Rude région que l'Ardenne, célébrée par des écrivains et des peintres qui s'avouèrent fascinés par sa majesté quelque peu sauvage et séduits par cette terre chargée de mystère et de légendes. En peinture, Albert Raty en a sans doute le mieux exprimé l'âpreté, Richard Heintz l'éclatante couleur et Marie Howet la douceur de ses vallées. Mais voici un peintre-écrivain, natif de Saint-Hubert qui, touché par la grâce, crée un monde aux antipodes du paysage ardennais, du terroir ardennais, de la lumière drue qui baigne plateaux, forêts et vallées.
Deux, trois traits remarquables sautent aux yeux de quiconque tombe en arrêt devant les toiles de Willoos : l'apparente simplicité des sujets, les tons échappés d'une curieuse alchimie chromatique, la sobriété et le subtil arrangement de la composition. La mémoire visuelle est en alerte, elle enregistre, elle saisit ces composantes qui provoquent au surplus une sensation de contentement et de plénitude.
Droits image: © Wikipédia