"Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur"
Méditation de l'évangile (Lc 19, 28-40) par Monique Baujard
Chant Final : "Voici celui qui vient" de la communauté de l'Emmanuel
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.
Lorsqu’il approcha de Bethphagé et de Béthanie,
près de l’endroit appelé mont des Oliviers,
il envoya deux de ses disciples,
en disant :
« Allez à ce village d’en face.
À l’entrée, vous trouverez un petit âne attaché,
sur lequel personne ne s’est encore assis.
Détachez-le et amenez-le.
Si l’on vous demande :
‘Pourquoi le détachez-vous ?’
vous répondrez :
‘Parce que le Seigneur en a besoin.’ »
Les envoyés partirent
et trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit.
Alors qu’ils détachaient le petit âne,
ses maîtres leur demandèrent :
« Pourquoi détachez-vous l’âne ? »
Ils répondirent :
« Parce que le Seigneur en a besoin. »
Ils amenèrent l’âne auprès de Jésus,
jetèrent leurs manteaux dessus,
et y firent monter Jésus.
À mesure que Jésus avançait,
les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin.
Alors que déjà Jésus approchait de la descente du mont des Oliviers,
toute la foule des disciples, remplie de joie,
se mit à louer Dieu à pleine voix
pour tous les miracles qu’ils avaient vus,
et ils disaient :
« Béni soit celui qui vient,
le Roi, au nom du Seigneur.
Paix dans le ciel
et gloire au plus haut des cieux ! »
Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule,
dirent à Jésus :
« Maître, réprimande tes disciples ! »
Mais il prit la parole en disant :
« Je vous le dis :
si eux se taisent,
les pierres crieront. »
Source : AELF
Méditation Monique Baujard
Nous entrons dans la semaine sainte. Une semaine au cours de laquelle vont se dérouler des événements tragiques qui sont fondateurs pour notre foi et qui vont nous pousser à interroger notre relation au Christ. Mais aujourd’hui, c’est la joie, c’est la fête des Rameaux, la célébration de l’entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem. Dans une semaine, nous célébrerons la joie de Pâques. Ce n’est pas la même joie que celle des Rameaux. La joie de Pâques est une joie grave qui porte le poids de la traversée de la mort. La joie des Rameaux est une joie légère, simple, spontanée, dans un certain sens une joie innocente, car ignorante des épreuves à venir. Les détails du texte nous font comprendre que cette entrée en Jérusalem est voulue et soigneusement préparée par Jésus. Une foule en liesse va l’accompagner. Les gens ont assisté à des miracles et ils voient en Lui un Sauveur, ils l’accueillent comme leur Roi. Les pharisiens regardent la scène avec inquiétude. Le texte met ainsi en place les différents protagonistes du drame qui va se jouer. Il y a Jésus, qui va garder la maîtrise des événements jusqu’au bout. Il y a les disciples qui le suivent et qui ont tant de mal à comprendre le sens des épreuves. Il y a la foule, joyeuse et bruyante, qui disparaitra dès que les choses vont mal tourner. Et puis il y a les autorités religieuses, hostiles depuis le début, qui craignent les mouvements de foule et qui pensent pouvoir reprendre le contrôle de la situation en éliminant Jésus. Mais désormais, la Bonne Nouvelle est en marche, plus rien ne l’arrêtera. C’est le sens de la réponse que Jésus fait aux pharisiens qui lui demandent de faire taire la foule : « si eux se taisent, les pierres crieront ». Deux mille ans d’histoire ont prouvé que plus personne ne peut faire taire l’Evangile et pour cela, nous pouvons être dans la joie aujourd’hui.
Tous les matins, retrouvez la lecture de l'évangile du jour et le commentaire d'un acteur de la vie du diocèse de Metz ou des églises protestantes de Moselle.
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