La chronique agricole - page 7 | RCF

En Maine-et-Loire, le Département déploie la fibre optique dans les campagnes. Toutes les communes doivent être raccordées d'ici à 2022 pour accéder à l'internet très haut débit. 60 % de la fibre est installée en aérien, ce qui implique de tailler les haies le long des routes. Pour Dominique Lebrun, président adjoint de la FDSEA de Maine-et-Loire, "c'est aux collectivités de prendre en charge cet élagage, et il y a urgence".

Aujourd'hui, 150 entreprises portent le label "Produit en Anjou", dont plus de 40 % travaillent dans le domaine de l'agroalimentaire. Lancée en 2016, cette marque de territoire séduit 25 nouvelles entreprises chaque année. "Il s'agit de valoriser le savoir-faire des entreprises locales afin de les maintenir sur le territoire", explique Henri Mercier, le président de l'association Produit en Anjou, qui a lancé des colis et une boutique en ligne en 2020.

Chercheur à l'Institut de recherche en horticulture et semences (IRHS) à Beaucouzé, près d'Angers, François Laurens vient de recevoir le prix de l’innovation pour la recherche des Lauriers 2020 de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inraé). Avec son équipe, ils ont créé des variétés de pommes résistantes à la tavelure. "A lui seul, ce champignon représente la moitié des traitements dans un verger, donc ça permet de diminuer significativement les pesticides", explique-t-il.

Pour le réveillon de Noël, vous boirez peut-être des bulles à l'apéro. Et pourquoi pas du cidre ? Les producteurs comptent sur les fêtes pour écouler leur stock après une année difficile. "Avec la fermeture des restaurants, nos ventes ont baissé de 20 % cette année", constate Denis Rouland, le président de l'association des Cidres de Loire. Elle regroupe 62 producteurs de pommes et de cidre dans les Pays de la Loire.

Au printemps 2020, les jardineries et les fleuristes ont dû fermer pendant deux mois à cause du confinement, obligeant les horticulteurs à jeter leurs fleurs faute de débouchés. Pour éviter que ça se reproduise en 2021, la filière réclame que le végétal soit classé parmi les produits de première nécessité. "On a déjà lancé la production pour le printemps prochain, on a engagé des coûts énormes, donc on ne peut pas se retrouver dans une impasse comme cette année"', explique Antoine Pigot, horticulteur à Tiercé et représentant de la filière au sein de la FDSEA.

Né il y a près de 25 ans pour développer la vente directe, le groupement des Fermes baugeoises rassemble aujourd'hui 29 producteurs. Ils vendent leurs produits le vendredi et le samedi à Saint-Sylvain-d'Anjou. Malgré la crise sanitaire, le chiffre d'affaire de 2020 devrait être stable, estime Florence Cochard, la présidente des Fermes baugeoises Le magasin de producteurs des Fermes baugeoises, situé dans la zone commerciale de la Millardière à Saint-Sylvain-d'Anjou, est ouvert le vendredi de 9 h 30 à 19 h et le samedi de 9 h à 18 h.

En plein reconfinement, à l'approche de Noël, la Mutualité sociale agricole (MSA) relance son opération "MSA solidaire", initiée au printemps. "Il s'agit à la fois de rompre l'isolement des personnes fragilisées et d'aider les familles en difficulté", explique Anne Gautier, la présidente de la MSA de Maine-et-Loire. Lors du premier confinement, elle a appelé 400 personnes âgées fragiles et aidé 250 familles dans le besoin.

C'était la hantise des éleveurs de volailles : la grippe aviaire est arrivée en France. Deux foyers de ce virus ont été détectés la semaine dernière, en Haute-Corse et dans les Yvelines. En Maine-et-Loire, classé en risque élevé, toutes les volailles doivent être enfermées. Et cela concerne aussi les basses-cours des particuliers, insiste Tristan Poincloux, éleveur de poulets à La-Chapelle-Hullin.

Reconfinée depuis le 30 octobre 2020, la France va le rester au moins jusqu'au 1er décembre. Comme au printemps, ce confinement n'est pas sans conséquences sur le monde agricole. Tour d'horizon avec Christiane Lambert, éleveuse à Bouillé-Ménard et présidente de la FNSEA, le premier syndicat agricole de France.

A l'approche de Noël, les producteurs de volailles s'inquiètent d'un prolongement du confinement, alors qu'ils souffrent déjà de la fermeture des restaurants. "Le 1er confinement a été catastrophique pour les producteurs de canard, de pigeon et de gibier, constate Nathalie Langereau, responsable de la filière avicole à la FDSEA de Maine-et-Loire. Pour Noël, on craint surtout pour les chapons, le foie gras, etc." La filière compte près de 1 000 producteurs en Anjou.

