Des questions sur la santé des femmes entrepreneuses

Les femmes entrepreneuses négligent souvent les questions de santé personnelle dans la vie de leurs entreprises. Cela peut avoir des conséquences importantes par la suite ! Pour en parler, et mieux connaître la situation, un atelier est proposé le jeudi 7 décembre au Faou, dans le Finistère, par l'association Entreprendre au féminin Bretagne et le fonds de dotation Abracadabra, fondé par la Morbihannaise Anne-Karine Stocchetti.

Les femmes sous-estiment souvent leurs projets

« Les femmes ne veulent pas entraîner la famille dans un projet qui est risqué, donc elles ont tendance à sous-estimer leurs projets, à ne pas investir, et à ne pas aller voir les banques par exemple, et donc elles ne dépensent pas non plus pour ne pas être une charge pour leur foyer. Elles ne s'occupent pas vraiment d'elles, du coût de leur protection sociale, ou de leurs cotisations, qui ne sont pas des charges mais leur assurance en cas de pépin ! », précise Gaëlle Vigouroux, du fonds de dotation Abracadabra.

Envie de rester seules

Les entreprises qui n’emploient qu’une seule personne sont très majoritaires en France, et cela concerne à la fois les femmes et les hommes. Mais les femmes ont tendance à moins développer  leur entreprise, et on les retrouve très peu sur des grosses entreprises avec beaucoup de salariés. « C'est vraiment la différence… Elles ont envie de rester seules pour pouvoir mieux gérer  », insiste Gaëlle Vigouroux.

Faire le point sur sa santé

« Mais quand vous développez votre entreprise avec des fonds, vous allez pouvoir vous entourer et gérer à 100% la vie de famille et à 100% l'entreprise. Si vous êtes seule, vous êtes beaucoup plus en risque en termes de stress, et on sait que le stress est un facteur aggravant sur la survenue des cancers, sur le burn-out... » Cet atelier, et peut-être les suivants, vont servir aux femmes à faire le point sur leur propre santé et leur facteurs de risques, sur ce qu'elles ont mis en place... Ou pas !

Faire évoluer la législation

Cela va aussi servir au fonds Abracadabra pour capitaliser des données et évaluer la situation en Bretagne et dans le grand Ouest. A terme, Abracadabra aimerait faire évoluer la législation pour améliorer la protection sociale des femmes.

L'atelier est gratuit et ouvert à toutes sur inscription auprès d'Entreprendre au féminin Bretagne. Cinq autres rencontres pourraient suivre, en 2024, ailleurs en Bretagne.