JavaScript is required
Accueil
Deux retables à Barisey-au-Plain : des reliques cachées

Deux retables à Barisey-au-Plain : des reliques cachées

Un article rédigé par Célia Baumann - RCF Lorraine Nancy, le 7 avril 2025 - Modifié le 7 avril 2025
Merveilles en LorraineLes retables de l'église de Barisey-au-Plain

Après l’histoire de la statue en pierre de la Vierge à l’Enfant, nous retrouvons à nouveau Annick Noël à Barisey-au-Plain pour en savoir plus sur les retables découverts par un heureux hasard en 1909. 

Les deux retables de Barisey-au-PlainLes deux retables de Barisey-au-Plain

En dessous de la statue de pierre se trouvent deux retables où figurent les douze apôtres. Pour comprendre leur histoire, il faut remonter en 1909 lorsque l’abbé Raoul se désole de l’état déplorable de l’église de la Nativité de la Vierge. En effet, de l’intérieur comme à l’extérieur, ce lieu de culte était totalement délabré : l’humidité et le froid abîmaient les boiseries et importunaient les fidèles. La même année, le curé décide de faire remplacer les pierres froides par de la céramique. Un ouvrier a donc été engagé et c’est pendant qu’il retirait les pierres qu’il découvrit les deux retables totalement par hasard. Alors qu’il voulait casser l’énorme pierre qu’il n’arrivait pas à soulever, un habitant lui a proposé son aide, et fort heureusement, les deux hommes ont levé la pierre sans la casser et en la retournant ils ont découvert le premier retable en très bon état. Cette découverte a été annoncée dans la journée : “ça a été un grand émoi pour le village”, assure Annick Noël. Tant et si bien que, le soir même, les habitants étaient venus admirer le retable en s’éclairant à la bougie pour y voir les moindres détails. La chance sourit à nouveau au village de Barisey-au-Plain puisque le lendemain, l’ouvrier découvrit un second retable. Plus petit que le premier, il est placé juste en dessous du plus grand, sous la statue de la Vierge à l’Enfant. 

 

Des retables autrefois cachés… mais pourquoi ? 

Ces deux retables, au style du début du gothique, ont été mis en place jadis, lors de la période du Grand Schisme. C’est au moment du concile de Trente qu’est établi un besoin de mettre en place des tabernacles. Malheureusement, les retables, autrefois présents sur les autels, ne laissaient pas de place suffisante pour les tabernacles. C’est pourquoi, les deux retables ont été utilisés en tant que dalles au milieu de l’église. Le chemin de croix, d’un style assez classique, est réalisé en plâtre par les établissements d’Angers. Il doit en partie son existence à une page méconnue de l’histoire locale : entre 1917 et 1920, les États-Unis avaient installé une base aérienne à Colombey-les-Belles. Les soldats américains stationnés dans la région prenaient part à la vie locale, assistant aux fêtes et aux messes. Touchés par l’accueil qu’ils avaient reçu, ils décidèrent, avant leur départ en 1920, de contribuer au financement de ce chemin de croix, témoignage discret mais émouvant de leur passage.

 

Des flammes, de la guérison et…un cochon ?

La statue de Saint Antoine repose sur des flammes, un détail qui évoque le mal des ardents, une terrible maladie autrefois fréquente. Elle était causée par l’ingestion d’ergot du seigle, un champignon toxique présent dans le pain. Cette intoxication provoquait de fortes brûlures de la peau, d’où le nom de la maladie. Les personnes atteintes étaient souvent mises à l’écart du village, par peur de la contagion. Ce sont les Antonins, un ordre religieux, qui prenaient soin d’eux. Ils les soulageaient notamment en appliquant de la graisse de porc, connue pour ses vertus apaisantes.

Les merveilles de Lorraine
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Merveilles en Lorraine
Les merveilles de Lorraine
Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.