Le diocèse de Moulins souffle ses 200 bougies !
Crée en octobre 1822, il consacre son premier évêque, Monseigneur de Pons, en juillet 1823. 200 ans plus tard, 2022 et 2023 sont donc des années jubilaires.
Découvrez notre chronique hebdomadaire, qui vous permettra de mieux connaitre les personnages et les lieux célèbres, qui ont façonnés le diocèse.
Jérémi Coulon est entouré du Père Daniel Moulinet, historien du diocèse.
Pourquoi évoquer ensemble ces deux églises, de style manifestement si différent ? Un siècle exactement les sépare. L’une d’elles est à structure métallique, l’autre est bâtie en pierres apparentes. Ce qui les réunit, c’est l’histoire. Toutes les deux sont liées à deux moments significatifs du développement de la ville industrielle.
Le visiteur qui aperçoit Moulins depuis la rive gauche de l’Allier s’interroge : il pensait apercevoir la cathédrale et voici qu’il voit deux églises qui se ressemblent, toutes deux avec des flèches néo-gothiques : laquelle est la cathédrale ? Et quelle est l’autre ? L’autre, c’est l’église du Sacré-Cœur.
Celle-ci, située dans le quartier dit des Mariniers. La première pierre est posée par Mgr de Pons le 8 avril 1844. Au départ, il avait opté pour le style roman, mais, en 1846, il décide d’opter pour le style gothique et fait appel à Jean-Baptiste Lassus. C’est certainement le plus bel édifice religieux du XIXe siècle en Bourbonnais.
En 1851, les murs ont atteint une hauteur de neuf mètres quand le projet de transformation de la collégiale en cathédrale voit le jour, anéantissant celui de transformer en cathédrale la nouvelle église. Les deux projets trouvent finalement tous les deux leur financement, non sans tensions entre l’évêque et le curé. C’est seulement en 1866 que le chantier est achevé.
C’est une figure attachante que nous découvrons aujourd’hui. La petite Anne de Guigné, décédée à onze ans, nous montre comment une enfant peut vraiment découvrir Dieu et effectuer avec lui un cheminement de foi. Souvent on nous parle de la voie d’enfance, soyez comme des petits enfants devant Dieu et cela nous paraît difficile. Ici, il suffit de regarder cette petite fille.
Née à Annecy le 25 avril 1911, c’est en Bourbonnais, au château du Réray, que la petite fille vient passer ses vacances, chez sa grand-mère, Mme de Charette. constamment malade, elle subi avec courage des traitements médicaux pénibles et meurt à onze ans. Le P. Lajeunie invite à voir en elle « la vie contemplative dans une âme d’enfant ». Il écrit : « On la voyait, au moment de prier, rentrer en elle-même, joindre les mains et élever les yeux un moment, comme pour chercher Dieu ; puis elle les baissait, un léger sourire répandait une innocente paix sur son visage et donnait à sa physionomie une expression de calme et de bonheur, on sentait qu’elle parlait à Dieu. » Le RP Théolier témoigne de plusieurs conversions opérées après l’avoir priée.
Né à Bergues (Nord), le 29 février 1856, fils d’un minotier flamand, Émile Lobbedey est apprécié pour sa courtoisie et son éloquence. Nommé évêque de Moulins le 10 août 1906 et même si son passage à Moulins a été bref, les initiatives qu’il a lancées sont très importantes. L’évêque appelle les laïcs à s’engager dans la défense de l’Église et les prêtres à agir dans les œuvres sociales et, ainsi, à se rapprocher du peuple. Alors que tous ses successeurs se plaindront amèrement du manque de vocations, il peut rendre grâce de disposer d’un effectif suffisant. Au lieu de réduire le « pouvoir sacerdotal » à la célébration du saint sacrifice de la messe, ce qu’on faisait couramment à l’époque, il met au premier rang la tâche d’annoncer l’Évangile.
La loi de séparation marque un tournant du point de vue du statut du clergé et aussi de l’Église dans notre pays. Mais qu'en est-il en bourbonnais ? Comment peut-on qualifier cette période, un siècle plus tard ? Mgr Dubourg, alors évêque de Moulins tente de s'opposer à la suppression du budget des cultes et organise les premières collectes du denier.
Le Second Empire a été une période plutôt favorable à l’Église. Malgré les relations parfois difficiles entre l’évêque de Moulins, Mgr de Dreux-Brézé, et Napoléon III, le gouvernement a accordé des aides pour la construction de plusieurs églises en Bourbonnais. Mais la situation change quelques années plus tard, es hommes au pouvoir, Jules Grévy et Jules Ferry notamment, sont décidés à mener une politique de “défense républicaine”, pour assurer fermement la base de la IIIe République.
Plongez au coeur de l'histoire, avec Jérémi Coulon, et le Père Daniel Moulinet, historien du diocèse de Moulins.
Quand nous pensons à un diocèse, nous pensons, bien entendu, à la cathédrale et aux églises. Mais d’autres bâtiments sont nécessaires. Quels sont ces lieux, ou l'Eglise diocésaine de Moulins s'est construite au cours des siècles ?
Jérémi Coulon reçoit le Père Daniel Moulinet, historien du diocèse.
Mgr de Pons, le premier évêque du diocèse de Moulins, est né à Riom dans une famille d’ancienne noblesse. Il est ordonné prêtre en 1776 puis nommé vicaire général de Clermont. En 1791, il refuse le serment constitutionnel et émigre en Italie, où il devient aumônier de la comtesse d’Artois, épouse du frère cadet de Louis XVI et futur Charles X. il rentre en France en 1802 et reprend son poste à Clermont, aux côté de l’évêque Mgr Duwalk de Dampierre. C’est en 1822 que, de son propre mouvement, Louis XVIII crée une trentaine de nouveaux évêchés. Moulins est du nombre et Mgr de Pons peut prendre son poste.
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