Le sanctuaire de Lourdes envisage de rouvrir les piscines aux pèlerins d'ici la fin de l'année. Depuis trois ans et la pandémie, il n’est plus possible, pour raisons sanitaires, de s’immerger entièrement dans les bains. Les pèlerins pratiquent “le geste de l’eau” qui rencontre son succès. Cette réouverture reste malgré tout “une très bonne nouvelle”, pour le directeur du Pèlerinage national de Lourdes.
“Une très bonne nouvelle”. Le Père Sébastien Antoni, assomptionniste et directeur du Pèlerinage national de Lourdes se réjouit de la réouverture d’ici la fin de l’année 2024 des bassins de Lourdes. Depuis trois ans, l’immersion complète dans un bassin est remplacée par “un geste de l’eau”.
Malgré les quelques travaux engagés, les pèlerins pouvaient continuer de se rendre dans les bâtiments des piscines, pour se laver les mains, le visage ou encore boire l’eau de source dans le creux de leurs mains. Avant la fermeture des piscines en 2020, presque 400 000 bains étaient organisés chaque année. En 2023, 420 000 personnes ont réalisé le “geste de l’eau”, qui devrait continuer à être proposé aux pèlerins après la réouverture des bains.
Cette réouverture “était vraiment attendue par la plupart des pèlerins. C’est un petit peu la signature de Lourdes. C’est le seul sanctuaire au monde - je crois - qui propose cette démarche d’être baigné dans l’eau miraculeuse de ce sanctuaire”, abonde Père Sébastien Antoni.
Jusqu'en 2020, le bâtiment des piscines pouvait accueillir des centaines de milliers de pèlerins par an. Quand les bains rouvriront, l'affluence devra être revue à la baisse indique le sanctuaire, pour des questions d'hygiène et d'organisation. Peu importe les pèlerins, cette étape du pèlerinage est éminemment importante. “Les personnes qui s’y rendent n’y vont pas dans une démarche magique où il s'agirait de se plonger dans de l’eau de jouvence qui nous permettrait de retrouver la santé instantanément. Peut-être que certains l’espèrent secrètement, mais c'est loin d’être la grande majorité”, explique Sébastien Antoni.
“C’est une réponse confiante à un appel que la Vierge Marie a demandé à Bernadette aux moments des apparitions en 1858”, justifie le directeur du Pèlerinage national de Lourdes. “C’est aussi de retrouver une démarche en lien avec son propre baptême. On est plongé dans l’eau et on en ressort lavé et purifié”.
Malgré le succès du “geste de l’eau”, la démarche des piscines est un peu différente, et les pèlerins ont hâte de retrouver la possibilité de se baigner. “C’est une salle où se trouve un bassin en pierre. Vous retirez l’ensemble des vêtements, comme au premier jour de votre naissance”, explique l'assomptionniste.
“Vous êtes accueilli par des personnes donc malgré tout il y a quand même un pagne pour dissimuler votre pudeur”, précise-t-il. Le principe est “de retrouver l'innocence de la naissance”. “On arrive avec nos fragilités et notre corps comme il est. Chacun est mis à égalité : le bien portant comme la personne malade”.
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