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Jour de Joie RCF - page 3

Émission présentée par Michel Mertens

Chaque semaine, Michel Mertens et ses chroniqueurs vous donnent ou redonnent le goût de la Parole biblique. L'équipe vous propose une méditation biblique sur les textes de la liturgie dominicale. Une méditation actualisée des textes proposés par l’Eglise afin d’en tirer toute la saveur.

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Episodes

  • RCF
    18 novembre 2022

    Commentaire liturgique - 34ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    29 min
    Après 52 semaines, le cycle de la liturgie se termine par la célébration du « Christ Roi ». La proposition de l’Eglise est une invitation à contempler ce qui au départ était symbole d’infamie et d’échec.
    Sur toutes les croix, les premiers chrétiens ont pris l’usage de porter l’inscription en trois lettres « IHS ». Si ces 3 lettres viennent du grec pour nommer « Jésus », très rapidement le monogramme a été transposé en latin « Jesus Hominum Salvator » qui signifie « Jésus est le Sauveur des Hommes ».
    La croix devient pour les premiers chrétiens, et désormais pour tous les croyants, non plus objet d’infamie, mais glorification de Celui qui a ouvert un passage vers la Vie.
    Reprenons l’évocation du monogramme « IHS ». Nous disions qu’il est abréviation du nom « Jésus », mais une autre traduction a été proposée au premier siècle de l’Eglise qui signifie « In Hoc Signo (vinces) », qui veut dire « Par ce signe tu vaincras ».
    Le Christ est bien le premier qui a ouvert le passage. Mais néanmoins la croix reste aux yeux du monde un signe obscur qui n’est pas totalement accessible en dehors du saut de la confiance.
    Dans toutes ces situations - où le sens semble définitivement absent - deux réactions peuvent nous traverser, à l’image de celles des chefs, des soldats, et des larrons dans l'évangile.
    Il y a d’abord celle du désarroi, du sauve-qui-peut, celle qui propose une impossible fuite en avant : « Sauve-toi toi-même! » « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas et les anges te porteront », disait le tentateur au début de l’évangile de Luc. « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même! » lancent similairement ceux qui tournent Jésus en dérision au pied de la croix.
    « Se sauver soi-même! » par ses propres forces, prendre la fuite sans se laisser accompagner: voilà bien un penchant qui - pour différentes raisons - peut nous traverser. D'ailleurs, fuir certaines difficultés de l’existence et « se sauver soi-même », n'est-ce pas la devise de notre monde occidental, qui peine à créer du commun et du collectif ?
    Et puis il y a l’attitude du dénommé « bon larron » qui ose cette parole : « Dans Ton royaume souviens-Toi de moi Seigneur ».
    Au calvaire, les évangiles ont présenté Jésus crucifié entre 2 larrons. Ces deux brigands nous sont une merveilleuse évocation que le cœur de l’homme peut être bien partagé face au mystère de la mort du Christ : à la fois par des sentiments de révolte face à la mort du Juste et à la fois par des sentiments de compassion face à l’immense don que Jésus fait de sa vie.
    Car, comme dit saint Paul, « le Christ s’est fait obéissant » mais « Dieu l’a exalté ». Le « Très Bas » comme dit Christian Bobin est aussi le « Très Haut ».

    Invité : Abbé Jean-Pierre Pire, Curé-Doyen de la Ville de Liège, formateur Mess’AJE en catéchèse biblique pour adultes.
  • RCF
    11 novembre 2022

    Commentaire liturgique - 33ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    28 min
    Alors que la culture contemporaine prétend tout prévoir, tout programmer, y compris l’imprévisible évolution climatique …, de nombreuses questions sur l’avenir de l’homme, et de l’humanité en général, sont véhiculées par les médias. Quelle réponse pertinente peut-on donner aux grandes questions de l’avenir du monde ? Catastrophes humanitaires, guerres et génocides, migrations massives … quelle réponse donner ?
    Retenons la phrase du pape Jean-Paul II au début de son pontificat : « N’ayez pas peur ». C’est-à-dire : au-delà des violences et catastrophes du monde, plus loin que les violences physiques, il y a à combattre les violences intérieures : celles faites aux consciences et aux engagements religieux et humanitaires.
    Peut-on affirmer que l’homme est un chercheur de Dieu ?
    En tout cas, en tout homme il y a une quête de sens : pourquoi la vie ? pourquoi la mort ? pour quel avenir le monde ? pour quelle solidarité la vie humaine ?
    Qui peut dire qu’il n’est pas traversé par de grandes questions auxquelles il ne peut répondre ? Et pourtant il faut marcher sans avoir la réponse ultime aux questions. N’est-ce pas ce défi qui justement définit l’humain ? et qui fait de l’homme un chercheur de Dieu ?
    Lorsqu’ils cherchent à interpréter l’histoire, une première tentation des croyants, c’est d’identifier un moment particulier de leur histoire avec le Royaume de Dieu : lorsque ce moment s’interrompt, alors nous sommes perdus, parce que nous avons commis l’erreur de confondre un moment heureux avec le Royaume de Dieu lui-même, et nous vivons dans la nostalgie, ou dans l’idée que, puisque ce moment heureux a disparu, depuis, ce sont les forces du mal qui pilotent l’histoire. Mais ce serait un manque de foi !
    A côté de la violence extérieure et spectaculaire, Jésus parle la violence intérieure : la violence qui peut être faite à quelqu’un quand on lui demande de renier ses convictions, de parler contre sa conscience, d’agir contre sa foi. Là est la vraie violence, là est aussi le vrai courage. Courage de ne pas parler contre sa conscience, de ne pas agir contre sa conscience. Courage de ne pas adopter le double langage. Alors, que faire ?
    Le prieur des moines de Tibbherine a écrit, et c’est repris comme tel dans le beau film qui leur sont consacrés : « J’ai longtemps repensé à ce moment-là, ce moment où nos persécuteurs sont partis. Après leur départ, ce qui nous restait à faire c’était à vivre. Et la première chose à vivre c’était, deux heures après, de célébrer la vigile et la messe de Noël. C’est ce que nous avions à faire. Et c’est ce que nous avons fait. Et nous avons chanté Noël et nous avons accueilli cet enfant qui se présentait à nous absolument sans défense et déjà si menacé… Et après, notre salut a été d’avoir toutes ces réalités quotidiennes à assumer : la cuisine, le jardin, l’office, la cloche… Jour après jour. Et il a fallu nous laisser désarmés. »

    Invitée : Myriam Tonus, Laïque Dominicaine, Chroniqueuse dans la presse écrite, accompagnatrice fédérale de sens auprès du Patro.
  • RCF
    4 novembre 2022

