LA CHRONIQUE DE GUILLAUME MARIAU - Le pape François est aujourd'hui au Timor oriental, un pays dont 98 % de la population est baptisée. Guillaume Mariau, de l'association Enfants du Mékong, nous informe sur les enjeux de ce pays, qui accueille cette année deux volontaires de l'association pour évaluer les besoins éducatifs.
Le Timor oriental, est une petite nation située dans l'archipel indonésien, de seulement 1,2 M d’habitants. C’est un pays globalement très jeune, avec près de 65 % des habitants âgés de moins de 25 ans.
C'est un pays marqué par une lutte prolongée pour son indépendance, notamment après des siècles de colonisation portugaise et une invasion indonésienne brutale entre 1975 et 1999. La population a souffert terriblement. Environ 30 % des habitants décimés à cause des violences et de la famine. La quasi-totalité des batiments ont été détruits par l’indonésie lors de son départ en 1999. Ce n'est qu'en 2002 que le Timor oriental est devenu pleinement indépendant, grâce notamment à de figures importantes comme l’évêque Mgr Belo.
Pendant l'occupation indonésienne, la religion catholique est devenue un symbole de résistance et d'identité nationale. Une grosse partie de la population est devenue catholique dans ce contexte d’indépendance. Dans les faits, la pratique religieuse est très souvent mêlée à des pratiques animistes, comme le culte des ancêtres qui sont pour la plupart incompatibles avec les enseignements de l’Église.
En fait, nous n’y agissons pas encore, mais nous envoyons cette année 2 volontaires, Eléonore et Paul Armand, dont la mission va être d’évaluer les besoins éducatifs, de tisser des liens d’amitié avec les acteurs de terrain qui œuvrent pour les plus pauvres. Notre fondateur disait souvent : il faut prendre le temps d’aimer, d’observer avant d’aider. C’est ce que nous allons faire avec cette mission.
Mais nous savons déjà qu’il y a fort à faire dans ce pays qui est l’un des plus pauvres au monde. Le pays est composé d’une multitude de petits groupes ethniques, ce qui ne rend pas les choses très simples. Le système éducatif du Timor est confronté à de nombreux défis, comme la surcharge des classes, faible niveau des professeurs et l'absentéisme scolaire. Les cours sont délivrés en tetoum et portugais (livres bilingues) mais il n’y a pas beaucoup de livres en tetoum. Le niveau d’anglais est très faible, et encore plus chez les enfants pauvres.
Nous avons déjà rencontrés et identifiés des responsables locaux, pour beaucoup des sœurs de différentes congrégations qui œuvrent pour les plus pauvres. Il est probable que nous engagions, avec certaines d'entre elles, des partenariats en vue de soutenir leur mission. Je vous en dirai plus dans les prochains mois !
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