Focus sur une actualité économique, une initiative positive ou une entreprise innovante, au micro de Patrick Lonchampt.
Dans le paysage économique mondial, une question cruciale demeure au cœur des débats : comment répartir équitablement la richesse générée entre les différents acteurs ? Le concept de partage de la valeur ajoutée se présente comme un pilier essentiel de cette réflexion, suscitant des discussions essentielles sur la justice sociale, la compétitivité économique et la durabilité à long terme.
Les entreprises, en tant que moteurs de l'économie, créent de la richesse à travers leurs activités, produisant biens et services. Cette richesse, incarnée sous forme de valeur ajoutée, découle du travail des employés, de l'utilisation des ressources naturelles, des investissements et de l'innovation. Cependant, la distribution de cette valeur entre actionnaires, salariés et autres parties prenantes reste un sujet de contentieux. Les actionnaires, en tant que détenteurs de l'entreprise, réclament souvent une part substantielle de cette valeur sous forme de bénéfices et de dividendes. Leur rôle dans le financement et la prise de risque est incontestable, mais leur quête exclusive de richesse peut menacer la stabilité sociale et économique. Les salariés, moteurs directs de la création de valeur par leur travail, exigent une part équitable de leurs efforts, exprimée à travers des salaires justes, des conditions de travail sûres et des perspectives d'évolution. Un partage équitable de la valeur ajoutée peut renforcer la cohésion sociale, stimuler la consommation et favoriser la croissance économique.
Cependant, il est essentiel de ne pas négliger d'autres acteurs tels que les fournisseurs, les clients, les communautés locales et l'environnement. L'intégration de ces parties prenantes dans l'équation du partage de la valeur ajoutée peut favoriser une économie plus inclusive et durable. Trouver un équilibre dans le partage de la valeur ajoutée demeure un défi de taille. Les entreprises doivent jongler avec diverses pressions, de la concurrence mondiale aux attentes des investisseurs en passant par les exigences de la responsabilité sociale des entreprises (RSE).
Face à ces défis, une approche collaborative et holistique s'impose. Gouvernements, entreprises et société civile doivent unir leurs forces pour créer un cadre réglementaire et des incitations favorisant un partage équitable de la valeur ajoutée. Cela peut englober des politiques fiscales progressistes, des normes de rémunération éthiques, des investissements dans l'éducation et l'innovation, ainsi que des incitations à la durabilité. Le partage de la valeur ajoutée transcende les chiffres pour refléter les valeurs et les priorités d'une société. En adoptant une approche inclusive et équilibrée, nous pouvons contribuer à la construction d'une économie plus juste, résiliente et prospère pour tous.
Pour les acteurs du handicap, Qu'ils soient associatifs comme Place pour tous et Être en réseau ou la Fondation Malakoff Humanis, du monde de l'entreprise comme le groupe Air France ou bien encore des entrepreneuses en situation de handicap engagées, comme Caroline fruchaux fondatrice de Hostobox et Deza Nguembok. Le handicap souffre moins de la prise de conscience de la nécessité d'inclure que d'une certaine forme de banalisation. Se pose alors la question du rapport qui existe aujourd'hui entre handicap et entreprise.
Des défis persistent !
Malgré des progrès réalisés, l'intégration des personnes en situation de handicap dans les entreprises françaises reste un défi majeur pour l'égalité des chances. Et si la France s'efforce de promouvoir la diversité et l'inclusion, des défis persistent sur le marché du travail pour les personnes handicapées. Bien que des lois aient été adoptées pour garantir l'accessibilité des lieux de travail et que les entreprises mettent en place des politiques d'inclusion, des obstacles subsistent. Les préjugés et les stéréotypes demeurent un premier défi majeur, limitant les opportunités professionnelles et entravant le développement de carrière des personnes handicapées. L'accessibilité, qu'elle soit physique ou numérique, reste également un enjeu crucial Reconnaître les compétences et les talents des personnes handicapées est essentiel pour repenser la gestion des ressources humaines et des carrières.
Comment aller de l'avant vers un environnement de travail véritablement inclusif ? Comment créer des opportunités pour tous ?
C'est une question à laquelle l’ensemble des acteurs répondent par l’accentuation du travail collectif. Car c’est ensemble que nous pouvons dépasser les limites et bâtir un avenir où le handicap sera une partie intégrante de la richesse humaine de nos entreprises et de notre société.
