Romaric Bexon | Urgence Birmanie !

On ne connait pas exactement le nombre de victimes du séisme qui a atteint une magnitude très élevée de 7,7 dans la région de Mandalay, au centre d’un pays déjà tourmenté par de nombreux fléaux à commencer par la guerre civile. Le gouvernement birman a déjà annoncé plus de 2000 morts et 3900 blessés, sans compter toutes les personnes sinistrées, mais hélas, ces chiffres seront probablement, revus à la hausse. 

L'Eglise appelle à la solidarité

Dans un communiqué officiel du 29 mars dernier, le président de la Conférence des évêques de Birmanie appelle à un mouvement de solidarité en Birmanie comme à l’international

Le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoon, appelle au nom de tous les évêques de Birmanie à une cessation des hostilités à l’intérieur du pays, une condition nécessaire au déploiement de l’aide internationale et locale. Quant à lui, le père dominicain birman Paul Win Aung Myint déclarait hier à l’agence Fides l’état de sidération dans lequel se trouvaient les habitants de sa ville de Sagaing, détruite à 80%. Cependant, il a voulu témoigner de l’espoir suscité par les différents élans de solidarités notamment chez les bénévoles qui se sont portés volontaires ; osant même affirmer que « bien que les catastrophes naturelles soient synonymes de douleur et de mort, nous constatons que même dans ces moments-là, la haine, l’hostilité et l’exploitation de l’autre passent au second plan » 

Des missionnaires mobilisés sur place

On a eu des nouvelles d’une communauté de sœurs philippines, en mission dans différentes parties du Myanmar. Déjà, plusieurs églises, maisons ou écoles ou églises de communauté, avaient été incendiées ou détruites par des bombes.  Ces religieuses avaient pris l’habitude de s’adapter à un grand nombre de situations complexes, afin de continuer leur mission auprès de jeunes filles en difficulté et des populations déplacées par la guerre. Mais l’épreuve du séisme est pour elles un coup terrible, tandis que les affrontements ont repris dans certaines régions. La mère supérieure insiste néanmoins sur le fait que les nouvelles urgences ne doivent pas faire oublier les priorités habituelles, en particulier l’éduction. L’éducation, si essentielle à une paix durable !

En attendant, rendez-vous sur le site opm-France.org pour découvrir le nouvel appel d’urgence pour la Birmanie !