    Commentaire liturgique - 32ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    27 min
    La proximité de la commémoration des défunts ce 2 novembre dernier donne aux textes du jour une actualité particulière. Il est question d’un grand mystère de la vie humaine, selon la tradition abrahamique, à savoir la résurrection.
    Ce n’est pas seulement une vie après la vie qui pourrait poursuivre la première sous une autre forme, il s’agit bien d’autre chose. Il s’agit de la résurrection, et même plus, de la résurrection avec le Christ.
    Voilà un thème difficile s’il en est puisqu’il s’agit d’un mystère, c.-à-d. une réalité dont nous n’avons pas encore l’expérience, mais c’est aussi un fondement de notre foi, et un sujet que nous ne pouvons esquiver.
    L’humanité vit dans une tension entre les mystères du commencement et de la fin. Le christianisme n’élimine pas ces deux mystères, cela aurait été dommage pour le sel de la vie, mais le christianisme introduit le mystère de la résurrection, alors que les cultures parlent de réincarnation et recherchent l’immortalité, mais ces notions n’ont rien à voir avec la résurrection. Le christianisme parle de résurrection des morts. Il prend exemple sur la résurrection du Christ, et c’est d’ailleurs l’exemple par excellence de ce que l’on doit enseigner.
    Les Sadducéens qui ne croient pas en la résurrection des morts veulent débattre sur ce problème avec Jésus, connaître son point de vue sur la question. Alors ils s’embourbent dans une argumentation, purement casuistique et très alambiquée.
    En prenant un exemple improbable, ils évoquent l’hypothèse d’une femme restée veuve et sans enfant. Dans ce cas, une loi qu’on appelle la ‘Loi du Lévirat’ obligeait un des frères du défunt à épouser sa veuve ‘pour donner une descendance à son frère’. Or celui-là avait six frères qui, l’un après l’autre, épousèrent la veuve et tous les sept moururent sans laisser d’enfant. La question est: ‘A la résurrection, de qui cette femme sera-t-elle l’épouse puisque les sept l’ont eue pour femme?’
    Remarquez que Jésus ne donne pas de réponse directe à la question des Sadducéens.
    Lorsqu’un horticulteur veut permettre à l’arbre de grandir et de se développer, il a toute une stratégie pour sélectionner les branches qu’il faut laisser grandir et celles qu’il faut couper.
    De même, la vie est recherche d’équilibre entre ce qui fait grandir la vie et la fortifie, et ce qui la disperse et l’affaiblit. La foi en la résurrection est comme l’horizon qui peut donner à l’homme la perspective lui permettant de faire les bons choix qui le feront grandir.

    Invitée : Myriam Tonus, Laïque Dominicaine, Chroniqueuse dans la presse écrite, accompagnatrice fédérale de sens auprès du Patro.
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    28 octobre 2022

    Commentaire liturgique - 31ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    29 min
    Dans l’évangile de ce jour, Luc évoque la rencontre de Jésus avec Zachée. Tout dans les textes de ce jour parle de la quête du bonheur et de la rencontre qui élève.
    Le texte de Luc que nous allons entendre dit : « Zachée voulait voir Jésus ». Tout homme est en quête de sens, en quête d’amitié, en quête de reconnaissance. Mais parfois la vie a blessé l’image de soi. Qui peut restaurer ce qui a été blessé ?
    Ce que va suggérer l’extrait du Livre de la Sagesse, c’est que « Dieu est le premier en quête de l’homme ». Comme au Livre de la Genèse retentit cette voix : « Adam, où es tu ? »
    « Dieu est en quête de l’homme » avons-nous rappelé. Et saint Paul dans son épître aux Thessaloniciens rappelle que c’est Dieu lui-même qui a déposé en l’homme le désir de Dieu.
    Ce désir de Dieu peut devenir en l’homme décision d’accueillir « l’aujourd’hui de la grâce». Cette actualité de Dieu peut nous libèrer du poids du passé et de la fuite dans un avenir inconnu : notre décision d’accueillir « l’aujourd’hui de Dieu » donne toute la richesse au présent qui devient présence du Sauveur.
    L'Évangile de ce dimanche est plein de gestes, de regards, de paroles et d'émotions. La rencontre avec Jésus signe le début d'une nouvelle vie pour Zachée. « C'est l'histoire de l'impossible rendu possible ». L’initiative revient toujours au Christ : c’est lui qui descend vers Jéricho, c’est lui qui lève les yeux vers le sycomore, c’est lui qui s’invite chez Zachée.
    Jésus s’abaisse pour élever l’homme. Jésus vient chaque fois qu’il y a un enjeu: il ne faut pas aller se perdre, mais découvrir qu’on est perdu. Et que justement c’est alors que survient la grâce.
    « Zachée descends vite ». Dieu que certain jour l’homme abandonne et que d’autre jour pourtant il cherche dans son cœur, ne réside pas dans des hauteurs inaccessibles. Se convertir signifie d’abord se laisser trouver par Jésus, qui désire se faire notre hôte.
    Nous allons célébrer la Fête de Toussaint. Et la liturgie nous propose le discours de Jésus sur les béatitudes. Là, c’est Jésus qui monte sur la montagne et qui s’adresse à tous les humbles de la Terre. Nous retrouvons ce double mouvement de montée et de descente.
    La rencontre entre Dieu et l’humanité est dans cette incessante quête. Et le chemin des béatitudes, c’est démasquer nos recherches de fausses grandeurs pour trouver la vraie joie qui seule élève l’homme.

    Invité : Luc Mahiels, Diacre, Responsable de la Commission diocésaine pour l’œcuménisme.
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    21 octobre 2022

    Commentaire liturgique - 30ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    28 min
    Dieu ne me juge pas, il regarde au plus profond de mon coeur. Comme un enfant qui offre un cadeau pour le fête des mères, ce ne sont plus ses "bêtises" qui comptent, mais son être profond d'enfant qui offre la meileure part de lui-même. Le reste est "oublié" car le coeur profond est le plus important.
    A travers des difficultés, le Seigneur est proche du coeur brisé. Pour trouver racine et grandir, laissons Dieu établir sa demeure en notre coeur.
    Paul montre une grande humilité. A la fin de sa vie, il relit son parcours et peut "oublier" son zèle qui a persécuté les premiers chrétiens. La faute d'hier est devenue la grâce d'aujourd'hui. La force de vie n'est pas dans nos qualités, mais elle est dans le Seigneur.
    Il y a deux façons d'acceuillir le Seigneur : soit se mettre en avant et montrer tout ce que l'on a fait de bien, soit reconnaître humblement ses difficultés de vivre. Le publicain n'est pas replié sur lui-même, il ose s'avancer car il sait que Dieu seul peut sauver.
    Le salut est dans le regard : pas celui que nous portons sur nous-même, mais celui que Dieu pose sur nous.
    Invitées : Sr Marie de Lovinfosse, des soeurs de Notre-Dame de Montréal, et Sabine Wuestenbergh, laïque mariée, toutes deux co-animatrices du Service Biblique Diocésain.
  • RCF
    14 octobre 2022

