Un "acte II" au choc des savoirs dans le second degré. L'annonce a été faite ce mardi 12 novembre 2024 par Anne Genetet, ministre de l'Education nationale, pour poursuivre le plan engagé par l'un de ses prédécesseurs, Gabriel Attal. Brevet obligatoire, groupes de besoins, mathématiques au bac... Ce deuxième volet contient des mesures qui font réagir dans le milieu éducatif.
Mardi 12 novembre, la ministre de l'Éducation nationale, Anne Genetet, a révélé un deuxième acte du choc des savoirs dans l'enseignement secondaire. Ce volet intervient un an après les premières annonces de Gabriel Attal à ce poste. Depuis la rentrée 2024, les premières mesures de cette réforme sont effectives. Censés "élever le niveau à l'Ecole" selon le gouvernement, des groupes de besoins (un moment appelés "groupes de niveaux") en français et mathématiques en 6e et 5e ont ainsi été mis en œuvre.
Pour les sixièmes et cinquièmes, les groupes de besoins sont maintenus et reconduits. Toutefois, pour les quatrièmes et troisièmes, le dispositif a été allégé par rapport à la version initiale prévue pour septembre 2025. Les élèves n'auront finalement qu'une heure hebdomadaire de français ou mathématiques en groupe.
D'autres nouveautés sont à prévoir. L'obtention du brevet est rendu obligatoire pour le passage en seconde, à partir de la session de 2027. Concernant le bac général et technologique, les classes de premières passeront une épreuve anticipée de mathématiques à partir de juin 2026.
Dès son annonce, les syndicats d'enseignement s'opposaient au choc des savoirs. Ce deuxième plan soulève de nouvelles interrogations. "Est-ce sur la base du volontariat ? Est-ce que ce sont les collègues qui vont choisir tel ou tel élève ?", s'interroge Fabrice Rabat, co-secrétaire du SNES-FSU 56, syndicat majoritaire.
Ce professeur de SVT au collège Charles de Gaulle à Ploemeur y voit un risque "de stigmatiser" les élèves. Il pointe également le manque de moyens et les classes surchargées. "Une nouvelle fois, on nous met devant un fait accompli dont on sait que ça ne marchera pas, et alourdira les conditions de travail du personnel", estime-t-il.
Une déception partagée par Maud le Roscouët, présidente de la Fédération des conseils de parents d'élèves de l'enseignement public (FCPE) du Morbihan. Selon elle, le gouvernement se trompe de combat. "On a l'impression que la ministre n'a pas compris les messages que toute la communauté éducative lui envoie."
La priorité est "de diminuer les effectifs par classe", poursuit la représentante. "On a l'impression que le gouvernement ne se rend pas compte (...) qu'on n'a toujours pas un professeur devant chaque classe." Une inquiétude renforcée par l'annonce du gouvernement de supprimer 4 000 postes d'enseignants en 2025.
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