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Ce vendredi 10 février, les évêques invitent à une "journée de prière et de jeûne pour la (fin de) vie"

RCF, le 10 février 2023 - Modifié le 29 mai 2024
L'actu chrétienneUne journée de prière et jeune pour la vie

Ce vendredi 10 février, conférence des évêques de France invite les fidèles catholiques à "une journée de jeûne et prière pour la (fin de) vie". La date choisie est significative puisqu’il s’agit de la veille de la fête de Notre-Dame de Lourdes et de la Journée mondiale des malades.

Les évêques de France proposent de prier pour "demander au Seigneur la grâce d’éclairer les consciences, les cœurs, les intelligences des dirigeants" (Photo : Lancement de la convention citoyenne sur la fin de vie, le 09/12/2022 ©Maxime Gruss / Hans Lucas)Les évêques de France proposent de prier pour "demander au Seigneur la grâce d’éclairer les consciences, les cœurs, les intelligences des dirigeants" (Photo : Lancement de la convention citoyenne sur la fin de vie, le 09/12/2022 ©Maxime Gruss / Hans Lucas)

"Dans le contexte mouvant de nos sociétés, et notamment du débat ouvert dans notre pays sur la fin de vie, les catholiques demandent à Dieu la grâce de respecter la vie humaine, la leur et celle de tout autre, dans leurs pensées et leurs comportements", précise la Conférence des évêques de France (CEF) dans un communiqué.

 

Une "séquence spirituelle" avant d’être une "séquence médiatique"

 

Débutée en décembre 2022, la convention citoyenne sur la fin de vie poursuit ses travaux, et ce jusqu’au mois de mars. "Cette question de la fin de vie n’est pas qu’une question médicale et qu’une question législative. C’est une question existentielle très profonde", explique Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges et porte-parole de la Conférence des évêques de France.

 

La journée de prière et de jeûne est d’abord "une séquence spirituelle" avant d’être "une séquence médiatique", précise Mgr Bozo. Jeûner, rappelle-t-il, c’est "participer avec notre corps à l’épreuve du manque, même si elle est limitée à un repas par exemple, c’est une manière de participer de tout notre être à ce combat pour la vie". Les évêques de France souhaitent que la fin de vie ne soit "pas simplement un débat d’idée mais une implication qui nous saisit complètement".

 

Fin de vie : l’Église catholique entend faire connaître sa voix

 

L’Église catholique en France a toutefois fait savoir "son opposition ferme à l’euthanasie et au suicide assisté". Ce jeudi 2 février, Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes et responsable du groupe de travail "Bioéthique" au sein de la CEF a été entendu par la mission parlementaire d’évaluation de la loi Claeys-Leonetti. L’évêque de Limoges précise que "ce temps de prière et de jeûne, il veut aussi demander au Seigneur la grâce d’éclairer les consciences, les cœurs, les intelligences des dirigeants, de ceux qui votent les lois".

 

Cette journée de prière et de jeûne est une façon d’impliquer les fidèles dans le débat de société. « Une manière de dire "écrivez à vos députés" par exemple, "engagez-vous comme citoyens, citoyens chrétiens », admet Mgr Bozo. "Nous ne sommes pas dans un bras de fer et surtout pas dans une joute verbale, l’enjeu est trop grand, ajoute-t-il, donc nous pensons que, en plus de dire ce que nous avons à dire au représentants de la nation en tant qu’Église catholique, nous avons aussi à demander au Seigneur la grâce nous-mêmes d’être rendus plus sensibles, plus attentifs à cette question de l’accompagnement de la fin de vie." Des journées de prière et de jeûne comme celle-ci avaient déjà été proposée en janvier 2021, avant l’examen du projet de loi bioéthique au Sénat.

 

Une journée pour le respect de la vie sous toutes ses formes

 

Cette journée de prière concerne le respect de la vie, sous toutes ses formes. Elle se tient plus d’une semaine après l’adoption au Sénat de l’amendement de la Constitution. Par 166 voix contre 152, les sénateurs ont voté, le 1er février dernier, que soit complété l'article 34 de la Constitution avec la formule : "La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse". Le texte doit désormais retourner à l'Assemblée nationale.

 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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