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L'album de la semaine

L'album de la semaine RCF - page 3

Chaque semaine les spécialistes musiques de RCF vous propose de découvrir un album récent ou une pépite vintage. Des nouveautés à ne pas manquer, au gré des envies et des inspirations : découvrez les coups de cœur de nos chroniqueurs.

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Episodes

  • Mazine La Mor de Transkabar
    18 septembre 2021

    "Mazine La Mor" de Trans Kabar

    6 min
    Chers auditeurs et auditrices de RCF Sarthe, Ici Charlène de Superforma. Cette saison, j’aurai le plaisir de vous retrouver chaque mois pour vous présenter un coup de cœur musical pioché dans notre riche programmation de concerts ! Et je vous propose de démarrer sur les chapeaux de roue avec le maloya volcanique de Trans Kabar ! Trans comme dans transversalité, parce que ce groupe aime les mélanges d’instruments et de sons, les croisements insolites. Son terreau, c’est le maloya : la musique traditionnelle de la Réunion. Mais trois des quatre membres de Trans Kabar jouent du maloya sur des instruments rarement entendus dans la tradition : guitare électrique, contrebasse et batterie. Kabar comme le nom des fêtes maloya réunionnaises, où se retrouvent musiciens, danseurs et poètes créoles. Pour jouer du maloya, un rien suffit : un kayamb et une voix. Trans Kabar a tout ça, incarné d’abord par le chanteur Jean- Didier Hoareau, le neveu de Danyèl Waro. Il joue du kayamb et chante dans le groupe de scène de son illustre tonton. Mais l’idée de Trans Kabar vient de Stéphane Hoareau qui joue de la guitare électrique. Un Hoareau rock, mais profondément connecté à ses racines réunionnaises. Stéphane et Jean-Didier Hoareau se sont connus adolescents à la Réunion et se sont retrouvés à Paris. Ils ont ensuite embarqué dans le projet deux musiciens : le contrebassiste Théo Girard et le batteur Ianik Tallet, venu du jazz et des musiques improvisées. En 2019, le quatuor affole les scènes des grands festivals avec l'énergie brute et mystique de son premier album Maligasé. Le groupe avait transgressé les codes du maloya avec une base rock des plus efficaces et il retente l’exploit deux ans plus tard avec son successeur nommé « Mazine La Mor ». Ce second album a été enregistré quelques mois seulement après la sortie du premier, alors que le groupe enchaînait les concerts. Les nouveaux morceaux sont souvent nés dans un train entre deux dates, ou pendant des balances, ou à l’hôtel, ... Le répertoire est un mélange de chansons que le groupe jouait en concert sans les avoir enregistrées, de reprises et de compositions originales de Jean-Didier Hoareau, arrangées par le groupe. Enregistré en une semaine seulement, ce deuxième album garde une prise directe avec l'énergie du live. Comme il faudra s’y attendre, Trans Kabar continue de sortir des sentiers battus avec « Mazine La Mor » et de redéfinir les codes du maloya sur ce périple musical dense et rythmé que je vous recommande de venir découvrir en live le 7 octobre à la salle Jean Carmet à Allonnes. Pour vous convaincre d’entrer la transe, je vous laisse savourer les notes de « Zis in rogar » le titre le plus envoûtant et le plus sensuel de ce nouvel opus… Pour réserver les places Trans kabar en live le 7 octobre à la salle Jean Carmet à Allonnes. https://superforma.fr/agenda/soiree-ping-pong-1-trans-kabar-carte-blanche-teriaki
  • L'album de la semaine
    11 septembre 2021

