Le trésor des bébés bilingues
En partenariat avec FONDATION D'ENTREPRISE DU GROUPE ADP
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"Mieux vaut prévenir que guérir", dit le vieil adage et dans le domaine de la petite enfance c’est très approprié. On parle de prévention et d’investissement social. Oui, nous avons des preuves que les actions d’accompagnement précoces et de qualité du jeune enfant et de son parent ont des effets sur sa vie d’adulte.
La petite enfance, on en parle parfois, trop peu, en période pré-électorale surtout et se porte toujours sur le nombre de places à créer et non en termes de qualité d’accueil. Et puis, le sujet n’est plus d’actualité. Actuellement, on parle du service public de la petite enfance qui est en cours, en phase de concertation. À quoi cela va aboutir ? Il y a quelques années déjà, il en avait été question et puis... rien. C’est plutôt une bonne chose que cela soit d’actualité. Oui, l’annonce est belle, je reste inquiète quant au résultat et aux actions mises en place.
À l’exemple de l’action autour des 1.000 premiers jours, des choses avancent, des spécialistes de la petite enfance sont plébiscités, des mots sont mis sur les besoins des bébés, des parents et des professionnels. Mais simultanément, des décrets paraissent qui vont à l’encontre de ces besoins. Par exemple, en permettant à des personnes non diplômées d’être auprès des enfants. Comme s’il n’y avait pas besoin de se former pour s’occuper de jeunes enfants.
Qu’est-ce que le service public de la petite enfance ? Sa mission serait de garantir le droit à une place d’accueil à tous les enfants de moins de trois ans, à un coût abordable pour les parents et comparable sur l’ensemble du territoire, tout en assurant un niveau élevé de qualité quel que soit le mode d’accueil. Mais qui : les communes, avec quels moyens ? Le rêve pour tout élu et tout responsable petite enfance serait de pouvoir dire oui à toutes les demandes. Depuis plusieurs années, cette visée n’atteint pas ses objectifs. Pourquoi alors que des moyens sont annoncés, les gestionnaires n’ouvrent pas de crèches ? Parce que les moyens ne sont pas à la hauteur des besoins dans le fonctionnement des structures.
Et puis, il me semble important de ne pas limiter la question du service public à la seule création de places en crèche, il faut penser aux autres lieux ou actions qui s’adressent aux enfants et aux parents qui peuvent répondre aux besoins de découverte, de soutien et d’accompagnement. À des actions comme celles de 1001mots.
Ce que nous faisons à 1001mots participe concrètement aux objectifs de prévention et de lutte contre les inégalités sociales dès le plus jeune âge. En assurant grâce à nos partenaires PMI et CAF et à nos mécènes, un suivi personnalisé et à distance pour les parents autour du langage, de la lecture et du jeu. Car grandir dans un environnement stimulant, rassurer le parent sur ses capacités et enrichir ses ressources éducatives permet à l’enfant de développer ses compétences.
Notamment ses compétences langagières, qui sont un gage de réussite dans les apprentissages futurs comme la lecture et l’écriture. Mais également la confiance en soi, l’envie de
communiquer, de s’exprimer. Tous les parents n’ont pas forcément envie de confier leur bébé à un tiers mais tous les
parents souhaitent que leur enfant réussisse.
Nathalie Encinas, puéricultrice, est la directrice d’un service petite enfance dans l’Essonne, administratrice de l’association 1001mots.
Chaque semaine, retrouvez Florent de Bodman ou Nathalie Encinas pour décrypter l'actualité touchant à la petite enfance et relayer les actions de 1001mots.
Florent de Bodman est le cofondateur de l’association 1001mots et l'auteur de l’essai "À portée de mots" (éd. Autrement, 2021).
Nathalie Encinas, puéricultrice, est la directrice d’un service petite enfance dans l’Essonne, administratrice de l’association 1001mots.
Avec le soutien de la Fondation d'Entreprise Groupe ADP.
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