    Commentaire liturgique - 29ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    28 min
    Tout dans les textes de ce jour va nous parler de la prière : intercession de Moïse au désert, parabole d’un pauvre veuve qui demande justice.
    Le récit de l’intercession de Moïse au désert pose tout de même question : peut-on prier pour « gagner la guerre » ?
    Le lieu de la bataille entre Israël et les Amalécites s’appelle « Rephidim » qui signifie « les bras m’en tombent » ou plus simplement « lieu du repos » car « je n’en peux plus ». Il n’est peut-être pas question d’implorer Dieu pour que périssent les ennemis, mais de tourner notre regard vers Lui dans un acte d’abandon total. Car « en Lui j’ai mon repos ».
    En effet, dans l’épreuve, la tentation est grande de baisser les bras et de se détourner de Dieu.
    La prière, avant d’être demande, n’est-elle pas d’abord espace de rencontre entre Dieu et sa créature ? Pour que cette rencontre puisse avoir lieu, il est question de devenir des familiers de la Parole. Saint Paul invite Timothée à se mettre à l’école des Saintes Ecritures. Dans celles-ci, Dieu exprime son désir, si bien résumé dès les premières lignes de la Bible: Dieu vit que cela était bon.
    Cette exclamation ne sera réalisée qu’à la fin des temps, car le Créateur ne veut pas réussir son projet sans notre collaboration.
    Etre des priants, c’est nous laisser engendrer par la Parole.
    Accueillons cette parabole proposée par Jésus à propos d’une pauvre veuve qui implore. Elle est habitée par un désir fou: que justice lui soit faite, qu’elle soit rétablie dans son bon droit, son intégrité.
    Saint Augustin a écrit : « La prière est essentiellement désir. La prière n’est pas que demande. Elle est aussi louange, action de grâce, relecture de notre vie sous le regard de Dieu. » Elle est peut-être surtout écoute de Dieu.
    Et si Dieu avait quelque chose à nous demander? Si la prière, c’était la rencontre de deux désirs, le mien sans doute, mais aussi le sien? Finalement, qui croyez-vous qui est le plus impatient ? Nous? Ne serait-ce pas Dieu lui-même, désireux que son règne, un règne d’amour et de justice, advienne sans tarder?
    Quand je demande quelque chose à Dieu, il a toujours lui aussi quelque chose à demander. En réalité, c’est lui qui attend. La patience se trouve de son côté.
    Prier, ne serait-ce pas accueillir le désir de Dieu en nous ?

    Invité : Laurent Verpoorten, Licencié en communication et agrégé de philosophie, animateur-producteur à RCF-Liège.
  • RCF
    7 octobre 2022

    Commentaire liturgique - 28ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    30 min
    Il va être beaucoup question dans les textes du « pur » et de « l’impur » : des prescriptions sanitaires (nous connaissons ce que cela signifie) mais plus encore des exclusions religieuses.
    Deux récits nous sont proposés à méditer tournant autour la guérison de la lèpre qui est cause d’exclusion. Mais de tout temps, des hommes et des femmes, et Jésus lui-même, se lèvent pour oser transgresser les règles d’exclusions qui séparent et tuent pour aller à la rencontre.
    Paul va reprendre dans son Epître à Timothée un hymne liturgique tirée des célébrations de prière de son temps : « Souviens-toi de Jésus Christ ressuscité d’entre les morts, Il est notre salut, notre gloire éternelle ». Il ne s’agit pas d’une hymne triomphale, mais d’une exultation de louange.
    Lui, Paul, qui a persécuté les disciples du Christ, après sa conversion il ne s’est pas senti exclu, mais humblement il s’est mis au service de son Seigneur. D’où cette exultation de louange : « Car avec Lui nous vivrons » car « Dieu reste fidèle ».
    Episode de la rencontre entre Jésus et dix lépreux en terre de Samarie. Aussi bien ces lépreux que Jésus sont des exclus : Jésus, le juif de Galilée, traverse le territoire des samaritains considérés comme hérétiques; les lépreux sont des impurs dont il faut se protéger.
    Ne serait-ce pas pour cela justement que la rencontre a été possible ? Jésus est résolument « l’homme qui marche », c’est-à-dire qu’Il est toujours sur la route et pour lui « tout homme est une histoire sacrée », et son rêve est de révéler à l'exclu qu'il est élu et choisi par Dieu. Mais il fallu l’audace des lépreux, ces exclus, pour aller rencontrer le maître.
    C’est alors que l’un des 10 lépreux, un Samaritain, revient sur ses pas. La rencontre avec Jésus l’a touché au plus profond de lui-même ; lui seul reconnaît la main qui l’a guéri. Comment ne pas revenir vers celui qui a arraché à la mort ? Comment ne pas laisser monter de son coeur un chant de gratitude et de joie ? Car Dieu a fait pour lui, par Jésus, une grande merveille. Et Jésus de lui dire: « Relève-toi et va, ta foi t’a sauvé ».
    La lèpre d’aujourd’hui, comme celle d’hier, provoque l’exclusion, l’extrême misère physique et morale… il y a aussi la lèpre du péché. Mais rien n’est impossible si la foi en « l’homme qui marche », en Jésus, donne d’oser aller à sa rencontre. Tout commence par la décision de se tourner vers Lui, saut de courage et d’audace, afin d’être « sauvé ».

    Invité : Laurent Verpoorten, Licencié en communication et agrégé de philosophie, animateur-producteur à RCF-Liège.
  • RCF
    30 septembre 2022

    Commentaire liturgique - 27ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    30 min
    De tout temps, à toutes les époques, l’homme serait-il donc en procès avec Dieu ? En effet l’imaginaire de l’homme est tenté de chercher en Dieu le remède ultime aux problèmes … et comme Dieu ne répond pas aux attentes, la tentation est grande de se détourner de Lui.
    Il y aurait peut-être à sortir de cette impasse : d’un Dieu omnipuissant ou d’un Dieu indifférent à l’homme. Et si la toute-puissance de la foi était de croire qu’avec l’aide de Dieu, l’homme est capable du meilleur et d’ouvrir son coeur à celui qui a faim et à celui qui a besoin de nous ? Et si la toute-puissance de la foi était de croire qu’elle peut changer le cœur de l’homme, de nous changer nous-mêmes, afin de transformer le monde ?
    Paul a traversé une bien grande épreuve. En effet, au nom du Dieu en qui il croyait, il avait combattu les disciples du Christ. Mais sa foi a traversé la « grande épreuve » lorsqu’il a entendu cette parole : « Je suis Celui que tu persécutes ». Il nous faudrait donc perdre nos repères en matière de croyances pour « devenir croyant » ?
    Le croyant n’est pas celui qui s’arme de certitudes mais celui qui se laisse engendrer à la foi.
    La foi du chrétien est celle de la croix. La foi qui transforme le monde, c’est la toute-puissance de la croix devenue résurrection.
    La foi déplace les montagnes et déracine les arbres en acceptant de se faire servante, de se faire faiblesse et paradoxe de ne pas montrer sa toute-puissance. La foi qui déracine les arbres est celle qui accepte de ne pas le faire, c’est là tout le paradoxe.
    Nous croyons en un Dieu tout-puissant, qui se fait faiblesse dans l’incarnation et qui n’utilise pas sa toute-puissance pour échapper à la mort, alors qu’il est plus fort qu’elle ! La foi en Christ est une foi qui ne peut se vivre que dans l’humilité et le travail lent et patient du laboureur, du travailleur qui chaque jour fait grandir le royaume par sa foi en un monde de justice et de paix.
    Alors, c'est quoi la foi ? Finalement, qu’est-ce que l’évangile veut nous révéler avec cette histoire de « serviteurs inutiles » ? Il ne s’agit pas ici d’un enseignement social, mais de nous introduire au mystère de la gratuité de Dieu. Le commencement de la vraie vie, c’est ce qui vient après l’obligatoire et l’interdit, c’est-à-dire : le temps de la gratuité.
    Alors, chercher à se faire une image de Dieu, c’est l’imaginer comme Jésus nous le présente : comme un semeur, imperturbablement fidèle, qui poursuit son œuvre sans se lasser, et qui continue à semer ses minables graines de moutarde, qu’un jour on verra pousser et devenir de gigantesques sycomores qui iront se planter dans nos cœurs.

