"Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et ton prochain comme toi-même"
Méditation de l'évangile (Mt 22, 34-40) par le Père Michel Quesnel
Chant final : "Je t’aime à jamais" par LUITEN Dan
En ce temps-là,
Les pharisiens,
apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens,
se réunirent,
et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus
pour le mettre à l’épreuve :
« Maître, dans la Loi,
quel est le grand commandement ? »
Jésus lui répondit :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur,
de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le grand, le premier commandement.
Et le second lui est semblable :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
De ces deux commandements dépend toute la Loi,
ainsi que les Prophètes. »
Source : AELF
Les controverses de Jésus avec les autorités juives se poursuivent. Après les sadducéens, voici les pharisiens, qui, à leur tour, mettent Jésus à l’épreuve : « Dans la Loi, quel est le plus grand commandement ? » Les pharisiens de l’époque avaient tiré de la Loi de Moïse six-cent treize commandements, trois-cent soixante-cinq négatifs et deux-cent quarante-huit positifs ! Il y avait de quoi s’y perdre. Et si l’on passe son temps à regarder les balises, on n’avance plus.
Jésus cite alors, non pas le Décalogue, mais la prière juive de référence, le Shema Israël, dont le début se traduit ainsi : « Ecoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’Unique. Tu aimeras le seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force » (Dt 6,4-5). Mais il remplace la force par l’esprit, et il ajoute un commandement qu’il isole dans une multitude de prescriptions tirées du Lévitique : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lv 19,18).
Non seulement il rapproche les deux, mais il les déclare semblables. C’est alors lui qui coince ses interlocuteurs ; car ils prétendent aimer Dieu, mais, en mettant Jésus à l’épreuve, au lieu d’avoir de l’amour pour leur prochain, ils lui manifestent de la haine.
Là, le mauvais pharisien qui est en nous est concerné. Il est relativement facile d’aimer Dieu. Mis à part des temps de prière et la fréquentation de la Bible, cela n’engage guère. Mais aimer son prochain comme soi-même est tout autre chose. Il ne s’agit pas d’un amour affectif ; il s’agit de l’aider à grandir grâce à ce qu’on lui dit, grâce à ce qu’on fait pour lui, grâce à l’écoute qu’on lui offre.
Que ton Esprit nous aide à aimer ainsi, Seigneur.
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