Ce matin, je veux vous parler de la famille de Matthieu. Matthieu est un jeune homme lourdement handicapé accueilli dans une MAS, une Maison d’Accueil Spécialisé. Ses parents ont reçu une déclaration dont est signataire l’association qui gère cette maison.
Cette déclaration intitulée « pacte progressiste de fin de vie » a été signée par 18 organisations : de nombreuses mutuelles, des syndicats, des associations. Elle prend parti pour un droit à l’auto détermination et pour la mort administrée, suicide assisté et euthanasie.
Alors les parents de Matthieu sont inquiets de le savoir dans cette maison. Il y est bien pris en charge, mais que se passera-t-il si sa santé décline ? Mettra-t-on tout en œuvre pour se battre pour lui ? Ou lui proposera-t-on d’en finir, voire à l’insu de ses parents ?
Nous pensons que les mutuelles font tout pour notre santé. C’est exact, mais nous oublions les intérêts économiques qui sont les leurs. Nous oublions aussi l’impact du vieillissement de la population.
On estime qu’entre 2000 et 2030, les plus de 60 ans seront passés de 12 à 20 millions en France. Et le nombre de personnes âgées de plus de 85 ans aura quadruplé d’ici 2070. La dépendance a un cout non négligeable. Et la dernière année est celle qui revient le plus cher en termes de soins de santé. On comprend donc que l’intérêt des acteurs économiques est d’abréger la période finale de grande dépendance.
C’est une vision réaliste qui part de la lecture de ce « pacte progressiste de fin de vie » et de ses signataires ! Le texte de la loi « Fin de vie » préparé par la ministre Agnès Firmin le Bodo sera présenté, sans doute d’ici la fin du mois. Il inquiète les familles qui ont des membres handicapés ou très malades. Mettra-t-on encore tout en œuvre pour leur santé sans abréger leur fin? Soignera-ton avec tout l’engagement et le dévouement nécessaires les personnes âgées porteuses de plusieurs pathologies non létales ? Et ces personnes, nos proches, ne seront-elles pas tentées d’en finir pour ne plus peser sur leur famille ?
Choisissons donc la vie !
Je ne suis pas pessimiste mais ce texte en préparation, lui, l’est ! Il s’oppose à toute espérance, il suscite la crainte pour ceux que nous aimons, comme les parents de Matthieu le vivent en ce moment. Choisissons donc la vie !
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