    Invité : Laurent Verpoorten, Licencié en communication et agrégé de philosophie, animateur-producteur à RCF-Liège.
  • RCF
    23 septembre 2022

    Commentaire liturgique - 26ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    30 min
    La semaine dernière, nous entendions le prophète Amos dénoncer « vertement » la volonté de puissance des riches qui exploitent les pauvres. Nous parlions de la logique ambiguë de la recherche du profit. Et nous rappelions que le chemin de la croissance est la louange gratuite et l’action de grâces.
    Au long des jours et des semaines, la Parole de Dieu nous interpelle et nous invite à interroger notre vie : sans culpabilité mais avec lucidité en vue de la rencontre solidaire.
    Le prophète Amos dénonce avec des mots très abrupts ceux qui se croient en sécurité alors que résonnent aux portes de leur demeure les cris de tous les éprouvés.
    Après les propos accusateurs du prophète Amos, saint Paul que nous allons entendre n’accuse pas. Il en appelle au fond du cœur de chacun à faire mémoire de l’exemple du Christ. Paul n’accuse pas les riches de manquer à l’amour, mais il propose à tous, riches et pauvres ensembles, de mener le même combat : « Recherchez la justice, la foi, la persévérance et la douceur ».Car c’est le même appel qui est adressé à chacun individuellement mais également à tous, car tous sont appelés à une même vocation. Il n’y a plus de divisions entre les hommes.
    L’histoire du riche et du pauvre Lazare est troublante.
    Le riche, finalement, nous ne savons pas grand-chose de lui, même pas son nom ; il n’est pas dit qu’il soit spécialement méchant, au contraire, puisqu’il pensera même plus tard à sauver ses frères de l’enfer. Simplement, il est dans son monde, dans son confort, « dans sa tour d’ivoire ».
    Le mendiant, lui, a un nom « Lazare » qui veut dire « Dieu aide » et cela, déjà, est tout un programme : Dieu l’aide, non parce qu’il est vertueux, on n’en sait rien, mais parce qu’il est pauvre, tout simplement.
    Il n’est dit nulle part que Lazare soit vertueux et le riche mauvais ; Jésus constate seulement que le riche est resté riche sa vie durant, pendant que le pauvre restait pauvre, à sa porte. Ecoutons cette parabole.
    Le seul moyen de rejoindre Abraham dans la joie de Dieu, c'est de se mettre activement à l'écoute de la parole qui appelle, qui guide et qui sauve. Ecoute attentive, éveillée, courageuse, premier pas de nos conversions.
    Nous n'avons pas à attendre, pour nous remettre en route, un choc émotionnel, un signe frappant, une certitude facile qui s'emparerait de nous. Jamais aucun de nos défunts ne viendra nous secouer de notre sommeil, nous dessiller les yeux, ni nous prendre par la main. Jamais aucun de nos amis vivants ne nous forcera la main pour croire et espérer.
    La parole de Jésus, voilà ce qui nous réveille.

    Invité : Guy Balaes, Chanoine de la Cathédrale, engagés dans plusieurs services diocésains dont le Vicariat Evangile et Vie, le Bureau de la formation permanente et le Service diocésain des Couples et des Familles.
  • RCF
    16 septembre 2022

    Commentaire liturgique - 25ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    29 min
    Le prophète Amos dénonce « vertement » la volonté de puissance des riches qui exploitent les pauvres ». Egalement le Christ énonce en parabole le danger qui menace la conscience du riche : ce « gérant malhonnête » invente avec habileté une stratégie pour sortir de l’emprise toute puissante de l’argent.
    Il n’est pas simple de garder la bonne distance avec les biens qui risquent de nous encombrer. Mais en même temps ce n’est pas l’argent qui nous tient, mais notre cœur risque de se laisser encombrer.
    L’acte créateur de Dieu, s’il est un geste initial, demeure perpétuel. Comme la compassion d’un père qui veille celui/celle qui est sa propre chair. Ce psaume est d’ailleurs une Louange : Dieu est Dieu parce qu’Il suscite la Vie.
    Saint Paul insiste dans sa lettre à Timothée sur la nécessité de vivre en esprit de prière. En effet il n’y a qu’un seul Dieu pour tous les hommes : les riches et les pauvres, les puissants et les faibles. Vivre en esprit de prière, c’est vouloir que tous aient part au Don que Dieu veut pour nous les hommes, quels qu’ils soient.
    Si dans le Notre Père, nous disons : « Que Ton Règne vienne », c’est dans cet esprit de communion universelle. Et Paul suggère le geste d’élever les mains lorsque nous récitons le Notre Père. Ce geste est communion avec tous les frères qui prient un même Père.
    Le rapport à l’argent nécessite bien un travail de vigilance et de lucidité, va nous dire saint Luc. Pour que l’argent ne soit pas malhonnête, il doit être soumis à notre vigilance. En effet, des besoins secrets peuvent se cacher derrière nos besoins légitimes d’argent.
    L’homme, s’il veut grandir en humanité, ne peut s’inscrire dans le désir de tout posséder, mais dans la gratuité et le détachement qui sont signes du Royaume.
    Si cette logique était réellement présente, si elle animait vraiment nos relations, le monde serait renouvelé et changé de fond en comble. Dieu a effacé toutes les logiques du mérite et de ce qui est dû pour nous faire goûter à la surabondance de la gratuité.
    Invité : Sr Marie de Lovinfosse, soeur de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal, co-animatrice du Centre Diocésain pour la Formation Permanente et la Pastorale biblique, membre de la communauté du Béguinage contemporain de Cornillon composée de familles et de religieux.
  • RCF
    9 septembre 2022

