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[Évangile du dimanche] Changer l'eau en vin, le premier "signe" de Jésus

RCF, le 14 janvier 2025 - Modifié le 19 janvier 2025
Enfin une Bonne Nouvelle[Évangile du dimanche] Quand le bon vin coule à flots (Jn 2, 1-11)

Dans l'évangile de ce dimanche, Jésus change l'eau en vin au cours d'une noce, à Cana. Un épisode célèbre de l'évangile de Jean maintes fois représenté et commenté. La théologienne Sylvaine Landrivon nous montre en quoi cet acte de Jésus n'est pas un miracle mais "un signe".

L'évangile de ce dimanche est passage célèbre des évangiles où Jésus change l'eau en vin ©UnsplashL'évangile de ce dimanche est passage célèbre des évangiles où Jésus change l'eau en vin ©Unsplash

 

Évangile du dimanche 19 janvier (Jn 2, 1-11)

Le troisième jour, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples. Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »

Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures, (c’est-à-dire environ cent litres). Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent. Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau.

Alors le maître du repas appelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. » Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.

Traduction : AELF

 

L’évangile de la semaine dernière relatait le baptême de jésus dans le Jourdain, ce moment où l’Esprit saint descend sur le "Fils bien-aimé". Cet épisode ouvre l’existence de Jésus à sa dimension publique, lui qui a passé trente ans de vie caché à Nazareth. Cette semaine, nous retrouvons Jésus à un mariage, dans le village de Cana. 

L’évangile de Jean, un évangile à part

C’est l’évangéliste Jean qui raconte cette scène. Son évangile est à part, il a été écrit plus tard que ceux de Marc, Matthieu et Luc - les trois synoptiques, probablement à la fin du Ier siècle. Mais "ce n’est pas un individu qui a écrit une seule bonne nouvelle", précise Sylvaine Landrivon. On parle d’école johannique. C’est aussi un texte énormément travaillé, où la symbolique est partout : il fourmille de doubles sens et de jeux de mots… En bref, tout doit y être interprété. "On ne peut pas lire absolument un texte de l’évangile de Jean comme si c’était une anecdote et qu’on la prenne au premier degré." 

A priori on pense qu’il est question d’un événement festif, joyeux, qui raconte une scène où un miracle a lieu. Mais "avec Jean il faut tout de suite aller au-delà", prévient Sylvaine Landrivon. Pour la théologienne, c’est un véritable "cours de christologie" qui est donné ici. "Il va nous dire la double nature du Christ, qui est la fois le Jésus de l’histoire et le Christ de la foi, il va nous montrer comment on met en lien la première alliance avec la nouvelle alliance. Et ça on va le trouver dans tous les passages."

Changer l’eau en vin : pourquoi dit-on que c'est "un signe" et non pas un miracle ?

Contrairement à Luc, Marc et Matthieu, Jean parle de "signes", et non de miracles. Là où Luc, Marc et Matthieu emploient le mot grec "dýnamis", qui évoque l’idée de puissance et d’autorité, chez Jean, le terme utilisé est "sêmeîon".

"Ce qui est mis en premier, ça va être l’amour, ça va être le service, nous dit Sylvaine Landrivon, pour justement montrer que Jésus se donne et que sa messianité ne va pas être celle d’un type royal tel qu’on l’attendait, il va subvertir sa messianité pour se faire serviteur. Et quand il sera élevé, son trône, ce sera la croix…"

 

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Enfin une Bonne Nouvelle
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