Horoscope, tarot, astrologie… On a beau anticiper, prévoir des plans ou établir des projections, l’imprévisible nous surprend toujours. Comment retrouver le goût de l’inattendu ? Peut-on cesser d'être terrorisés par l'inconnu ? En lisant la Bible, on apprend que les chemins de Dieu sont toujours sinueux.
La catastrophe était annoncée mais le chaos n’a pas été évité… Dans les médias, la façon dont les drames sont annoncés est parfois digne du roman d’aventures, avec des effets de surprise pour tenir le public en haleine. Mais comment se fait-il que l’on s’étonne encore des imprévus ? Pourquoi avons-nous tant de mal à admettre que rien n’est écrit d’avance ? La faute à "notre monde occidental" - et au "monde du marché" en particulier -, affirme le dominicain Philippe Lefebvre. Un monde "où il faut tout prévoir" et qui se trouve par conséquent "décontenancé dès que l’imprévisible arrive".
Or, "l’imprévisible c’est souvent la vie telle qu’elle est qui se rappelle à notre bon souvenir". Certes, si l’on veut s’organiser, il est nécessaire de prévoir. Toutefois, "il me semble souvent qu’il y a un trop-plein d’organisation", confie le dominicain. "On est dans un monde fragile, le Déluge nous rappelle que tout peut péter à tout moment, c’est la logique même de la réalité."
Ainsi le dérèglement climatique : rien de plus anticipé que la catastrophe que beaucoup prédisent. Mais "c’est comme si on ne voulait pas le savoir", observe Philippe Lefebvre, "de cette anticipation, on ne veut pas ". Ce déni de réalité est même "extrêmement fréquent..."
Dans la Bible, le deuxième livre des Rois raconte l’histoire du roi Josias. Au cours de son règne, lui qui a commencé à chercher Dieu vers l’âge de 16 ans, a entrepris la restauration du Temple. Ce n'était pas prévu, mais les travaux ont permis de retrouver les fameuses Tables de la loi, reçues par Moïse. Que nous dit cet épisode ? Que "tout tournait très bien : il manquait juste la parole de Dieu", interprète Philippe Lefebvre.
La suite de l'histoire raconte comment Josias a mis de côté les travaux pour se concentrer sur "cette fameuse loi de Dieu qu’il fallait écouter à nouveau…" Or, le chemin de Dieu est toujours "un chemin très sinueux et compliqué", nous dit Frère Philippe. "C’est nous qui avons l’idée que le chemin doit être droit, net, mais avec Dieu, le chemin bifurque."
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