    Commentaire liturgique - 24ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    29 min
    Ce dimanche nous allons écouter trois paraboles sur la miséricorde.
    La Parabole dite de l’Enfant Prodigue est précédée de 2 autres : celle du pasteur qui a cent brebis et qui les abandonne toutes pour aller chercher une seule qui s’est égarée ; et encore celle d’une femme qui retourne toute sa maison pour retrouver l’unique pièce d’argent qu’elle a perdue.
    Cela nous instruit sur la « folie de Dieu » : tout homme a du prix, et Dieu n’a de cesse de sauver celui qui est loin car l’alliance entre Dieu et l’humanité est sans appel.
    Moïse a intercédé Yahvé pour l’infidélité du peuple. Et Yahvé, dit le texte, a « renoncé au mal qu’il avait voulu faire à son peuple ». Paul va reconnaître qu’à lui aussi il lui a été fait miséricorde alors que par zèle il persécutait les premiers chrétiens. La « patience de Dieu » serait bien la Bonne Nouvelle de ce jour.
    En Islam, la plus forte définition de Dieu, c’est le « miséricordieux ». Paradoxalement il n’en découle pas dans le Coran que le pardon de Dieu est acquis à tout homme. Le chrétien peut-il prétendre être apôtre de la miséricorde ?
    Saint Benoît, dans sa Règle, affirme que le moine est celui qui « jamais ne désespère de la miséricorde de Dieu ». Et très précisément il décrit l’Abbé du Monastère disant que, s’il a mission de guider la communauté, il doit se rappeler qu’il a la responsabilité « d’encourager plus spécialement les frères plus faibles » plutôt que de « diriger les plus forts ». Le supérieur monastique n’est pas un chef, mais un père qui a souffert de son péché et qui a découvert la tendresse de Dieu.
    Osons ajouter aussi que tout homme peut être visage de la miséricorde de Dieu.
    La miséricorde sera-t-elle la réponse des faibles ou celle des forts ? Il n’y a pas à choisir. Car le monde a un besoin urgent que chaque être soit relevé. Au long des rencontres du quotidien, nous avons tous croisé des êtres tombés. Ou bien il peut nous arriver à chacun d’être celui/celle qui est tombé. Quelle main tendue, quelle épaule bienveillante pourra relever celui/celle qui n’ose plus lever les yeux à cause d’une blessure de la vie ?
    Un très beau chant porte le titre « Nul n’est disciple » :
    Nul n’est tendresse / A moins d’être blessé.
    Nul ne pardonne / S’il n’a vu sa faiblesse,
    Qui l’abandonne / Aux mains du Transpercé.
    Invitée : Béatrice Caliouw, assistante paroissiale, membre du Service Diocésain de la Liturgie et des Sacrements, responsable de la cellule Funérailles et accompagnement du deuil; membre de l'équipe des célébrations des funérailles au Crématorium de Robermont.
  • RCF
    2 septembre 2022

    Commentaire liturgique - 23ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    29 min
    Dans l’évangile de ce jour, il va être question de « renoncer à tout pour suivre Jésus ». Question que nous sommes en droit de nous poser : Quel est-il donc ce Dieu exigeant qui exige que nous renoncions à ce qui est légitime dans une vie d’homme et de femme ?
    Le Livre de la Sagesse pose légitimement la question : « Qui peut découvrir les intentions de Dieu ? Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ? »
    Mais Dieu n’est pas « contre l’homme ». Il est un pédagogue qui veut que nous apprenions à choisir ce qui est bon pour nous …
    Bien souvent dans la liturgie, si le lien est bien clair entre la première lecture tirée de l’AT et l’évangile, il n’en va pas de même pour la seconde lecture tirée des Epîtres du NT. Ce jour pourtant, un lien est possible.
    Saint Paul va évoquer que pour acquérir la Sagesse, il y a un apprentissage. La « bonne pédagogie » consiste à éveiller notre cœur à ce don que Dieu nous a fait en premier : à savoir que nous, les premiers, sommes bénéficiaires de la vie et de sa miséricorde.
    Car notre vie humaine n’est pas un dû que nous serions tenter de posséder jalousement, mais elle est un don reçu gratuitement. En amont de tout, il nous faut découvrir que notre vie est une grâce reçue. Et c’est pourquoi la suite de Christ est réponse de joie.
    L’Evangile de ce dimanche se situe entre des récits où Jésus s’adresse aux juifs, aux pharisiens de façon assez dure et … les trois paraboles de la miséricorde (brebis perdue, drachme perdue, fils perdu et retrouvé), qui font écho à la miséricorde de la lettre de Paul.
    Dans les récits qui précèdent, Jésus remet en question les exigences des lois, coutumes juives face aux exigences de la seule loi qu’Il défend, celle de l’amour : guérir un jour de shabbat, choisir la meilleure place, la parabole du festin où les invités se dérobent, inventent des excuses, ne font pas le bon choix et où le maître du festin va appeler les boiteux, les aveugles. C’est comme un électrochoc si on y fait bien attention.
    On a l’impression que Jésus s’adresse aux juifs qui viennent l’écouter d’une oreille distraite, probablement qu’ils viennent picorer ce qui les intéressent sans s’investir vraiment, persuadés qu’ils sont de toute façon le peuple élu. C’est peut-être aussi parfois notre attitude de chrétiens tièdes persuadés de vivre notre foi chrétienne à la petite semaine, suffisamment pour être du bon côté ‘on ne sait jamais’, mais sans engagement véritable.
    Etonnant dialogue entre l’appel du Christ dans l’évangile et l’invitation de Paul dans sa lettre à Philémon. Nous avons deux thèmes qui s’entrechoquent.
    - L’un est une injonction du Christ à ses disciples : un appel tranché, vif, exigeant à tout abandonner pour le suivre. « Celui qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple ».
    - L’autre est une demande insistante de l’apôtre Paul à propos de son ami Onésime : faire priorité à la miséricorde. Il disait : « Je t’envoie Onésime, qui a été comme mon un enfant, lui qui est comme mon cœur. Accueille-le, non plus comme un esclave, mais comme un frère bien-aimé ».
    Invitée : Dominique Olivier, laïque dominicaine, déléguée épiscopale au vicariat de l’accompagnement des acteurs pastoraux.
  • RCF
    26 août 2022

    Commentaire liturgique - 22ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    27 min
    Il va être question tout au long des lectures de ce jour de la vertu d’humilité et de son corollaire l’orgueil.

    Saint Benoît dans sa règle fonde la vertu d’humilité à l’attitude de confiance : le disciple entre dans l’humilité parce qu’il découvre un chemin pour l’acquérir qui est fondé sur l’obéissance et la confiance filiale. Bien comprises, celles-ci deviennent un chemin sûr, rapide et joyeux vers le Père.

    En résumant : l’humilité a moins à voir avec un effort d’abaissement, qui est effort sur soi-même, elle a plus à voir avec une relation de confiance et d’abandon à un autre.

