"Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit"
Méditation de l'évangile (Lc 15, 1-10) par la Pasteure Nicole Fabre
Chant final : "Revenez à moi de tout votre coeur" par le choeur de l'Abbaye de Sylvanès
En ce temps-là,
les publicains et les pécheurs
venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui :
« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs,
et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une,
n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert
pour aller chercher celle qui est perdue,
jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
Quand il l’a retrouvée,
il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins
pour leur dire :
“Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé ma brebis,
celle qui était perdue !”
Je vous le dis :
C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel
pour un seul pécheur qui se convertit,
plus que pour 99 justes
qui n’ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent
et qu’elle en perd une,
ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison,
et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?
Quand elle l’a retrouvée,
elle rassemble ses amies et ses voisines
pour leur dire :
“Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”
Ainsi je vous le dis :
Il y a de la joie devant les anges de Dieu
pour un seul pécheur qui se convertit. »
Source : AELF
Les pharisiens et les scribes, les religieux de l’époque, vivent très mal le fait que Jésus prenne aussi du temps avec les pécheurs notaires, les estropiés et les aveugles, les boiteux et les pauvres. Jésus avait pourtant pris du temps pour leur parler, selon les textes lus dans les premiers jours de la semaine. Mais c’est comme s’il fallait que Jésus choisisse son camp, et qu’il témoigne ainsi d’un Dieu qui choisit ceux et celles avec qui il entre en relation. Le détour fait par Jésus au travers de la parabole est plein d’un humour rempli de tendresse. Avouons que cette question est toujours actuelle. Jusqu’où, comment l’Eglise, les églises doivent prendre du temps avec tous ceux et celles qui ne suivent pas ses règles ? L’homme que choisit Jésus dans la première parabole est berger. Facilement, les Ecritures donnent ce titre à Dieu lui-même, ou aux guides religieux ou politiques du peuple. Dans ce court récit, et la brebis égarée et les amis du berger et les voisins sont en relation privilégiée avec ce berger : l’une, parce que celui-ci prend le temps de partir à sa recherche, jusqu’à ce qu’il la trouve. Cela peut donc durer. Les autres, amis et voisins sont invités à partager sa joie. Autrement dit : pour Dieu, ce n’est pas soit les uns, soit les autres. Il s’adresse et se préoccupe et des uns, et des autres, selon des modalités différentes. Entendons alors, dans notre société ou dans nos Eglises où nous risquons toujours de faire un tri entre ceux et celles vers qui nous allons, ceux et celles avec qui nous partageons, et ceux et celles qui ne nous en semblent pas dignes, cette question : sommes-nous capables d’être témoins d’un Dieu qui s’adresse à tout un chacun, véritablement à tous, sous des modalités propres aux situations des uns et des autres ? qui est Dieu pour nous ?
Et j’ajouterai une autre question : pouvons-nous nous réjouir que Dieu s’approche de ceux ou celles que nous regardons de travers, pour de multiples raisons ?
Père, que la joie et la découverte de ton amour pour tous ceux et celles que nous croiseront fasse taire tous nos jugements. Merci pour l’inattendu de cette journée
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