Est-ce de Galilée que vient le Christ ? (Jn 7, 40-53)
Méditation par le Père Sébastien Antoni
Chant Final "Je chanterai gloire" de Matt Marvane
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus enseignait au temple de Jérusalem.
Dans la foule, on avait entendu ses paroles,
et les uns disaient :
« C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! »
D’autres disaient :
« C’est lui le Christ ! »
Mais d’autres encore demandaient :
« Le Christ peut-il venir de Galilée ?
L’Écriture ne dit-elle pas
que c’est de la descendance de David
et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? »
C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui.
Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter,
mais personne ne mit la main sur lui.
Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens,
qui leur demandèrent :
« Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? »
Les gardes répondirent :
« Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! »
Les pharisiens leur répliquèrent :
« Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ?
Parmi les chefs du peuple et les pharisiens,
y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ?
Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi,
ce sont des maudits ! »
Nicodème, l’un d’entre eux,
celui qui était allé précédemment trouver Jésus,
leur dit :
« Notre Loi permet-elle de juger un homme
sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? »
Ils lui répondirent :
« Serais- tu, toi aussi, de Galilée ?
Cherche bien, et tu verras
que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! »
Puis ils s’en allèrent chacun chez soi.
Source : AELF
Méditation Père Sébastien Antoni
Il est parfois surprenant de voir tant de gens hésiter à suivre le Christ, même après l’avoir rencontré. Mais en relisant l’Évangile de Jean, on réalise que croire en Jésus a toujours été difficile, jusqu’à donner sa vie sans chercher à la reprendre.
Lors de la fête des Huttes, Jésus a proclamé : "Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi." Résultat : au lieu de la joie et de l’enthousiasme, il y a eu des divisions, des débats, et parfois même du rejet. Pourtant, Jésus faisait des miracles, guérissait des malades, mais cela ne suffisait pas à convaincre.
Le plus grand drame de Jésus, c'était de ne pas être reconnu comme l’Envoyé de Dieu. Malgré sa relation intime et paisible avec le Père, beaucoup restaient indifférents. Il avait beau répéter : "Je viens de lui, c’est lui qui m’a envoyé," mais il se heurtait à l’hésitation, la haine et les certitudes des hommes.
Certains reconnaissaient en lui le Messie, d’autres le rejetaient à cause de préjugés. Les Pharisiens dénigraient même ceux qui croyaient en lui, affirmant qu’ils ne connaissaient pas la Loi.
Aujourd’hui encore, l’ironie destructrice du monde continue de faire chanceler de nombreux croyants. Jésus, toujours, reste seul avec son offre de miséricorde, tendant les bras, mais cloués sur la croix pour que les hommes finissent par comprendre son geste.
Et nous, qui allons revivre son mystère, devons nous préparer dans la prière à comprendre, non pas par des émotions passagères, mais par le cœur, l’enjeu de ses souffrances et de sa mort.
L’enjeu de sa mort, c’est la vie du monde.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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