Pour bien démarrer votre journée, RCF vous propose une méditation de l'Evangile du jour.
De quoi vais-je rêver aujourd’hui, de grandeur ou de bonheur ?
En ce temps-là, une discussion survint entre les disciples pour savoir qui, parmi eux, était le plus grand. Mais Jésus, sachant quelle discussion occupait leur cœur, prit un enfant, le plaça à côté de lui et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom cet enfant, il m’accueille, moi. Et celui qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé. En effet, le plus petit d’entre vous tous, c’est celui-là qui est grand.» Jean, l’un des Douze, dit à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser des démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il ne marche pas à ta suite avec nous. » Jésus lui répondit : « Ne l’en empêchez pas : qui n’est pas contre vous est pour vous. » – Acclamons la Parole de Dieu.
Commentaire
Les apôtres cheminent depuis quelque temps avec le Christ. Ils ont proclamé le royaume de Dieu, ils ont fait des guérisons miraculeuses, ils ont même chassé des démons.
Ils ont beau cheminer avec le Christ, ils font pourtant fausse route ; fausse route dans leur cœur. En effet, depuis que le Christ leur a donné le pouvoir de guérir et de chasser les démons, ils sont accaparés par des envies de puissances et d'admiration. On retrouve ce même passage d’évangile chez Marc où il est même précisé que les disciples se taisaient car ils s’étaient disputés à propos de savoir qui était le plus grand.
Nous aussi d’ailleurs, dans notre vie sociale, qu'elle soit familiale, professionnelle ou associative, nous sommes tentés par des envies de puissance au point de nous comparer les uns les autres, au point de nous comporter en propriétaire des services qui nous ont été confiés. Nous pouvons nous aussi être tentés par des envies d’admiration au point de nous attribuer le mérite de nos qualités et de nos connaissances, et nous en faisons des marchepieds pour notre gloire personnelle. Nous pouvons aussi arriver à nous chamailler, car nous pouvons avoir du mal à supporter que d’autres puissent se voir confier des responsabilités plus importantes que les nôtres. Oui, tout comme les disciples, nous avons des rêves de grandeur.
Commentaire :
Ces rêves de grandeur répondent à un besoin humain, un besoin de reconnaissance, qui peut parfois se transformer en besoin d’admiration. Et le Christ, qui connaît le cœur des hommes, interrompt ses disciples dans leurs pensées, qui sont aussi nos pensées. Il nous interrompt car ces pensées ne sont pas un chemin de bonheur, elles sont stériles. Il se permet d’intervenir dans notre cœur, pour peu qu’on lui laisse la place et qu’on l’écoute, pour nous enseigner ceci : nous trouverons le bonheur non pas dans l’admiration que nos frères nous portent, mais dans le service que nous apporterons à nos frères. Il n’est pas naturel pour l’homme d’y voir là un chemin de bonheur et d’accomplissement. Cela tient certainement au fait que nous sommes esclaves de nos pensées de domination et que nous considérons le service comme une servitude.
Oui, pour Dieu, la grandeur s’apprécie par la capacité à servir les autres. Si nous avons des désirs de grandeur, alors soyons grands en humilité.
Et moi, de quoi vais-je rêver aujourd’hui : de grandeur ou de bonheur ? Seigneur, donne-moi de te servir dans le plus vulnérable. Donne-nous de grandir en petitesse, de grandir en humilité, de grandir en service.
Tu nous dis que ce qui importe n’est pas de devenir le plus grand, mais d’être le plus proche de Toi, au point d’être en Toi.
Car notre vocation, c’est-à-dire notre bonheur, est d’être non pas un dieu, mais en Toi, d’être en Dieu.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !