Du vent dans les voiles RCF - page 6

Dans le Premier Testament, l'écoute est au principe même de la foi : écouter la Parole du Seigneur et en vivre. Les évangiles s'inscrivent dans cette voie sans discontinuité.

Nos oreilles entendent en permanence des bruits, des voix... Mais est-ce écouter vraiment ? Et qu'est-ce qu'écouter une personne, ou la Parole ? Dans cette nouvelle série, nous allons découvrir le pouvoir bienfaisant d'une écoute affutée.

La Parole est au cœur de la tradition chrétienne. La vie de foi se nourrit de son écoute. Le risque, bien réel, est de la réduire à un langage humain et d'ignorer sa puissante agissante ou bien d'en faire une lecture littérale. Or, dès le premier Testament, le statut de la parole est inscrit dans le terme hébreu qui la désigne : dabar est une parole qui fait ce qu'elle annonce. Et si Jésus Christ est bien la parole incarnée, alors l'Evangile est habité d'une puissance de transformation tout à fait inouïe.

Le langage humain est le principal moyen de communication d'informations. Cependant, même s'ils parlent la même langue, il n'est pas certain que tous les humains se comprennent ! C'est que les mots peuvent avoir des significations différentes pour les uns ou les autres. Par ailleurs, il arrive dans certaines circonstances que les mots produisent un effet, vivifiant ou destructeur : ce qu'on appelle la "parole" est en effet agissante. C'est particulièrement le cas pour le langage de la foi.

Le grand théologien Maurice Bellet a cultivé jusqu'au bout un amour de la vie qui le poussait à vouloir l'advenue d'un monde renouvelé. Quelques extraits choisis de son oeuvre sont ici partagés pour encourager notre mise en route.

Daniel Cauchy anime des ateliers qui permettent aux personnes de comprendre les liens complexes qui, à la manière d'une toile d'araignée, tissent les situations problématiques de notre onde. Une invitation à affuter le regard pour retrouver notre capacité d'action.

La Bible s'ouvre sur un récit de Création : invitation, pour les humains à ne pas s'incruster dans un passé figé, mais à oser s'aventurer vers des espaces neufs, quel que soit le domaine de la vie qui soit concerné.

Au cours de cette saison, nous avons exploré les mutations de notre société. Nous voici désormais en demeure de créer du neuf. Pourquoi est-ce nécessaire ?

Arnaud Join-Lambert, professeur de théologie à l'UCL, Partage dans une interview ses constats par rapport à l'état des communautés dans notre pays. Il ouvre des perspectives d'avenir qui font appel aux charismes de tous les croyants.

Faire communauté n'est pas l'apanage des croyant.es. Témoignages d'hommes et de femmes de tous âges qui dans leur habitat ou leur activité professionnelle, là où ils sont, l'esprit d'une communauté

José Reding, théologien, habite - par désir et quelquefois nécessité - ce qu'on appelle les marges de l'Eglise. Il évoque, dans un entretien, des communautés qui l'ont nourri, celles aussi qui sont à espérer et créer.

La dimension collective est présente dans les deux Testaments, mais de façon différenciée. Si Jésus n'a pas créé de communauté à proprement parler, il a - et à sa suite St Paul - ensemencé la terre sur laquelle, génértion après génération, les communautés chrétiennes vont éclore.

L'être humain ne peut vivre sans ses semblables. Mais dans une société marquée par l'individualisme, qu'est-ce qu'une communauté ? Et particulièrement, une communauté chrétienne ?

Le grand théologien Maurice Bellet avait la rage de vivre. Son oeuvre porte la trace puissante d'une volonté de traquer la destruction, où qu'elle se manifeste dansl'existence. Pour lui, la parole évangélique est d'abord une puissance qui restaure la vie à travers la mort.

Maurice Piraux a connu plusieurs deuils douloureux. Il est également bénévole au Centre des soin palliatifs St François à Namur. Il témoigne de ce que l'on peut accueillir la mort dans la vie : non par goût de la souffrnce, mais au contraire pour rendre la vie plus forte.

Seule certitude dans notre existence, la mort est refoulée, dans nos sociétés de maîtrise et de possession. Il n'en na pas toujours été ainsi : avec l'historien Philippe Ariès, nous voyagerons dans le temps, lorsque lamort était familière et assumée.

Pour clôturer la série, nous nous entretiendrons avec l'un de ces économistes en prise avec les enjeux de l'avenir. Les propos de Luc MARECHAL font la preuve que l'économie peut être au servic du bien commun et non de la seule finance.

Après avoir rappelé combien la croissance (du PIB) est un médiocre indicateur d’une amélioration de notre prospérité, il sera question des 3 piliers qui sont chacun indispensables pour construire une "économie humaine" respectueuse de la nature et des hommes (et femmes), organisant une gestion collective ou communautaire de nos divers biens communs.

Les richesses sont évoquées dans la Bible. Signe de bénédiction divine dans l'AT, elles sont rudement interrogées dans le NT : la justice et le souci des plus fragiles deviennent le critère premier.

Le mot "économie" évoque souvent, aujourd'hui, un système commercial mondialisé, où l'argent et le profit tiennent une place importante. En réalité, l'économie est inhérente à toute société et recouvre un champ bien plus large. Tous les "économistes" ne partagent d'ailleurs pas la même représentation de leur discipline...