    Wake-up de Laurent Garnier

    6 min
    Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler littérature pour introduire ma chronique musicale. Ou plutôt biographie. Biographie de l’auteur, Laurent Garnier. Mais aussi biographie du mouvement house, qui révolutionna la musique du nord de l’Angleterre au début des années 90, avant de déferler progressivement sur le reste de l’Europe. Encore aujourd’hui, les raves, qui en sont le fruit, défraient la chronique régulièrement. Dans “Électrochoc : l'intégrale, 1987-2013”, écrit avec David Brun-Lambert, et paru chez Flammarion, en 2003 puis 2013, on découvre au fil des 448 pages écrites en police 8, c’est à dire très petit, toute l’histoire musicale et sociale de ce mouvement. House, Techno, Summer of Love, Raves, un choc pour de nombreux danseurs en Angleterre et ailleurs. Le choc, je l’ai eu en 1999, au tournant du siècle, chez un ami. Des centaines de disques jonchaient le sol et les étagères, offrant une variété très riche de sons provenant du monde entier. Parmi eux, la pochette rouge écarlate du “A bout de souffle EP”, un disque quatre titres, de Laurent Garnier attira mon regard et aiguisa ma curiosité. Je mis le disque sur la platine, et là, quelle claque : jusqu’alors, j’avais rejeté les musiques électroniques, les jugeant peu intéressantes, fondées sur des rythmiques simples, voire simplicistes, avec des paroles très pauvres. Mais cette fois-là, la magie opéra. Et je me suis laissé emporter par cette montée progressive, cette excitation qui vient doucement, cette folie rangée qui dévoile infine sa vraie nature. Car, en réalité, tout le principe de ces musiques, c’est d’amener petit à petit les foules de danseurs vers une transe libératrice, qui fait terminer les soirées les bras en l’air, en sueur, de l’amour pour les autres plein le cœur. Parmi les quatre titres, “Wake Up” (“réveille-toi”) a particulièrement marqué l’histoire. Celle de Laurent Garnier, celle de la house et la mienne. Wake Up, c’est aussi le nom de soirées mythiques au Rex, à Paris, pendant lesquelles Laurent Garnier officiait aux platines, à une époque où l’immense majorité de la France disait que, “la house, ce n’est pas de la musique”. Wake Up, c’est un morceau de plus de sept minutes, bien loin des formats diffusables en radio grand public. Mais une longueur minimale pour qui veut installer une ambiance, faire monter une sauce, rendre le public dingue et le faire danser, partir, s’évader. Désormais compilés, les premiers EP de Laurent Garnier se trouvent sur l’album “Early Works”. Ce dernier regroupe l'essentiel des titres composés par le DJ français, ainsi que les remixes qu'il a réalisés pour d'autres artistes entre 91 et 94. Si vous voulez découvrir l’Histoire, avec un grand H, comme House, vous pouvez commencer par ici.
  • Wake Up © Laurent Garnier
    11 septembre 2021

    " Wake-up " de Laurent Garnier

    6 min
    Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler littérature pour introduire ma chronique musicale. Ou plutôt biographie. Biographie de l’auteur, Laurent Garnier. Mais aussi biographie du mouvement house, qui révolutionna la musique du nord de l’Angleterre au début des années 90, avant de déferler progressivement sur le reste de l’Europe. Encore aujourd’hui, les raves, qui en sont le fruit, défraient la chronique régulièrement. Dans “Électrochoc : l'intégrale, 1987-2013”, écrit avec David Brun-Lambert, et paru chez Flammarion, en 2003 puis 2013, on découvre au fil des 448 pages écrites en police 8, c’est à dire très petit, toute l’histoire musicale et sociale de ce mouvement. House, Techno, Summer of Love, Raves, un choc pour de nombreux danseurs en Angleterre et ailleurs. Le choc, je l’ai eu en 1999, au tournant du siècle, chez un ami. Des centaines de disques jonchaient le sol et les étagères, offrant une variété très riche de sons provenant du monde entier. Parmi eux, la pochette rouge écarlate du “A bout de souffle EP”, un disque quatre titres, de Laurent Garnier attira mon regard et aiguisa ma curiosité. Je mis le disque sur la platine, et là, quelle claque : jusqu’alors, j’avais rejeté les musiques électroniques, les jugeant peu intéressantes, fondées sur des rythmiques simples, voire simplicistes, avec des paroles très pauvres. Mais cette fois-là, la magie opéra. Et je me suis laissé emporter par cette montée progressive, cette excitation qui vient doucement, cette folie rangée qui dévoile infine sa vraie nature. Car, en réalité, tout le principe de ces musiques, c’est d’amener petit à petit les foules de danseurs vers une transe libératrice, qui fait terminer les soirées les bras en l’air, en sueur, de l’amour pour les autres plein le cœur. Parmi les quatre titres, “Wake Up” (“réveille-toi”) a particulièrement marqué l’histoire. Celle de Laurent Garnier, celle de la house et la mienne. Wake Up, c’est aussi le nom de soirées mythiques au Rex, à Paris, pendant lesquelles Laurent Garnier officiait aux platines, à une époque où l’immense majorité de la France disait que, “la house, ce n’est pas de la musique”. Wake Up, c’est un morceau de plus de sept minutes, bien loin des formats diffusables en radio grand public. Mais une longueur minimale pour qui veut installer une ambiance, faire monter une sauce, rendre le public dingue et le faire danser, partir, s’évader. Désormais compilés, les premiers EP de Laurent Garnier se trouvent sur l’album “Early Works”. Ce dernier regroupe l'essentiel des titres composés par le DJ français, ainsi que les remixes qu'il a réalisés pour d'autres artistes entre 91 et 94. Si vous voulez découvrir l’Histoire, avec un grand H, comme House, vous pouvez commencer par ici.
  • Snoh Aalegra " Temporary Highs In The Violet Skies "
    4 septembre 2021

