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Après les Jeux paralympiques, transformer l'émotion en engagement, par Antoine-Marie Izoard

Un article rédigé par Antoine-Marie Izoard - RCF, le 16 septembre 2024 - Modifié le 16 septembre 2024
Le point de vue de 7h20Après les Jeux paralympiques, transformer l'émotion en engagement, par Antoine-Marie Izoard

LE POINT DE VUE D'ANTOINE-MARIE IZOARD - Les Jeux paralympiques, c'est déjà bientôt fini ! Ils s'achèvent ce week-end à Paris, après une moisson de médailles. Antoine-Marie Izoard espère que le soufflet ne retombera pas après ces 10 jours exceptionnels. 

Antoine-Marie Izoard © DRAntoine-Marie Izoard © DR

Les Jeux paralympiques, c'est déjà bientôt fini ! Ils s'achèvent ce week-end à Paris, après une moisson de médailles… Antoine-Marie Izoard, directeur de la rédaction de Famille Chrétienne reviens sur le message de cette compétition, et regarde déjà après ces jeux exceptionnels…

Quel ressenti avez-vous après cette séquence paralympique ?

Je ne sais pas vous, mais je vibre… Tout comme lors des Jeux olympiques, la séquence des Jeux paralympiques offre son lot de médailles et d’émotions. Que l’on soit dans les gradins des arènes parisiennes ou devant sa télévision, on vibre donc au rythme des épreuves, on découvre des sports surprenants souvent cachés sous le boisseau du validisme, et des hommes et des femmes aux parcours édifiants qui ont repoussé les limites du handicap.
Ne boudons pas notre plaisir ! Déjà, la digne cérémonie d’ouverture de ces Jeux paralympiques – qui nous a évité les provocations pathétiques de la cérémonie du 26 juillet – était une belle surprise. Cette pétillante soirée a vu, sur la plus belle avenue du monde, de l’Étoile à la Concorde, défiler, tout sourire, des sportifs en fauteuil, amputés d’un bras ou d’une jambe, boiteux ou aveugles… Il n’en fallait pas plus pour imaginer Jésus au milieu de cette foule disparate, comme celle qui accourt vers Lui au fil des pages des Évangiles ! Cette longue parade colorée, véritable Pentecôte sportive, a donné à voir au monde les para athlètes de 168 nations, bien décidés à s’affronter sur les tatamis, les pistes d’athlétisme ou dans les couloirs de nage.

Que restera-t-il alors de cette dernière session de Jeux ?

« Citius, altius, fortius », « Plus vite, plus haut, plus fort »… La célèbre devise olympique, empruntée par le baron Pierre de Coubertin à un religieux dominicain, apparaît comme une parabole. La transformation de nos villes pour les adapter aux porteurs de handicap, en favorisant l’accessibilité, doit en effet aller plus vite. La considération de tout un pays et de ses dirigeants pour les plus vulnérables, aux parcours souvent semés d’embûches, doit être plus haute. L’engagement à défendre les plus fragiles doit être plus fort.

Qu’attendez-vous donc précisément après ces 11 journées de Jeux paralympiques ?

La cause du handicap ne peut sérieusement être remisée au fond d’un placard au mépris de millions d’hommes et de femmes de notre pays ! On ne peut installer sur le podium ceux qui portent un handicap et, « en même temps », encourager l’avortement pratiqué sur des embryons malades ou mal formés, véritable eugénisme « en gants blancs », selon les mots vigoureux du pape François. On ne peut jouer avec la vie en votant des lois qui abrègent celle des plus vulnérables, des tordus et des mal foutus. Allez ! Encore un effort, afin que ces Jeux paralympiques, mais aussi le succès inattendu et pérenne d’une comédie sur le handicap mental, le fameux film Un p’tit truc en plus, ne soient pas qu’une parenthèse enchantée. Gardons allumée la flamme de la fraternité, c’est l’heure de la cohérence !

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