Classique, opéra, danse : chaque lundi à 7h40, un nouveau coup de cœur culturel d'Exit Mag, l'agenda gratuit des sorties lyonnaises, signé Luc Hernandez.
Coup de cœur pour la grande gagnante des dernières Victoires de la musique, Zaho de Sagazan, de passage aux Nuits de Fourvière ce mercredi 26 juin à 21h30 au théâtre antique.
Véritable légende de la chanson française, Véronique Sanson est de retour sur scène avec sa dernière tournée Hasta Luego, ce vendredi 14 juin aux Nuits de Fourvière et en séance de rattrapage au Printemps de Pérouges mercredi 26 juin.
S'il y a un maître du bel canto baroque, c'est bien lui : avant de se faire naturaliser Anglais et être immortalisé avec Le Messie, Haendel aura fui très tôt son Allemagne natale pour tomber amoureux fou de l'opéra italien, et l'importer à Londres où il en composera 39. Coup de cœur sur le plus grand compositeur baroque d'opéra italien : Georg Friedrich Haendel. Le Concert de l'Hostel Dieu, l'ensemble de Franck-Emmanuel Comte, en ressuscite la dernière muse, la soprano Elisabeth Duparc, dite la Francesina.
À voir le 4 juin 2024 à l'église Saint-Bruno-les-Chartreux de Lyon.
Coup de cœur au plus beau représentant de la pop à la française : Étienne Daho, sexy sexagénaire vintage et éternel qui présente son dernier show en forme de comeback des années 80. Rendez-vous ce mardi 14 mai à la LDLC Arena de Décines-Charpieu.
Coup de cœur cette semaine au mythique festival électro des Nuits Sonores pour sa 21e édition, toujours à cheval sur le jeudi de l’Ascension pour jeter un pont entre les musiques.
Coup de cœur pour un tout jeune sexagénaire, Christian Hecq, comédien belge exceptionnel devenu sociétaire de la Comédie-Française, aussi à l’aise pour porter les habits du Bourgeois Gentilhomme dans la langue de Molière que pour se prendre littéralement pour une Mouche en grimpant aux parois du théâtre.
Désormais associé au nouveau projet des Célestins à Lyon, on vient à peine de le quitter déguisé en jeune fille dans Le Mariage Forcé, satire féroce montée par Louis Arene, que le voici de retour avec son spectacle culte, 20 000 lieues sous les mers, d’après Jules Verne.
20 000 lieues sous les mers par Christian Hecq et Valérie Lesort, c’est pour toute la famille, au théâtre des Célestins du jeudi 2 au dimanche 12 mai.
Coup de cœur pour Passion Japon, l'une des multiples expositions consacrées au pays du soleil levant à voir à Lyon. Petit inventaire préalable : que vous soyez fan de samouraï, de manga, de Tatami d’Ozu ou de Goldorak, vous pouvez donc aller voir pour les vacances des planches inspirées par Miyazaki au musée de l’Imprimerie, des circuits miniatures avec tous les héros de la Jap’Animation au musée Mini World à Vaulx-en-Velin, ou encore cette Passion Japon, la nouvelle grande exposition immersive de La Sucrière, à voir jusqu'au 3 novembre.
Jeune pianiste belge, Florian Noack ose interpréter des musiques relativement peu connues comme celle de Medtner, grand pianiste et compositeur russe dissident du début du 20e siècle qui terminera sa vie en exil à Londres pour se consacrer à la composition.
Équivalent d’un Chopin ou d’un Franz Liszt en son temps, on entend dans sa musique pratiquement uniquement composée pour piano à la fois toute la ferveur slave, et une dimension plus classique, presque occidentale, d’aspiration à la liberté.
La 5e symphonie de Tchaïkovski et le Concerto n°1 de Medtner par Florian Noack et le Belgium National Orchestra, dirigé par Anthony Hermus, c’est le dimanche 21 avril à 18h à l’Auditorium de Lyon.
Le coup de cœur d'Exit Mag de cette semaine va à Mourad Merzouki, le plus baroque des chorégraphes hip-hop. Originaire de Saint-Priest, Mourad Merzouki a développé et institutionnalisé le hip-hop comme personne avant lui, que ce soit avec sa compagnie Käfig ou son festival Karavel qui a lieu chaque automne à Bron au Pôle Pixel.
Mais Mourad Merzouki a aussi toujours aimé croiser les genres et les esthétiques, éviter les ghettos pour mieux mélanger les publics. Après Boxe Boxe Brazil avec le quatuor Debussy par exemple ou Folia en ouverture des Nuits de Fourvière - un spectacle qui continue de tourner à travers le monde 5 ans après - c'est aujourd’hui autour des Quatre saisons de Vivaldi, le tube absolu de la musique baroque, qu’il a conçu son nouveau spectacle.
Les Quatre saisons et la musique de Vivaldi chorégraphiée par Mourad Merzouki, c’est ce jeudi 11 avril à 20h à l’Auditorium.
C'est le plus grand tube de la musique classique : le Boléro de Maurice Ravel est à l’affiche du dernier film d’Anne Fontaine, dans lequel on découvre comment il a été créé.
