Le diocèse de Moulins souffle ses 200 bougies !
Crée en octobre 1822, il consacre son premier évêque, Monseigneur de Pons, en juillet 1823. 200 ans plus tard, 2022 et 2023 sont donc des années jubilaires.
Découvrez notre chronique hebdomadaire, qui vous permettra de mieux connaitre les personnages et les lieux célèbres, qui ont façonnés le diocèse.
Jérémi Coulon est entouré du Père Daniel Moulinet, historien du diocèse.
Sa nomination intervient très vite après la mort de Mgr de Dreux-Brézé, sur intervention de Mgr Melin, vicaire capitulaire, auprès du nonce. Il tient en effet de source sûre que le maire de Moulins et le député vont intervenir pour demander au gouvernement la suppression du siège épiscopal de Moulins. Aussi, quand le député s’apprête à effectuer la démarche, il est pris de court car le ministre des Cultes lui annonce que le poste est déjà pourvu. Tant Rome que le nouvel évêque ont réagi très vite, ce qui montre bien que le dossier de Mgr Dubourg était déjà pratiquement bouclé.
Mgr Laurent Percerou devient évêque de Moulins en 2013. Il le restera jusqu'en 20xx.
Son épiscopat est marqué par une large place qu'il laisse aux laïcs, dans les domaines de la communication, de l'accueil ou encore de l'économie. Il fait des jeunes l'une de ses priorités, en les rencontrant au cours des "Bishoptour". Il rédige de nombreux documents qui visent à donner des perspectives au diocèse: "Espérer, rencontrer, servir", "amis dans le Seigneur", "appelés pour la missions"....
La première Guerre mondiale, intervenant moins de dix ans après la Séparation, va marquer un tournant dans les relations Église-État qui étaient demeurées très tendues après 1905. Dès le début de la guerre, le gouvernement appelle à « l’Union sacrée », mettant entre parenthèses la laïcisation des écoles toujours en cours. Le clergé entre de plain-pied dans cet état d’esprit, dans la ligne de la devise de la Semaine religieuse de Moulins : Dieu et patrie.
Jeannette Neury, jeune ouvrière moulinoise, fondatrice de la Jeunesse ouvrière chrétienne féminine à Moulins, décédée à 26 ans, est une belle figure représentative de ces jeunes militantes toutes dévouées à l’annonce de l’Évangile. Née à Moulins, le 1er avril 1919, elle fait partie de la première équipe de JOCF de Moulins, qui voit le jour le 11 mai 1937. Elle en devient rapidement responsable, puis de la fédération de l’Allier. Pendant la guerre, grâce à une cousine jaciste, elle peut réaliser des colis pour des pauvres de Moulins.
Avec le chanoine Charles Perrot, c’est une figure tout à fait contemporaine que nous évoquons, à la fois savant et pédagogue.
Ses centres d’intérêt l’orientent vers le culte synagogal, le repas eucharistique chrétien, l’approche de la figure du Christ par les premiers chrétiens et enfin la figure de Marie bien insérée dans son contexte historique. Son ouvrage le plus célèbre : Jésus et l’histoire (1979) a fait l’objet de rééditions et de nombreuses traductions.
Découvrons ce sacré personnage, au micro de Jérémi Coulon, et du Père Daniel Moulinet.
Avec Adolphe Baudon, nous rencontrons une grande figure parmi ceux qu’on appelait, au XIXe siècle, “les hommes d’œuvre”. Cet homme de la haute bourgeoisie a fait le choix de ne pas vivre de ses rentes, dans une oisiveté dorée, mais de se dévouer à son prochain. Il l’a fait en étant le 3e président national de la Société de St-Vincent-de-Paul de 1848 à 1886 et c’est à lui que cette société qui, au XIXe siècle, a été pratiquement la matrice de toutes les œuvres catholiques, a dû son premier développement à l’étranger.
Mgr Philippe Barbarin succède à Mgr Quelin comme évêque de Moulins en 1998. Jeune évêque, il donne une nouvelle image de l’Église, d’autant qu’il pratique des activités sportives (jogging au bord de l’Allier) et qu’il jouit d’une grande facilité de contact. Son passage à Moulins sera marqué par l'organisation du synode diocésain de l'an 2000, mais aussi par la publication de nombreuses lettres pastorales, et de méditations.
Découvrons cet évêque au parcours atypique, dans la chronique du bidentenaire, réalisée par Jérémi Coulon, et le Père Daniel Moulinet, historien du diocèse.
Le diocèse de Moulins offre au visiteur un grand nombre d’églises romanes, mais tout autant d’églises rurales édifiées au XIXe siècle. Celles-ci n’ont pas la même notoriété, et il arrive que l’une ou l’autre soit un peu remise en question quand son état nécessite de gros travaux. Ce patrimoine méconnu mérite pourtant qu’on s’y arrête.
Issu d’une famille de petits fermiers provençaux, il est ordonné prêtre le 8 juin 1873, on souligne sa bonté, son talent oratoire, son dévouement à l’Église et aux pauvres. Le clergé retient surtout son souci pastoral, empreint d’une grande humanité.
À Moulins, recueillant l’héritage ultramontain et intransigeant de Mgr de Dreux-Brézé, il encourage les congrès d’œuvres et les conférences aux femmes du peuple ainsi que l’implantation des patronages dans tout le diocèse. Au printemps 1925, Mgr Penon lance la souscription pour la construction du grand séminaire à Champfeu. C’est son successeur qui aura le bonheur de l’inaugurer.
Parmi les prêtres érudits du début du XXe siècle, aux côtés d’Hubert Bourdot, spécialiste internationalement connu des champignons ou du chanoine Joseph Clément, historien d’art, secrétaire puis président de la Société d’Émulation du Bourbonnais, il y a le chanoine Moret, historien tout autant que pasteur, inlassable déchiffreur d’archives tout autant que soucieux des ouvriers mineurs et des laboureurs.
Proche des petits et des humbles, mais donnant aussi toute sa place à l’activité intellectuelle. souhaitait fournir à ses confrères des éléments leur permettant de mieux connaître et aimer leur terrain d’apostolat.
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