Ce lundi 24 février, s'ouvre au palais de justice de Vannes, le procès Joël Le Scouarnec. L’ancien chirurgien est renvoyé devant la cour criminelle du Morbihan pour des faits de viols et d'agressions sexuelles aggravées, commis sur près de 300 victimes, âgées en moyenne de onze ans. L'audience s'est ouverte à 13h mais avant l'ouverture, plusieurs organisations ont appelé à un rassemblement.
C'est un peu avant midi, ce lundi 24 février, qu'a démarré un rassemblement devant le palais de justice de Vannes.
Une trentaine d'organisations dont le Syndicat de la médecine générale ou encore le collectif "Nous toutes" de Vannes ont été à l'origine de cet appel à manifester.
“Qui a laissé faire ? Stop à la loi du silence”, voilà quelques-uns des slogans que l’on pouvait lire sur les pancartes. En parallèle, un autre rassemblement se tenait au même moment devant le siège du Conseil national de l’ordre des médecins à Paris.
Ces deux actions visent à dénoncer les failles du conseil de l’ordre des médecins du Finistère mais aussi de Charente-Maritime.
"Il y a des défaillances des institutions qui sont inacceptables. Elles auraient dû bloquer bien avant les agissements de Joël Le Scouarnec, et particulièrement l'ordre des médecins. Il a une mission de veiller à la probité des médecins et à leur déontologie et il a failli dans cette histoire à plusieurs reprises", explique Marie Kyser du syndicat de la médecine générale.
Pour les personnes présentes au rassemblement, l’institution n’a pas pris de mesures après la première condamnation de Joël Le Scouarnec en 2005 pour détention d’images pédopornographiques.
Des discours en soutien aux 299 victimes ont également été prononcés.
"L'importance pour nous, c'est d'apporter tout notre soutien aux victimes qui vont être là pendant quatre mois et qui vont vivre des moments forcément difficiles", détaille Morgane, porte parole de Solidaires 56.
Un premier rassemblement avec des collectifs qui sont engagés sur les violences sexistes et sexuelles qui en appelle d'autres durant tout le procès de Joël Le Scouarnec. "On fera front pendant ces mois pour faire cesser enfin toutes ces violences".
De nombreux médias sont également présents pour l’ouverture de ce procès qui s’annonce déjà hors norme. Plus de 260 journalistes ont été accrédités pour suivre ce procès qualifié d'hors-norme.
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