Édito de Blanche Streb - Message aux scouts : bravo, merci… et courage !

Je vais vous partager ce que j’ai dit il y a quelques jours aux routiers et aux guides ainés que j’ai rencontrés lors d’un immense rallye interdistrict, où 1300 scouts et guides étaient rassemblés. C’était dans l’Ain et sur le thème des premiers martyrs de Lyon.

 

Je leur ai dit trois mots : bravo, merci et courage !

 

Bravo...

 

Bravo de témoigner de ces grâces si particulières qui vous traversent : celles de savoir choisir l’intranquilité, de savoir quitter l’agitation du monde, d’apprendre à construire de ses mains et à se débrouiller avec trois fois rien dans une société où tout semble faussement à portée de clics.

 

Bravo de nous rappeler qu’on peut travailler à grandir en autonomie, mais pas sans les autres. Dans ce monde trop souvent individualiste et tourné sur soi, vous rendez vivante la fraternité. Dans vos nuits étoilées, vous veillez sur vos âmes, vos amitiés, avec force, enthousiasme et fierté.

 

Merci...

 

Merci pour votre joie et votre témoignage de foi. Merci de cultiver l’émerveillement dans ces liens étroits tissés avec la création. Merci de nous montrer que la fougue, l’audace, la joie de vivre habitent toujours la jeunesse d’aujourd’hui. Merci de nous rappeler que chacun est invité à donner le meilleur de lui-même pour le collectif. Merci d’espérer et d’essayer de vivre en chrétien dans un monde qui ne l’est plus tant que ça.

 

Et courage !

 

Courage pour tenir dans ce monde où la vérité, avec un petit et un grand V, n’auront jamais peut-être été si peu aimées. Courage ! Dans ce combat spirituel personnel, dans cette guerre menée contre la vérité et dans toutes les atteintes à la vie d’aujourd’hui. On ne peut pas, tout seul, arrêter le rouleau compresseur du mensonge totalitaire. Mais on peut faire en sorte qu’il ne passe pas à travers soi. On n’arrive pas toujours à crier ce qu’on croit sur tous les toits, mais on peut au moins refuser de dire ce qu’on ne pense pas. On n’arrive pas toujours à témoigner par des mots dans un monde qui refuse de les entendre. Mais on peut toujours témoigner par sa vie.

 

Et je voudrais finir avec la fin de la lettre d’Hélie de Saint Marc à un jeune de 20 ans : "de toutes les vertus, la plus importante me paraît être le courage, et surtout celui qui consiste à être fidèle à ses rêves de jeunesse. Et pratiquer ce courage, c’est peut-être cela, l’honneur de vivre."