    Snoh Aalegra " Temporary Highs In The Violet Skies "

    6 min
    Cher-e Mélomane de RCF Sarthe, C’est David des Médiathèques du Mans. Je suis heureux de te retrouver pour inaugurer la nouvelle saison des chroniques de l’album de la semaine, après avoir eu l’honneur de clôturer la précédente fin juin dernier, avec le sublime duo Girl Ultra & Cuco. Restons donc pour cette fois-ci du côté de Los Angeles, sans passer par la case Mexico City, pour évoquer le dernier album d’une voix devenue incontournable de la Soul contemporaine, Snoh Aelegra. Celle qui est née Sharzad Fooladi de parents iraniens, a parcouru bien du chemin depuis sa Suède natale où son rêve de devenir chanteuse, nourri par ses idoles Whitney Houston, Michael Jackson, Prince, Lauryn Hill, Amy Winehouse ou encore Sade – à laquelle elle est souvent comparée, ne pouvait pleinement s’accomplir sans effectuer en 2013 le grand saut vers la Californie. Celle qui se faisait appeler Sheri devient Snoh Aalegra, pour marquer la « joie » inhérente à son rapport à la musique. Elle enchaîne les rencontres déterminantes : son producteur NO.ID, avec lequel elle enregistre son premier EP, qui tombe dans l’oreille d’un certain Prince qui devient son mentor, et l’encourage à affirmer sa singularité artistique. Malgré le choc de sa disparation subite en 2016, son deuxième EP « Don’t Explain » (où elle modernise magnifiquement le standard de Billie Holiday) pose les jalons des deux splendides albums pensés comme une suite : « Feels », sorti en 2017, et « - Ugh, those feels again », dont la sortie retentissante en 2019 a consacré la chanteuse sur les sommets du genre. Sommets qu’elle ne semble pas décider à quitter, si l’on en juge par le titre de son dernier album paru le 9 juillet dernier : « Temporary Highs in the Violet Skies », que l’on pourrait traduire par « Sommets passagers dans les cieux violets » – référence évidente à l’univers de Prince. D’emblée, on retrouve l’ambiance de l’album précédent, avec l’intro caractéristique où son chant défile en accéléré… La production de NO.ID est toujours aussi feutrée et raffinée, mais avec une influence hip-hop plus marquée, qui apportent une dynamique stimulante. Peut-être faut-il un plus de temps pour pénétrer la beauté des mélodies, qui au bout du compte n’en sont pas moins marquantes. Celle qui m’a le plus marqué à la première écoute est « We don’t have to talk about it », sublime ballade dans laquelle Snoh Aalegra démontre toute sa palette technique et expressive : une merveille qui s’impose instantanément comme un classique, dont la tonalité et les accords de piano ne sont pas sans me rappeler « Everybody’s got to Learn Someone » des Korgis… « We don’t have to talk about it » (« Nous n’avons pas à parler de ça »), alors il ne me reste, cher-e mélomane, qu’à me taire et à te laisser admirer la beauté des cieux violets des Médiathèques du Mans, ainsi que ceux des ondes de RCF-Sarthe !

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