Hauts-de-France
Crise migratoire, Brexit et Covid-19… Depuis de nombreux mois, le port de Calais ne cesse de devoir relever plusieurs défis. On en parlait, depuis Calais, avec son président, Jean-Marc Puissesseau.
"Présidentielle : la voix des régions", c'est une série d'émissions spéciales à l'occasion de l'élection présidentielle pour donner la parole aux Français. Du 31 janvier au 8 avril, durant six semaines spéciales, des journalistes du réseau RCF vont sillonner six grandes régions françaises à la rencontre des citoyens, pour entendre leur voix sur des sujets essentiels de la campagne.
Du 4 au 8 avril, la région Hauts-de-France est à l'honneur. Chaque jour dans la Matinale RCF, découvrez un reportage de 7 minutes (à 7h12). Rendez-vous le vendredi 8 avril pour une matinée spéciale (de 6h30 à 11h) en direct de Calais.
Calais. Son île artificielle. Son imposant hôtel de ville. Son beffroi de 78m de haut. Sa statue de Rodin. Et son actualité. Depuis plusieurs mois, cette ville portuaire du Nord de la France, située dans les Hauts de France, est au cœur de plusieurs actualités. La crise migratoire et le Brexit en premier lieu. La sortie de la Grande-Bretagne du marché commun européen, longtemps reportée, a finalement eu lieu. Et à Calais, on attend encore de mesurer les conséquences de cet acte.
Sur le port de Calais, rien de nouveau sous le soleil, explique son PDG, Jean-Marc Puissesseau. "On nous prédisait des embouteillages sur le port de Calais à cause du Brexit. Ça n’a pas du tout été le cas. Nous avons eu tout le temps pour préparer cette sortie de l’UE, et tout s’est très bien passé. Il n’y a pas eu de conséquences physiques sur le port de Calais. Les conséquences économiques, nous ne pourrons les mesurer que lorsque la pandémie sera terminée" explique-t-il sur RCF.
Le fret et la logistique font partie des secteurs qui ont été fortement marqués par la crise du Covid-19. Pendant un temps, le monde s’est arrêté. Aujourd’hui, le retour à la normale se fait encore attendre. "La Covid c’est pire que le Brexit. Avec la pandémie, nous avons perdu des millions de passagers. Or le port ne peut pas vivre qu’avec du fret. Nous avons inauguré il y a quelques mois un nouveau port. Aujourd’hui nous sommes un grand port. Nous avons beaucoup d’armes pour attaquer ce siècle. Et si aujourd’hui notre trafic ne souffre pas du Brexit, c’est grâce à ce nouveau port. En ce qui concerne la Covid, les passagers reviennent un peu mais c’est encore très loin de ce que l’on a connu" précise Jean-Marc Puissesseau.
Parmi les problématiques soulevées par le Brexit, figure la guerre entre les marins pêcheurs britanniques et français. "Les pêcheurs font face à beaucoup d’adversité. En ce moment c’est le prix du gasoil. Même si le gouvernement les aide très bien. Aujourd’hui le volume est un peu moins important, mais les prix sont très bons. Il y a quelques problèmes avec les licences mais les choses sont en train de se réguler. La pêche se porte bien. Il y a de belles perspectives. La zone est très dynamique" lance le président du port de Calais, et de Boulogne.
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