Voici trois motifs d’espérance pour commencer la semaine, histoire de se donner un peu de jus et de joie ! Trois motifs qui correspondent aux trois échelons d’engagement que sont les échelons personnel, collectif et politique. Les trois s’intégrant dans une logique d’écologie intégrale.
Une étude du laboratoire d’opinion Cluster 17 disait en début d’année passée que dans les opinions politiques individuelles, ce n’est plus la question de savoir s’il convient d’être écologiste mais si l’écologie devait être centriste ou de rupture. Bien sûr, l’extrême droite ne fera jamais d’écologie, ce n’est que poudre aux yeux. On ne peut se dire écologiste en ayant un projet fondamentalement raciste, souhaitant une France fermée sur elle-même. Je ne veux pas d’une France déboutant les demandeurs d’asile mais avec des jardins partagés… Partagés sauf à ceux à qui nous refusons de se
faire proches. Mais tout de même, cela avance, sur les opinions individuelles, l’écologie comme pensée philosophique et comme système de relations prend forme.
Une chose me rend particulièrement espoir : la prise en main par ma génération de sa psychologie et la volonté de beaucoup de jeunes de diminuer au maximum la violence et les dynamiques oppressives. Comment disait Sartre : "L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-même de ce qu'on a fait de nous." Il ne faudrait pas idéaliser quiconque, mais il y a un vrai mouvement de fond où il devient normal et même valorisable de prendre soin de sa psyché, où toute violence est condamnée par essence. Quel beau signe pour une société plus juste et plus pacifiée !
La semaine dernière, BNP-Paribas a enfin débuté une timide réaction après avoir été assignée en justice par des associations écologistes. Son annonce serait à analyser - car si BNP arrête les financements sur projets de nouveaux chantiers de pétroles et de gaz, elle continue les financements globaux, donc pas de stress pour Total. Mais quand même. Nous ne sommes pas ici en train de simplement parler de compost, mais de dizaines de milliards d’euros qui n’iront pas dans un projet dévastateur.
Nous n’avons plus le temps d’être pessimistes. Saint Augustin disait que "tout saint a un passé, que tout pécheur a un avenir". De même, si nous n’avons pas fait ce qu’il faut en tant que société, sur tout niveau, sur tous sujets, il y a tant de gens à rencontrer, d’actions à faire, d’autres qui se font déjà ! Et ainsi nous pouvons nous construire un avenir. Les infos nous surchargent souvent de difficultés et d’injustices réelles, mais n’oublions pas qu’un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse. Nous n’avons plus le temps d’être pessimistes.
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