Climat : les grandes lignes de la planification écologique en France

Le gouvernement ouvre une séquence "planification écologique". Élisabeth Borne a réuni ce lundi à Matignon les chefs des partis. La Première ministre a souhaité en début de réunion évoquer "les enjeux" de cette planification sans pour autant entrer dans les détails. Ce sera pour une intervention d'Emmanuel Macron lors d’une intervention prévue le 25 septembre. 

 

138 millions de tonnes de CO2 à supprimer

 

Le but de la planification écologique, c’est d’atteindre l’objectif en 2030 de 270 millions de tonnes de CO2 émises. Cela représente 138,8 millions de moins que la quantité émise l’an dernier en France. Pour atteindre un tel objectif en si peu de temps le secrétariat général à la planification écologique a identifié secteur par secteur des viviers d’économies.

Sans surprise le plus gros potentiel, c’est l’énergie. La part totale des renouvelables dans l'ensemble de la production électrique devra passer un cap inédit de 26 % aujourd'hui à 34 % d'ici à 2030. Concrètement, cela veut dire multiplier par trois le solaire et par quatre l'éolien en mer.

Du côté des industriels, les cinquante les plus polluants vont devoir réduire leur émission de CO2 pratiquement de moitié, pour passer le cap fixé à 25 millions de tonnes (43 millions l’an dernier).

 

66 % de voitures électriques neuves en 2030

 

Autre axe de travail que le gouvernement priorise : les transports avec l’objectif de décarboner la voiture individuelle. L'executif prévoit que 66 % des véhicules neufs vendus en 2030 soient électriques. C’est seulement 15 % aujourd'hui. Matignon mise aussi sur le covoiturage en multipliant le nombre de trajets effectués quotidiennement par neuf. 

Pour le rail, la part des voyages effectués en train devra progresser de 20 milliards de kms/voyageur, grâce notamment au développement des RER métropolitains. Les transports en commun devront eux gagner 15 milliards de kms/voyageur.

 

Isolation et rénovation des logements et bâtiments

 

Enfin, dans le bâtiment, l’isolation et la rénovation des logements apparaissent prioritaires. L’objectif fixé par le secrétariat général à la planification écologique, cela représente une baisse potentielle de plus de la moitié des émissions annuelles. Le gouvernement vise 900 000 logements rénovés par an en 2030. Il souhaite aussi supprimer 75 % des chaudières au fioul, et réduire le nombre de chaudières au gaz qui ne seront finalement pas interdites dans les logements neufs.