    Faire l’expérience du Christ ne se passe plus pour nous dans l’éloignement des choses humaines comme s’il fallait monter sur une haute montagne pour le rencontrer. Faire l’expérience du Christ, c’est dans le quotidien de nos vies que cela se déroule.

    Si le Christ peut se manifester dans la rencontre des autres, c’est aussi et surtout par une descente en soi-même pour exposer toute notre vie sous le regard aimant d’un Père.

    Le Christ nous propose un chemin « contre nature » disent certains …
    Un chrétien devrait savoir qu’il ne vaut rien par lui-même et qu’il doit tout attendre de Dieu. Il devrait savoir que le seul chemin qui mène à Dieu est l’humilité et que nous sommes chargés d’enseigner l’humilité aux autres. La question se pose alors de savoir si nous cheminons bien dans cet esprit.

    Car le chrétien a entendu la parole juive du Siracide : «Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser» qui est en écho avec celle du Christ : «Qui s’élève sera abaissé.»

    Chacun est invité constamment à un retour sur soi : non par narcissisme coupable mais pour ajuster sa place dans la constellation de nos rencontres quotidiennes.

    Chaque eucharistie est un jour de joie, car nous sommes admis à la table du Seigneur. La parole de Dieu ne doit pas nous faire peur ou nous déranger, mais elle nous invite à la vérité sur ce que nous sommes. Nous avons la liberté de répondre oui ou non à l’invitation de Dieu à venir à l’eucharistie.

    Rappelons-nous qu’eucharistie veut dire « rendre grâce », remercier le Seigneur qui nous admet à sa table malgré notre orgueil, malgré notre péché, malgré notre faiblesse. Nous rendons grâce à Dieu pour nous avoir libérés de notre péché et de la mort éternelle, nous rendons grâce à Dieu car il nous accueille, nous les pauvres et les aveugles que nous sommes, près de lui et dans la paix et la justice de son royaume.

    Invité : René Rouschop, membre du Conseil Presbytéral en charge des Ministères des Assistants Paroissiaux, et prêtre dans l’Unité Stavelot-Francorchamps.
  • RCF
    19 août 2022

    Commentaire liturgique - 21ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    24 min
    Les textes de ce jour sont contradictoires à plus d’un titre. D’une part nous avons l’AT avec Isaïe qui parle d’un salut universel ouvert à tous, alors que, dans notre mentalité, l’AT est limité et ne concerne qu’Israël. De l’autre côté, nous avons Jésus qui nous parle aussi d’un salut universel offert à tous, mais qui nécessite le passage par une porte étroite, avec des pleurs et des grincements de dents.

    Le salut est donc bien universel et s’adresse à tous. Alors pourquoi tant de nos contemporains, comme au temps du Christ, n’y croient pas alors qu’il s’agit d’une Bonne Nouvelle ?

    Clément d’Alexandrie, écrivain de l’Antiquité chrétienne au 2ème siècle, a écrit un traité dénommé Le Pédagogue. Pour l’auteur, le message chrétien est proposé, il ne peut être imposé ni ne veut chercher à convaincre.

    Le message chrétien peut se présenter soit comme « philosophie », mais aussi comme « rencontre vitale ». En effet, par sa force mystérieuse, le message du Christ est en mesure de transformer et de sublimer l’homme jusqu’au plus profond de son être. Sa force, c’est qu’au-delà du message se manifeste un « maître de vie » qui ouvre un chemin. C’est bien pour cela que le Christ est dénommé Le Pédagogue.

    Le salut est offert à tous. Mais ne peuvent y accéder que ceux qui passent la porte étroite.

    Ce qui rend la porte étroite, c’est justement de mettre en doute le salut et l’amour de Dieu. Ce qui rend la porte étroite, c’est nous-mêmes, chaque fois que nous enfermons les autres dans des catégories ou que nous les jugeons ou condamnons en raison de leur foi, de leurs moeurs ou de leur comportement.

    Chaque fois que nous nous érigeons en juge de notre prochain, nous créons nous même la porte étroite qui nous fera face. C’est l’homme qui rend la porte étroite en jugeant son prochain.

    Pour éviter la porte étroite de nos coeurs, il n’y a qu’une chose à faire, et elle n’est pas facile. Il faut ouvrir nos coeurs aux dimensions du coeur de Dieu. C’est ce que fait Jésus en reprenant Isaïe à la fin de l’évangile : le coeur de Dieu est ouvert à l’orient et à l’occident, au nord et au midi, aux hommes de toute nation et toute langue.

    Le cœur de Dieu est infini, ce sont les hommes qui le restreignent.

    Invité : René Rouschop, membre du Conseil Presbytéral en charge des Ministères des Assistants Paroissiaux, et prêtre dans l’Unité Stavelot-Francorchamps.
  • RCF
    12 août 2022

    Commentaire liturgique - Assomption (lendemain du Dimanche 14 août)

    30 min
    L’Assomption tombe cette année le lendemain du dimanche 14 août. Dans de nombreuses paroisses, la Solennité de la Vierge sera donc célébrée ce dimanche 14 août. Le Jour du Seigneur fait place d’honneur à la Vierge Marie, sa mère.
    L’origine de la fête de « l’Assomption » est à trouver dans la fête byzantine de la « Dormition ». Le terme Dormition exprime la croyance selon laquelle la Vierge est morte sans souffrir, dans un état de paix spirituelle. « La Vierge ne mourut, ni de vieillesse, ni de maladie ; elle fut emportée par la véhémence du pur amour ; et son visage fut si calme, si rayonnant, si heureux, qu'on appela son trépas : la Dormition. »
    Car, comme va nous le dire la première lecture tirée de l’Apocalypse, « une femme … couronnée d’étoiles … apparut dans le ciel. »
    Avant d'être un dogme, l'Assomption de Marie est une croyance reposant sur la tradition patristique et non sur des bases scripturaires. Ce n’est qu’en 1950 que le pape Pie XII officialise la fête mariale qui existe depuis quatorze siècles en proclamant que l'Assomption doit être désormais considérée comme un dogme de foi divinement révélé par Dieu.
    En voici les termes : « Marie, ayant été préservée du péché originel et n'ayant commis aucun péché personnel a été élevée à la gloire du ciel, après la fin de sa vie terrestre, en corps et en âme. Rien n'obligeait, en effet, son enveloppe charnelle à attendre la résurrection des corps à la fin des temps. »
    Au-delà du dogme qui risque d’encombrer, ce que nous pouvons dire, c’est le même cri de louange que proclama Elisabeth lors de la Visitation : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. (…) Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
    En réponse à cet accueil par sa cousine Elisabeth, Marie éclata en un chant de louange: le Magnificat : « Mon âme exalte le Seigneur ».
    Sur l'icône de la Dormition de la Mère de Dieu, c'est le Christ lui-même qui, descendu du ciel, vient chercher l'âme de sa mère figurée sous la forme d'un nouveau-né emmailloté de langes. Reprenons l’hymne byzantin de la fête :
    « Dans ta maternité, Tu as gardé la virginité. Lors de ta Dormition, Tu n'as pas abandonné le monde, ô Mère de Dieu. Tu es passée à la Vie, Toi qui es la Mère de la Vie. Sauve nos âmes de la mort, par tes prières ! Le tombeau et la mort furent impuissants à saisir la Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d'intercéder pour nous ; Elle est notre espérance et notre protection. Car Elle est la Mère de la Vie, Elle a été transférée à la vie par Celui qui a demeuré dans son sein virginal. »
    Invité : Luc Mahiels, diacre permanent au Diocèse de Liège, actuellement en charge de la commission pour l’Oecuménisme.
  • RCF
    5 août 2022

