Le Qatar et les Etats-Unis ont annoncé la conclusion d'un accord entre le Hamas et Israël. Il comprend un cessez-le-feu et la libération d'otages, et doit entrer en vigueur dimanche 19 janvier.
A l'annonce de l'accord salué par plusieurs capitales et organisations internationales, des milliers de Palestiniens ont exulté à travers la bande de Gaza assiégée et dévastée par la guerre.
Le Qatar et les Etats-Unis ont annoncé la conclusion d'un accord entre Israël et le Hamas mercredi 15 janvier. L'accord présenté par le président américain Joe Biden hier est décomposé en plusieurs phases.
La première verra une libération de 33 otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre et encore retenus à Gaza, en échange de centaines de prisonniers palestiniens. Cette première phase durera 6 semaines et comprendra un cessez-le-feu ainsi que le retrait des forces israéliennes vers l'est, loin des zones peuplées. L'aide humanitaire pourra alors augmenter et les négociations se poursuivre en vue d'arriver à la deuxième phase.
Cette phase vise "une fin définitive de la guerre". Elle doit permettre la libération des derniers otages et un retrait complet israélien de Gaza.
La troisième et dernière phase doit être consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages tués durant leur captivité.
L'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis veilleront à l’application de cet accord.
Le président américain Joe Biden a précisé avoir travaillé "en équipe" avec le président élu Donald Trump sur ce texte. Ce dernier s’est vite attribué le mérite, annonçant l’accord avant tout le monde sur le réseau social X.
L'accord entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas doit entrer en vigueur dimanche à la veille de l'investiture de Donald Trump.
Il reprend les principes théoriques énoncés par Joe Biden fin mai. Depuis, huit mois d'efforts diplomatiques n'avaient pas permis de les concrétiser jusqu'ici.
Donald Trump a exercé une pression certaine sur Benyamin Netanyahu. Le républicaine fut lors de son premier mandat (2017-2021) particulièrement pro-israélien. En parallèle, il a menacé le Hamas de "l'enfer" si les otages n'étaient pas libérés avant le 20 janvier. L'incertitude sur la présidence Trump a pu inciter ceux qui bloquaient l'accord à faire des concessions.
A mesure que les négociations progressaient, Israël a multiplié attaques sur la bande de Gaza, où 47 personnes ont péri encore hier, selon les secours locaux. Dont 20 personnes dans des frappes israéliennes survenues après l'annonce de cette trêve.
Déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, la bande de Gaza assiégée a été ravagée par la guerre et la grande majorité de ses 2,4 millions d'habitants ont été déplacés et vivent dans des conditions particulièrement dures.
S'il fait taire les armes, le cessez-le-feu laisse en suspens l'avenir politique du territoire où le Hamas, à présent très affaibli, a pris le pouvoir en 2007.
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