Avec le film "Reste un peu", Gad Elmaleh dévoile sa conversion au christianisme

"Reste un peu" : Gad Elmaleh sera-t-il baptisé ?

 

Le 7 septembre dernier, Gad Elmaleh fait le buzz dans la "cathosphère" en révélant qu’il avait suivi des cours au Collège des Bernardins. Dans une courte vidéo publiée sur les réseaux sociaux, il a témoigné de ce qu’il y avait  "cherché" et de ce qu’il y a "trouvé - mais ça c’est en cours…" annonçait-il. Faisait-il allusion à sa foi chrétienne ? "Reste un peu", son nouveau film qui sort en salles le 16 novembre prochain, raconte son parcours de converti se préparant au baptême. 

 

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C’est l’un des humoristes préférés des Français : pourtant, dans "Reste un peu" on ne voit qu’un fils, un frère, un ami, un homme simplement habité par une quête intime. À l’approche de ses 50 ans, Gad Elmaleh, décide un jour de rentrer en après trois ans aux États-Unis. La raison ? Non pas une crise de la cinquantaine, comme on le lui fait remarquer dans le film. L’humoriste s'est converti au christianisme. Engagé dans le catéchuménat, va-t-il ou non recevoir le baptême ? La question reste en suspens tout au long du film. Elle fait l’objet d’un questionnement grave et profond. 

 

Gad Elmaleh doit aussi faire face aux réactions de ses proches. Né dans une famille juive, que doit-il répondre à ceux qui lui reprochent de renier son identité ? Que dire à ses amis qui lui rappellent l’histoire douloureuse des persécutions contre les juifs, commise au nom de la foi chrétienne ? Mais Gad est habité. "Je suis sur un chemin", ne cesse-t-il de redire. Un chemin initié par Jean-Marie Lustiger, qui l'inspire. Le cardinal de l'Église catholique né Aron Lustiger dans une famille juive ashkénaze, pour qui on a récité le "Kaddish", la prière juive des endeuillés, lors de ses funérailles. D’ailleurs Gad a déjà choisi son nom de baptême : ce sera Jean-Marie. 

 

Gad Elmaleh habité par la figure de Marie

 

"Reste un peu" est un film très personnel, où jouent les parents de l'acteur, Régine et David Elmaleh, ainsi que sa sœur Judith. Entre fiction et documentaire, il alterne les scènes comiques et les moments tourmentés. Il est accompagné dans sa préparation au baptême par une religieuse et un prêtre, le curé de la paroisse Sainte-Cécile à Boulogne-Billancourt, en région parisienne. On voit Gad Elmaleh assister à la messe, entrer dans des églises, prier et échanger sur la foi avec d’autres fidèles.

 

Le film montre un Gad Elmaleh fervent, fasciné par la figure de Marie. C’est d’ailleurs par elle qu’il est venu à la foi chrétienne. "Elle me protège", répète-t-il. Cela remonte à son enfance au Maroc. À ce jour, où, enfant, il a bravé l’interdiction parentale et poussé la porte d’une église de Casablanca. Là, il a été bouleversé par une statue de la Vierge à l’Enfant.

 

Un parcours de conversion

 

Au-delà du parcours personnel de l’acteur, le film touche du doigt la question centrale du rapport entre les juifs et les chrétiens. Jésus était juif, Marie était juive aussi, rappelle le rabbin au père de Gad Elmaleh. Cela est-il censé rassuré des parents désemparés ? "Reste un peu", c’est la tendre supplication d’une mère à son fils qu’elle a peur de voir abandonner les siens en devenant chrétien. En soulevant la question : peut-on être catholique sans être baptisé ? le film insiste sur la dimension très intime de la foi. Qui peut parfois peut entrer en collision avec la dimension communautaire de la religion.