    Commentaire liturgique - 19ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    28 min
    On pourrait dire que les lectures de ce jour nous invitent à vivre de ce qu’on appelle les trois vertus théologales, c'est-à-dire qui caractérisent notre relation avec Dieu : la foi, l’espérance et la charité. Parlons d’abord de l’espérance.
    L’espérance nous fait croire que, demain, ça ira mieux quand aujourd’hui tout va mal. Le Livre de la Sagesse nous parle des « Justes ». Le « juste » désigne tout homme qui met sa confiance en un « plus grand » que lui. Le « juste » est celui qui se met en route parce qu’il a accueilli dans son cœur l’appel d’un l’Autre en qui il met son espérance.
    Abraham est désigné comme « le juste » par excellence. La vie d’Abraham ou de Sarah est parsemée de grandes incertitudes qu’ils ont dû traverser sans savoir où cela les mènerait. Leur justice réside dans leur fidélité à la promesse de Dieu. Ce serait cela la Foi.
    Le texte de l’évangile d’aujourd’hui met en valeur que si la foi et l’espérance sont grâce et don de Dieu, la charité en est la réponse.
    Il y a là un paradoxe : si la foi et l’espérance sont un chemin de crête, elles sont un chemin d’abaissement. Ce langage est-il vraiment une Bonne Nouvelle pour aujourd’hui ?
    Etre un « juste », c’est le devenir par toute une vie. Et osons le dire, c’est un chemin de sainteté. Mais c’est quoi « être saint » ?
    Rappelons ici la différence entre le héros et le saint : le héros, c’est celui qui marche seul vers la souffrance et le combat ; le saint, c’est celui qui accompagne son maître qui a tracé pour lui un chemin. Le héros perd sa liberté au profit d’une cause qui le dépasse, le saint trouve sa liberté dans la communion avec un frère qui l’accompagne. Le héros est fasciné par la cause pour laquelle il s’engage, le saint est fasciné par l’ami qui le précède sur la route.
    Invité : Guy Balaes, Chanoine de la Cathédrale, engagés dans plusieurs services diocésains dont le Vicariat Evangile et Vie, le Bureau de la formation permanente et le Service diocésain des Couples et des Familles.
  • RCF
    29 juillet 2022

    Commentaire liturgique - 18ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    30 min
    Souvent, nous entendons ladite sagesse populaire dire : « Le juste est récompensé pour sa justice morale, la richesse est une bénédiction divine ». Tout dans les lectures de ce jour va aller à l’encontre de cette pensée.
    Même si la quête de l’homme c’est le bonheur, le sens ultime de la vie se trouve dans l’effort pour atteindre ce qui va enrichir ma vie en joie et en paix intérieure pour accéder au bonheur que Dieu veut pour moi.
    Après avoir entendu le Livre de Qoheleth nous dire « Vanité des vanités, tout est vanité », saint Paul va en ajouter une couche en nous disant : « Recherchez les réalités d’en haut, pas celles de la terre ». Pas étonnant que l’on entende parfois dire que les chrétiens sont de « doux rêveurs ».
    Qohélet, saint Paul, et maintenant l’évangile que nous allons entendre, se rejoignent pour souligner que le but de la vie de l’homme est bien le bonheur. Il est vrai que nous donnons quasi tout notre temps pour offrir une vie décente à nous-même et à notre entourage.
    Le pape Jean-Paul II a écrit en 1987 dans son encyclique « Sollicitudo Rei Socialis » : « Sur la propriété pèse une hypothèque sociale ». En résumant : les biens que nous prétendons nôtres pour les avoir acquis par nos efforts ne nous appartiennent pas, ils nous sont prêtés en vue d’être partagés avec les autres.
    Saint Paul nous disait : « Ainsi, il n’y a plus le païen et le Juif, le circoncis et l’incirconcis, il n’y a plus le barbare ou le primitif, l’esclave et l’homme libre ; mais il y a le Christ : il est tout, et en tous. »
    Dans le Royaume, nous sommes appelés à vivre le Royaume annoncé. Mais l’évangile n’est-il pas utopie ?
    Invité : Guy Balaes, Chanoine de la Cathédrale, engagés dans plusieurs services diocésains dont le Vicariat Evangile et Vie, le Bureau de la formation permanente et le Service diocésain des Couples et des Familles.
  • RCF
    22 juillet 2022

    Commentaire liturgique - 17ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    29 min
    L’évangile de ce jour marque un grand pas en avant dans l’idée que les hommes se font de leur relation à Dieu : c’est la première fois que l’on ose imaginer qu’un homme puisse intervenir dans les projets de Dieu. Dans la liturgie, nous disons : « C'est pourquoi nous osons dire Notre Père ... ».
    Mais tout commence par un long apprentissage pour oser « parler à Dieu ». En effet, dans les temps anciens, le divin est celui dont on a peur, dont on doit mendier les faveurs. Mais Abraham, notre grand frère dans la foi, va nous montrer un chemin pour « oser parler à Dieu ».
    Nous connaissons le rite de la circoncision, pratique des peuples sémitiques : populations du moyen orient y compris l’Égypte, mais aussi de toutes les populations subsahariennes. S’il s’agit au départ d’un rite d’hygiène sanitaire pour des populations vivant dans des zones désertiques privées d’eau, il est devenu ensuite un rite d’initiation et d’appartenance auquel un contenu religieux a été ajouté.
    Désormais, la circoncision vient inscrire dans la chair des hommes le signe que le consentement au manque est indispensable pour faire place à l’autre, pour s’ouvrir à la rencontre de façon authentique, pour être capable d’entrer en alliance.
    Saint Paul va insister dans son épître aux Colossiens pour expliquer que tout rituel religieux ne confère aucun pouvoir sur Dieu. Le rite est seulement un moyen de se mettre en présence du divin. Le don de Dieu ne s’achète pas, il est gratuit.
    L'évangile de Luc nous rapporte l’enseignement de Jésus sur la prière, à commencer par le « Notre Père » : nous ne disons pas « Mon Père », mais « Notre Père ». Nous sommes invités, visiblement, à élargir notre prière à la dimension de l’humanité tout entière.
    Jésus n’a pas inventé les mots du « Notre Père » : ils viennent tout droit de la liturgie juive elles nous tournent d’abord vers Dieu et nous apprennent à dire « Ton nom ».
    Pour réciter cette prière que Jésus nous a apprise, nous pouvons l'accompagner par un geste :
    • Soit lever les mains vers le ciel en geste de respect et de confiance à Dieu : comme un enfant qui ose parler à son Père.
    • Soit nous donner les mains les uns aux autres en signe de fraternité: nous sommes tous réunis en frères et soeurs grâce à l'amour du Père qui nous réunit sous son regard aimant.
    Aujourd'hui, nous retenons que chaque fois que nous osons dire le « Notre Père », nous implorons Dieu en totale confiance, comme des fils et filles bien aimés de Dieu. Nous osons lui demander que tout concoure au bien sous sa miséricorde.
    Invité : Guy Balaes, Chanoine de la Cathédrale, engagés dans plusieurs services diocésains dont le Vicariat Evangile et Vie, le Bureau de la formation permanente et le Service diocésain des Couples et des Familles.
  • RCF
    15 juillet 2022

