparaisse, dit Yves Guerpillon, recteur de Fourvière, à Lyon, mais la paroisse c’est d’abord une communauté vivante d’hommes et de femmes qui se tournent vers le Christ." Une communauté où le rôle des laïcs est de plus en plus central. Ainsi, dans de nombreuses paroisses, la célébration des funérailles leur est souvent confiée. Même si parfois les familles en deuil se sentent déconcertées et ne comprennent pas toujours pourquoi ce n’est pas le curé qui célèbre. Pour le recteur du sanctuaire de Fourvière, ce dont ont besoin les laïcs comme les prêtres c’est "d’apprendre à travailler d’une nouvelle manière".
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