« L’éco des solutions » a été enregistré depuis l’Inclusiv’Day 2024 l’évènement annuel des enjeux des politiques de diversité et d’inclusion. Une émission enregistrée le mercredi 10 avril 2024.
Dans un monde où les ressources naturelles sont de plus en plus mises à rude épreuve, l'eau se distingue comme l'une des ressources les plus indispensables à la vie sur Terre. Au-delà de son rôle fondamental dans la survie des écosystèmes et des populations, la gestion de l'eau présente des multiples enjeux, des défis territoriaux aux problématiques d'emploi et de formation. Cette gestion efficiente de l'eau est une responsabilité collective, nécessitant une compréhension approfondie des défis rencontrés et une action concertée à tous les niveaux de la société.
Dans ce visage d'entrepreneur, on parcourt la vie de Nicolas d'Hueppe. Il nous partage le récit de son accident cardiaque survenu alors qu'il était à vélo : 53 minutes durant lesquelles son cœur s'est brusquement arrêté, marquant ainsi le début d'une lutte acharnée pour sa survie. Grâce à l'intervention rapide de passants, parmi lesquels un médecin et des gendarmes, et à une prise en charge médicale d'urgence efficace, sa vie a été miraculeusement sauvée. Cet échange explore non seulement la vulnérabilité humaine face à l'adversité, mais également la puissance inébranlable du cœur humain, tant au sens littéral que symbolique. Nicolas nous conduit à travers son voyage de récupération, un chemin pavé de défis, mais également d'espoir et de résilience. Il aborde des thèmes profonds tels que la réévaluation de la vie, l'importance de la spiritualité, et le rôle central de l'amour et de la compassion dans la guérison.
Nicolas nous évoque sa réflexion sur l'évolution des valeurs dans le travail et l'économie, prônant une "économie du cœur" qui valorise l'engagement humain au-delà des succès matériels. Ce récit est une source d'inspiration, rappelant à chacun la force intérieure disponible même dans les moments les plus sombres, et la capacité de surmonter les épreuves les plus ardues avec courage et foi. Un homme, un auteur à suivre sur son blog Nicolas d'Hueppe
La question de la place de la vulnérabilité au sein des entreprises, ainsi que des stratégies pour y faire face, sont souvent reléguées au second plan par les organisations. Cela concerne autant la santé du dirigeant, qui représente indéniablement le premier patrimoine immatériel de l'entreprise, que la fragilité structurelle et celle des employés. Les témoignages et expériences démontrent que, confrontés à l'adversité, les dirigeants peuvent puiser dans des ressources insoupçonnées pour transformer ces vulnérabilités en véritables opportunités de croissance et de renforcement. Ce processus mène également à un développement professionnel marqué par la joie, le bonheur, et la résilience. Envisager la vulnérabilité et la capacité de rebondir nous invite à reconsidérer l'échec, non pas comme une faiblesse, mais comme un puissant moteur d'innovation.
La responsabilité sociale des entreprises (RSE) a toujours été une préoccupation majeure pour les organisations soucieuses de leur impact environnemental, social et de gouvernance. Cependant, avec l'introduction de la Directive sur le reporting de durabilité des entreprises (CSRD) par l'Union européenne le 16 décembre 2022, le paysage de la RSE est sur le point de connaître une transformation radicale. La CSRD impose aux entreprises de communiquer annuellement sur leurs informations relatives à la RSE à partir de 2025, marquant ainsi une étape significative dans l'évolution de la transparence corporative.
Delphine Gibassier, consultante chercheuse et titulaire de la chaire de recherche "Performance Globale Multi-Capitaux", à AUDENCIA, la CSRD est une initiative visant à standardiser le reporting de durabilité pour les entreprises européennes. Elle émerge dans un contexte où les rapports RSE volontaires montrent leurs limites en termes de comparabilité et de fiabilité. La CSRD vise à rendre ces rapports plus rigoureux, en introduisant des normes (ESRS) qui exigent des informations plus précises et qualitatives.
