Une synthèse de 51 pages, 155 articles, pour une mise en mouvement de l’ensemble de l’Église : les travaux du synode sur la synodalité se sont achevés à Rome fin octobre autour du Pape François. Après trois ans de consultations, d’échanges, de débats, c'est un texte qui propose de faire bouger les lignes de la gouvernance de l’Eglise, sans pour autant parler de révolution. Que retenir de ces conclusions, ici, à Lyon ?
Dès les premiers travaux du synode, le diocèse de Lyon s’est mis en marche. Une équipe diocésaine s’est formée dès 2021, chargée d'impliquer les paroissiens à cette démarche synodale dans le diocèse de Lyon. Parmi ces membres : Luc Champagne, ancien délégué épiscopal du diocèse de Lyon à la pastorale Famille et Société.
Un premier constat : l’effervescence autour du synode s’est totalement effondrée entre la première et la deuxième session synodale organisée à Rome : « Je peux aller jusqu’à dire que c’est une déception (…) on est parti de 850 contributions paroissiales à l’issue de la première séance, contre seulement 9 après la deuxième session. Il n’y a pas eu de synthèse diocésaine après cette deuxième session » selon Luc Champagne.
Un engouement diocésain qui s'est heurté à la question posée par le synode, et transmise aux diocèses pour cadrer les débats en paroisse, qui n’était plus assez précise : « Comme l’a rappelé le Saint-Père, le synode porte sur la synodalité, et non sur tel ou tel thème. L’important est comment la réflexion est menée, c’est-à-dire, de manière synodale ». Un recentrage sur la méthode, et non plus sur les thématiques concrètes portées aux débats par les paroissiens.
Malgré ce manque d’engouement paroissiale, la synthèse et ses conclusions peuvent être appliqués à l’échelle diocésaine, notamment sur une plus grande corrélation entre les missions des laïcs et des prêtres, pour une gouvernance plus participative : « La place des communautés dans chacune de nos paroisses est un beau travail à mener à la suite de ce synode (…) les équipes d’animations paroissiales doivent être honorés à récupérer la vie concrète au sein de leurs paroisses, mais aussi de leurs territoires. Beaucoup de chrétiens se sont retrouvés dans cette attente, dans cette dynamique de se dire que les laïcs sont aussi responsables de la vie de l’Église dans un dialogue serein avec les prêtres » d’après Luc Champagne.
Des conclusions que vous pouvez retrouver dans un document final traduit dorénavant en français.
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