Implantée depuis 2016 dans les Pays de la Loire, l'association Solaal collecte des dons alimentaires auprès des producteurs, agriculteurs ou entreprises agroalimentaires, pour les donner à des associations caritatives. Depuis début 2020, elle a déjà donné 50 tonnes de légumes. "On a souvent des restes de champs qui ne peuvent pas être vendus parce qu'ils sont mûrs et que la demande n'est pas là, constate Jean-Louis Lardeux, le président régional de Solaal. Plutôt que de les broyer, mieux vaut nous les donner contre un crédit d'impôts."

Du 27 au 29 octobre 2020, les Jeunes agriculteurs (JA) tiennent leur congrès national à La Baule. Il réunit 450 représentants, pour adopter le rapport d'orientation du syndicat. Cette année, il porte sur la transmission des fermes, un véritable enjeu puisqu'un agriculteur sur deux prendra sa retraite dans les dix ans à venir. Formation, attractivité du métier, aide à l'installation mais aussi à la transmission... Ludovic Roncin, président des JA de Maine-et-Loire, nous parle des pistes pour assurer le renouvellement des générations.

Créée par la chambre d'agriculture de Maine-et-Loire, l'association Réagir 49 aide les agriculteurs en difficulté financière à s'en sortir. Elle a accompagné 33 fermes en 2019, un chiffre qui reste stable. "40 % des dossiers concernent des jeunes installés depuis moins de 6 ans, et 85 % concernent des éleveurs", constate Jean-Paul Piet, le président de Réagir 49.

Pour sa leçon inaugurale ce jeudi 15 octobre 2020, l'Ecole supérieure d'agricultures d'Angers (Esa) reçoit Stéphane Abis, le directeur du club Demeter, un think tank dédié aux enjeux alimentaires mondiaux. Au programme : géopolitique de l'agriculture et de l'alimentation et grands enjeux agro-alimentaires pour les dix ans à venir. Parmi eux, il cite notamment "la sino-mondialisation, la seniorisation de la société et le développement durable". La leçon inaugurale est à suivre en direct et en replay sur la chaîne Youtube de l'Esa.

Une dizaine de postes sont à pourvoir au service de remplacement de Maine-et-Loire. Il s'agit de remplacer les agriculteurs en cas de maladie, d'accident, de décès, mais également lors d'un congé maternité ou paternité, d'une formation ou de vacances. "On recherche plutôt des gens qui ont de l'expérience, car il faut être autonome et capable de s'adapter", précise Bénédicte Lebouc, la présidente du service de remplacement. Plus de renseignements sur le site internet elioreso.com

Les éleveurs bovins de Maine-et-Loire appellent la France à rejeter l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur. Signé en 2019, il doit être ratifié par les 27 Etats-membres pour entrer en vigueur. Cet accord prévoit une baisse des droits de douane de 90 % entre l'UE et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay). Près de 100 000 tonnes de viande bovine par an pourraient ainsi être importées d'Amérique du Sud à bas coût. Une concurrence déloyale aux yeux de Clément Traineau, secrétaire général des Jeunes agriculteurs de Maine-et-Loire, en charge de la viande bovine.

Le drive fermier d'Angers fête ses cinq ans cette année. Installé rue du Maine, il propose aux clients de passer commande en ligne et de venir chercher leurs produits locaux chaque semaine. Fruits, légumes, miel, vin, pâtes... "On a un beau panel", se félicite Isabelle Lore, la présidente du drive fermier. Elle constate les effets du confinement sur la demande : "Entre 2019 et 2020, on est passés de 39 à 92 commandes par semaine !"

Créée le 7 septembre 2020 par la chambre d'agriculture des Pays de la Loire, les Jeunes agriculteurs et des collectivités locales, l'association Terralab veut aider de nouveaux agriculteurs à s'installer dans les Pays de la Loire. Elle leur propose une phase de test de trois ans pour voir si leur ferme est rentable avant de s'installer vraiment. Explications avec Olivier Lebert, le président de Terralab.

Il devait faire son retour à Angers mi-septembre 2020. Le Salon du végétal est reporté à février 2021, en raison du Covid-19, mais il y aura quand même un salon en septembre, en version digitale. "La profession a été très marquée par la crise, et on voulait l'aider en programmant un évènement à la rentrée", explique Thierry Browaeys, le président du Bureau horticole régional, qui organise ce salon.