Prière du matin RCF - page 22
Pour bien démarrer votre journée, RCF vous propose une méditation de l'Evangile du jour.
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29 mai 2023Méditation du dimanche 29 mai - La mort ne peut venir voler ce qui a déjà été donné.
Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean - Chapitre 19, versets 25 à 34
En ce temps-là, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas,
et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé,
pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée.
On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :
« Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat,
d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort,
ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. – Acclamons la Parole de Dieu.
Commentaire
« Femme, voici ton fils, fils, voici ta mère ».
Sur la Croix, le Christ ne possède plus grand-chose, si ce n’est sa relation filiale à Marie, cette relation intime entre un fils et sa mère.
Sur la Croix, Jésus se dépouille complètement, au point de donner à Jean son titre de Fils. Il ne possède désormais plus rien. Par amour, Il a tout donné, Il s’est donné entièrement. Alors que l’on se moque de Lui, qu’Il est à l’agonie, Il a le souci des autres et notamment de Jean pour lui donner une mère, et de sa mère pour lui donner un fils. A travers Jean, c’est à chacun de nous que le Christ offre sa mère.
« J’ai soif ».
Après cet élan d’amour à la profondeur insondable, Il ne demande qu’à boire. Il a racheté notre vie, Il offre à chacun de nous l’éternité et ne demande en échange qu’un peu d’eau. Quelle étonnante disproportion !
Il avait déjà demandé à la samaritaine un peu d’eau et c’est elle qui en retour fut remplie d’une eau vive qui ne tarit pas. Au pied de la Croix, Jésus redemande à boire, et c’est Lui qui encore une fois nous donne de l’eau, l’eau jaillissant de son côté. Il va même bien au-delà car de son côté coule aussi son sang, ce sang déjà offert sous la forme du vin la veille de son crucifiement.
Seigneur, je suis plein de reconnaissance et d’admiration devant de tels dons. En nous offrant ton titre de Fils, Tu nous fais enfants de Marie. En nous offrant de l’eau et ton sang, Tu nous offres la vie éternelle. Tu nous montres Ta vraie nature : un Dieu désarmé, un amour désarmant. Alors, pour étancher Ta soif, je t’offre ces quelques instants, pour Te contempler. Au pied de la Croix, comme les soldats mais sans armure ni protection, je t’offre mon cœur.
Toi le Dieu tout-puissant, en contemplant ta vulnérabilité, je t’offre la mienne.
En contemplant cette apparente défaite aux yeux des hommes, j’y vois la victoire à jamais de l’amour sur la mort. La mort n'a pas pu Te voler quoi que ce soit, car avant Ton dernier souffle, Tu as tout donné par avance et par amour.
Seigneur, fais de moi Ton messager pour en témoigner.
Droits image: Pixabay-congerdesign
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