Samedi 7 septembre, plusieurs exploitants ont été touchés par la grêle dans le nord-ouest de la Vienne. Certains estiment déjà à 70% leurs pertes. Une question : comment combler cette perte financière ? Petit tour des aides possibles pour les exploitants.
Samedi 7 septembre, plusieurs exploitations du nord-ouest de la Vienne ont été touchées par la grêle. Les pertes sont importantes chez de nombreux agriculteurs. Plusieurs acteurs locaux se sont mobilisés pour leur venir en aide. C’est le cas du maire de la commune de Saint-Martin-la-Pallu, Henri Renaudeau. “On a aidé, car la tempête de grêle a créé des difficultés dans le monde agricole. On a discuté entre élus et on pense réunir la commission agricole et l’ensemble de nos exploitants pour les accompagner dans les démarches.”
Les démarches ont débuté lundi 9 septembre avec la visite de plusieurs exploitations par le Préfet et la DDT (Direction départementale des territoires) de la Vienne pour observer les dégâts. Il a été question des recours possibles pour les agriculteurs. “Les salariés peuvent être en chômage technique, rappelle Henri Renaudeau, mais pas les chefs d’exploitation. Pour eux, il faut trouver une solution pour qu’ils aient un revenu dans les mois qui viennent.”
Le maire de la commune est conscient que son action reste limitée. “Ce n’est pas à l’échelle d’une commune que ça peut se jouer.”
C’est plutôt au niveau national qu’une action est possible. Le directeur adjoint de la DDT de la Vienne, Eric Muller, présente l'indemnité de solidarité nationale. “Les exploitants peuvent y prétendre lorsqu’ils ont un taux de pertes de 50% sur les cultures.” Concrètement, un exploitant qui a déjà vendu plus de 50% de sa production annuelle de courgettes ne peut pas prétendre à cette aide pour cette culture. Même s'il a perdu tous ses pieds de courgettes le 7 septembre dernier.
“Le taux peut paraître élevé, continue Eric Muller, mais l'indemnité de solidarité nationale a été conçue comme un filet de sécurité. Elle se place dans un système dans lequel chaque exploitant assure ses productions contre les aléas climatiques.”
Le problème, c’est qu’il est difficile pour les agriculteurs d’être assurés. Une situation connut par Eric Muller, “certains ne sont pas assurés, car les primes d’assurance sont jugées trop coûteuses, d’autres exploitants décident d’assurer certaines cultures, mais pas d’autres. Ce sont des choix individuels, qui peuvent être parfois des choix économiques”. Ces agriculteurs non assurés se retrouvent donc sans dédommagement lorsque le taux de pertes est inférieur à 50%.
D’après les chiffres du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, 17% des surfaces agricoles françaises sont assurées par un contrat multi-risques climatiques (MRC). Un pourcentage très faible, alors que les aléas climatiques sont de plus en plus fréquents.
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