Ravel ne croyait en effet pas du tout au succès de cette musique qu’il voulait expérimentale, répétitive, et pas du tout une espagnolette comme elle est jouée trop souvent.
Mais en croyant signé son échec le plus cinglant, il aura finalement composé en 1928 la musique classique la plus jouée au monde aujourd’hui.
Et le Boléro a une histoire particulière avec l’Orchestre national de Lyon. C’est avec lui que l’ONL a connu son premier disque d’or en 1984 grâce à Serge Baudo, le premier grand directeur musical de l’orchestre. Avec le chiffre colossal de 100 000 exemplaires vendu, il s’agissait alors du tout premier CD de l’histoire de la musique classique à devenir disque d’or.
Aujourd'hui, l'ONL continue de rendre hommage au compositeur qui a donné son nom à l'Auditorium de Lyon, en jouant régulièrement le Boléro. C'est le cas cette semaine, vendredi 5 et samedi 6 avril, avec un concert pas comme les autres, dédié aux enfants de CP et de CE1 pour faire découvrir les différents pupitres de l’orchestre.
L'opéra le plus connu de Tchaïkovski, "La Dame de pique", est donné dans une nouvelle production à l’occasion du festival Rebattre les cartes à l’Opéra de Lyon. Du grand opéra russe classique en six tableaux historiques avec un orchestre et des chœurs flamboyants. Mais comme toujours chez Tchaïkovski, le faste apparent cache une âme slave beaucoup plus mélancolique et les effusions romantiques de La Dame de pique laissent place à l’inquiétude et au désenchantement à travers des pages orchestrale qui en font un authentique chef-d’œuvre.
La Dame de pique de Tchaïkovski mise en scène par Timofeï Kouliabine et dirigée par Daniele Rustioni, c’est à l’Opéra de Lyon jusqu’au mercredi 3 avril.
Chandra Grangean et Lise Messina du collectif Les Idoles signent leur premier spectacle avec REFACE, ou comment apprendre à faire danser… les visages !
Pour sa 14e édition, le festival Écrans Mixtes envahit la Maison de la Danse pour une journée spéciale, et consacre une rétrospective à un cinéaste anglais pionnier du cinéma queer, Derek Jarman.
Lescop s’était fait connaître comme un petit frère d’Étienne Daho avec son tube La Forêt. Dix ans plus tard, il revient avec son Rêve parti en tournée sur le toute nouvelle scène de La Rayonne, à Villeurbanne, samedi 9 mars à 19h.
Pour les vacances, Mini World Lyon fait bouger les dinosaures pour le plus grand plaisir des enfants, tandis que le musée des Confluences vous transporte en forêt avec les oiseaux sous l'objectif de Vincent Munier.
Le Munstrum théâtre, le jeune collectif de Louis Arene et Lionel Elsinger, est désormais associé aux Célestins pour y produire un cabaret queer et haut en couleurs, incroyablement inventif.
Ils viennent d’y produire la semaine dernière 40° sous zéro, un spectacle glaçant mais très chaud, inspiré par deux courtes pièces du dramaturge argentin Copi. Ou comment réinterpréter l’art du vaudeville avec masques et combinaisons grossissantes en guide de transformisme. De drôles de créatures se côtoient sur scène dans un décor kitch et futuriste, y compris un chien en forme de boule de poils qui arbitre les disputes les plus folles, dans des situations d’une radicalité poétique extrême.
Mais le Munstrum théâtre ne tombe jamais dans l’hystérie ou la provocation gratuite : la grande salle des Célestins, archi-pleine avec un public de tous âges, riait d’ailleurs aux éclats devant les éclaboussures burlesques de personnages à la fois monstrueux et monstrueusement drôles. Sans doute aussi grâce à la joie colorée des costumes du grand couturier Christian Lacroix, faisant naître tout un imaginaire sous nos yeux, à la fois comique et fantastique, dans une atmosphère toujours baignée de musique.
Il s’agit bien de cabaret et donc de musique avec 40° sous zéro : mais sous les masque du vaudeville, il s’agit bien d’offrir une véritable réflexion politique dans un rire cathartique qui invite autant à la libération qu'à l'introspection. À travers tous les moyens du théâtre, y compris une chorégraphie finale inoubliable pour faire renaître ces drôles de créatures sur la musique de Flavien Berger.
Les représentations de 40° sous zéro se sont terminées la semaine dernière : mais le Munstrum théâtre sera de retour en mars prochain pour un autre spectacle, Les Possédés d’Illfurth, totalement différent. Il s'agira cette fois d'un seul en scène du comédien Lionel Elsinger, inspiré par l’histoire vraie de son grand-père dans son petit village d’Alsace, qui a dû faire face à plusieurs cas de possession dans sa propre maison. Autant dire que Les Possédés d’Illfurth seront l’occasion idéale pour découvrir le cabaret de l’étrange du Munstrum théâtre, entre démons et merveilles, mais toujours en musique.
INFOS | Les Possédés d’Illfurth par le Munstrum théâtre et Lionel Elsinger, du 20 au 30 mars prochain au théâtre des Célestins