La colère gronde dans le milieu agricole. Des mobilisations ont démarré, ce lundi 18 novembre 2024, au premier jour de l'ouverture du G20 au Brésil, pour protester contre l'accord de libre échange avec les pays du Mercosur. En réaction au projet, la Confédération paysanne (troisième syndicat agricole) du Morbihan menait aujourd'hui une action devant des concessions automobiles.
"Bétail contre bagnoles ? C'est non", pouvait on lire ce lundi sur des affiches installées devant un concessionnaire automobile de la rue Gertrude-Bell à Vannes. En effet, la Confédération paysanne du Morbihan organisait ce midi une opération contre l'accord de libre-échange avec le Mercosur.
Actuellement en négociation entre l'Union-Européenne (UE) et l'alliance réunissant l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay, le texte vise à faciliter les échanges commerciaux et à lever les droits de douane entre les deux blocs. L’UE espère ainsi stimuler l’exportation de produits européens, notamment des voitures et spiritueux.
Un accord qui inquiète le monde paysan, dix mois après la fronde des agriculteurs. Dans son communiqué, la Confédération paysanne dit craindre que "notre agriculture soit sacrifiée pour échanger nos animaux contre des voitures". En effet, les produits latino-américains, en particulier la viande bovine et les volailles, pourraient venir concurrencer les produits français à moindre coût. "Ça va torpiller les prix vers le bas", estime Julien Hamon, co porte-parole de la Confédération paysanne 56.
De plus, les produits importés ne seraient pas soumis aux mêmes normes environnementales et sanitaires qu'en France. "On lutte pour un retrait du Mercosur, pur et simple, martèle Soazig Le Bot, co porte-parole de Bretagne, troisième syndicat agricole de l'hexagone. On ne négociera pas les accords de libre-échange". Par ses actions, le syndicat entend défendre la "souveraineté alimentaire des peuples".
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