    Commentaire liturgique - 16ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    30 min
    Tout dans les lectures de ce jour va nous parler de l’hospitalité. Deux récits nous sont proposés : celui de la rencontre d’Abraham au chêne de Mambré, et celui de l’accueil chez Marthe et Marie. Dans chaque récit, le texte ne fait pas de Dieu ou de Jésus le personnage principal, mais Abraham et son épouse Sarah à Mambré, et Marthe et Marie à Béthanie.
    Le mot français de « hôte » est aussi bien celui qui accueille que celui qui est accueilli. Si Dieu est l’hôte de l’homme, c’est l’homme qui est honoré lorsque Dieu vient en visite.
    Tout est en délicatesse dans ces 2 récits.
    La Bible nous révèle que Dieu, dès l’Ancien Testament, a voulu se faire connaître aux hommes par de multiples manifestations. A chaque visite, disent les textes, son visage ou sa présence sont à la fois révélés et voilés, explicites et cachés. C’est que Dieu ne peut être visible à l’œil humain que si, et seulement si, l’œil du cœur est disponible à l’accueillir. Le mystère est à la fois accessible car Dieu veut se révéler, et inaccessible car il est plus grand que nos attentes.
    Dans l’évangile de ce jour, 2 sœurs, Marthe et Marie, reçoivent Jésus chez elles.
    Si Marthe s’active au service de sa maison c’est bien pour accueillir Jésus le mieux possible et lui manifester ainsi son amitié. Peut-on imaginer Jésus dévaloriser Marthe et l’humilier devant sa soeur ? Déjà le passage de la Genèse que nous avons entendu en première lecture nous montre avec quelle qualité d’accueil et d’écoute Abraham et Sara reçoivent les trois mystérieux voyageur au chêne de Mambré. L’histoire articule harmonieusement le service concret de l’hospitalité et l’écoute de la Parole de Dieu !
    L’épisode du chêne de Mambré où Abraham accueille 3 anges a été repris par le peintre d’icône André Roublev pour représenter la Trinité. Le mystère le plus insondable de la Trinité nous est figuré d’une manière extraordinaire de simplicité autour d’une table.
    Et si nous retenions que le mystère de Dieu n’est pas une équation à résoudre mais une révélation que l’on accueille comme la main que l’on tend à chaque eucharistie afin d’y recevoir le pain offert par Dieu lui-même qui se fait notre « hôte ». A chaque célébration, c’est le Seigneur lui-même qui nous reçoit. Après nous avoir invités à écouter sa Parole, Il nous sert lui-même le pain qu’Il nous a préparé.

    Invité : Yves Keumeni, Directeur du Centre Diocésain de Formation et curé de l’Unité Pastorale de Soumagne-Olne-Melen.
  • RCF
    8 juillet 2022

    Commentaire liturgique - 15ème Dimanche du Temps Ordinaire C

    28 min
    La pédagogie pour faire grandir un enfant dans la vie n’est pas de l'instruire de commandements abstraits, mais d’en appeler chez lui à l’éveil de la solidarité et du partage, d’abord avec ses plus proches, ensuite avec l’autre même différent de lui.
    De même, la loi de Dieu est une Parole d’amour. Et c’est pour cela qu’elle n’est pas inaccessible, elle est constitutive de notre être le plus intime.
    Ainsi pourrions-nous résumer la première lecture de ce dimanche. « La Loi que je te donne, elle est dans ta bouche et dans ton cœur afin que tu la mettes en pratique. »
    Le Christ n’est pas un exemple moral à essayer de suivre. L’imitation de Jésus-Christ, comme l’a écrit l’auteur néerlandais Thomas A. Kempis, ne consiste pas atteindre la perfection morale, ce serait tentation d’orgueil à vouloir atteindre une perfection. Imiter Jésus-Christ, c’est découvrir qu’Il est Celui que nous pouvons contempler dans être anéanti pas sa grandeur.
    Pensons cette évocation d’un coucher de soleil : tout au long du jour le soleil risque de nous brûler de sa chaleur et éblouir de sa lumière ; mais c’est au crépuscule qu’il est le plus beau à contempler. Pour comprendre le bienfait de son existence, sachons regarder le soleil lorsqu’il achève sa course et prend ses belles couleurs de feu.
    Telle est le sens de l’imitation de Jésus : le contempler lorsqu’il a achevé sa vie et son œuvre.
    Au docteur de la loi qui demande : « Que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? », Jésus répond ce merveilleux verset du Lévitique : «Tu aimeras ton prochain comme toi-même».
    Ce verset suppose d’abord : 1) que l’on s’aime soi-même et 2) qui est mon prochain ?
    La Bonne Nouvelle de ce jour, c’est qu’il n’y a pas 2 vérités, mais qu’il n’y en a qu’une seule. Et c’est : « S’aimer soi-même, c’est se laisser aimer afin de mieux aimer à notre tour ».
    Pour résumer : faire l’expérience de l’amour, c’est accepter de tomber et de se laisser ramasser, pour ensuite mieux aimer à mon tour.
    « S’aimer soi-même. » C’est sans doute notre première démarche de foi : croire que nous sommes aimables, non pas en raison de nos qualités ou de nos performances mais parce que nous sommes aimés par Dieu, gratuitement, inconditionnellement, dès avant notre naissance. C’est ce qui fonde la dignité radicale de l’homme, quelle que soit sa position sociale. Si nous n’acceptons pas l’amour de Dieu pour nous, comment pourrons-nous aimer vraiment les autres?
    « Va, et toi aussi, fais de même » : tel est le message d’envoi que Jésus nous adresse.

    Invitée : Béatrice Caliouw, assistante paroissiale, membre du Service Diocésain de la Liturgie et des Sacrements, responsable de la cellule Funérailles et accompagnement du deuil; membre de l'équipe des célébrations des funérailles au Crematorium de Robermont.

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