C’était il y a deux ans. Les images de la cathédrale de Paris en flammes faisaient le tour du monde. Après la phase de sidération, place à l'action sur le chantier de la cathédrale.
Il y a tout juste deux ans, nous assistions impuissants à l’incendie de Notre-Dame. Ravagée par les flammes, la cathédrale gothique, vieille de plus de 850 ans, a perdu sa flèche, sa toiture, son horloge et une partie de sa voûte. Vingt-quatre mois plus tard, si le sinistre reste toujours inexpliqué, les opérations de sécurisation touchent à leur fin : décontamination du plomb, retrait délicat des 40.000 pièces de l’échafaudage déformées par la chaleur de l’incendie, consolidation des voûtes. "Il y a eu un grand chemin parcouru même s'il y a eu des difficultés, le plomb, la pandémie, les grèves. Aujourd'hui, nous sommes en train de sécuriser les voutes pour être sûr que l'ensemble se tienne bien", explique Mgr Patrick Chauvet, le recteur de la cathédrale.
Une étape importante a d’ores et déjà commencé, l’abattage des 1000 chênes nécessaires à la reconstruction de la charpente et de la flèche de Notre-Dame. Car la cathédrale sera bien reconstruite à l’identique, selon les plans détaillés laissés par l’architecte Viollet-le-Duc. Emmanuel Macron a tranché en ce sens. "Je pense que c'est une transmission d'un savoir faire", estime Mgr Chauvet, pour qui c'est une bonne nouvelle.
Sur place on s’active. Charpentiers, maîtres verriers, maçons, échafaudeurs, tailleurs de pierre, grutiers, cordistes, tous sont à l'œuvre pour redresser la grande dame de pierres. "Chacun est vraiment touché par le fait de travailler à Notre-Dame. Pour eux c'est un honneur. C'est Notre-Dame qui est la source de la communion entre eux. Il faut profiter de ce drame pour susciter des vocations chez les jeunes", espère Mgr Chauvet.
Communion, transmission, autant de raisons d'espérer pour Mgr Chauvet. Le recteur de Notre Dame de Paris est l’auteur du livre, "Silence de Dieu, Silence des Hommes", aux éditions Artège
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