Un des aspects novateurs de la CSRD est l'introduction du concept de double matérialité, expliqué par Maya Vié de l'ORSE. Il s'agit en même temps d'évaluer comment les facteurs externes affectent l'entreprise, et de considérer l'impact de l'entreprise sur l'environnement et la société. Cette double approche oblige les entreprises à intégrer pleinement la RSE dans leur stratégie globale, soulignant l'interconnexion entre impacts sociaux, environnementaux et financiers.
IFACI, PwC, ORSE et la chaire Performance globale multicapitaux ont rédigé une étude commune sur ce sujet. TÉLÉCHARGEMENT ICI
La mise en œuvre de la CSRD ne se limite pas à une obligation réglementaire ; elle représente une chance pour les entreprises de se réinventer. En adoptant une approche proactive face aux défis de la durabilité, les entreprises peuvent non seulement répondre aux attentes réglementaires et sociétales, mais aussi découvrir de nouvelles opportunités de marché, d'innovation et de compétitivité.
Au fil des ans, Maya Selva Cigares s'est développée pour inclure d'autres marques telles que Cumpay et Villa Zamorano, chacune reflétant les riches terroirs du Honduras et du Nicaragua. Ce succès est le fruit d'une attention méticuleuse portée à chaque étape de la production, de la sélection du tabac à la conception des vitolas (petites bandes de papier entourant le cigare) , en passant par le processus de vieillissement des feuilles
Un engagement envers la Qualité et la Durabilité
Maya Selva ne se contente pas de créer des cigares ; elle s'engage également en faveur de pratiques durables et éthiques dans l'industrie. Elle travaille étroitement avec les cultivateurs locaux, promouvant une agriculture responsable et contribuant au développement économique de ses pays d'origine.
Reconnaissance Internationale
La qualité exceptionnelle de ses cigares a valu à Maya Selva de nombreux prix et distinctions, consolidant sa réputation sur la scène internationale. Mais plus qu'une entrepreneure réussie, Maya est une source d'inspiration, prouvant que passion, innovation et engagement peuvent transformer une vision audacieuse en réalité tangible.
Une Influence qui Dépasse le Cigare
Au-delà de ses réalisations commerciales, Maya Selva est une figure emblématique qui a ouvert la voie à d'autres femmes dans l'industrie du cigare et au-delà. Son parcours illustre parfaitement comment la détermination et la passion peuvent briser les barrières et redéfinir les normes dans n'importe quel domaine.
Dans un monde où le cigare est souvent synonyme de tradition, Maya Selva continue d'innover, et de surprendre. Son histoire est celle d'une femme qui a non seulement réussi à s'imposer dans un secteur compétitif et masculin, mais qui inspire encore par son engagement envers l'excellence, la durabilité et la communauté du Honduras.
Maya Selva n'est pas seulement la créatrice de certains des meilleurs cigares au monde ; elle est aussi un symbole de changement et d'innovation dans l'industrie du cigare et au-delà.
Dans un monde de plus en plus diversifié sur le plan culturel et religieux, la question de leur place au sein des entreprises est devenue un sujet de débat complexe. Les entreprises, en tant que microcosmes de la société, se trouvent confrontées à la nécessité de jongler entre les aspects sociaux, religieux, économiques et politiques de cette question. Trouver un équilibre est un défi essentiel pour la cohésion et la prospérité de nos communautés professionnelles et, par extension, de notre société tout entière. Et L'une des réalités incontestables est que les entreprises sont des lieux de travail où se côtoient des individus de diverses origines religieuses, reflet de notre société. Une diversité religieuse qui peut être une richesse si elle est dirigée de manière respectueuse et inclusive. Pouvant favoriser la créativité, la compréhension interculturelle et la capacité à saisir de nouvelles opportunités sur le marché mondial. Mais, comme on dit business is business et Le monde des affaires repose sur l'efficacité et la productivité. Les entreprises doivent veiller à ce que les pratiques religieuses n'affectent pas négativement leur fonctionnement. Alors se pose la question que faire ? Faut-il des aménagements des horaires, plus de travail flexible pour accommoder les pratiques religieuses sans compromettre la performance. Le sujet est complexe et que dit la loi, que dit le droit sue le sujet ? Comment être juste sans être réac ? Les entreprises qui naviguent habilement dans ces eaux trouvent souvent qu'elles sont mieux positionnées pour prospérer dans un monde de plus en plus complexe et interconnecté.
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