La guerre a commencé en Ukraine, ce jeudi à l'aube. Les troupes russes sont entrées dans le pays et des explosions ont lieu dans plusieurs villes du pays. La veille, le pape François avait lancé un appel : il invitait les responsables politiques à faire "un sérieux examen de conscience devant Dieu qui est le Dieu de la paix et non de la guerre". Il invite aussi "tout le monde à faire du 2 mars prochain, mercredi des Cendres, une journée de jeûne pour la paix".
Après des semaines de discussions, et la reconnaissance le lundi 21 février, de l’indépendance des États séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk, dans le Donbass, le président russe Vladimir Poutine a annoncé ce jeudi 24 février une "opération militaire" dans le pays. Ce n’est pas que la région du Donbass qui a été touchée puisque de explosions ont eu lieu à Kiev mais aussi dans plusieurs villes d’Ukraine.
C'est dans la nuit de mercredi à jeudi, à 4 heures (heure française), que Vladimir Poutine a annoncé son opération militaire à la télévision russe. Juste après, les bombardements ont commencé. À l'heure où l'on écrit les frappes continuent et des forces terrestres russes sont entrées en Ukraine.
Ce mercredi 23 février, le pape François invitait les responsables politiques à faire "un sérieux examen de conscience devant Dieu". Il invite aussi "tout le monde à faire du 2 mars prochain, mercredi des Cendres, une journée de jeûne pour la paix". Il ajoute : "Que la Reine de la Paix préserve le monde de la folie de la guerre."
Je lance un appel aux responsables politiques pour qu'ils fassent un sérieux examen de conscience devant Dieu qui est le Dieu de la paix et non de la guerre, le Père de tous et non de quelques-uns, qui veut que nous soyons frères et non ennemis. #Ukraine #Paix
— Pape François (@Pontifex_fr) February 23, 2022
Cela faisait plusieurs semaines que chacun ce que demandait jusqu’où irait Vladimir Poutine. "L'une des caractéristiques de cette crise, c'est le niveau très élevé d'incertitude et d'interrogation", avait expliqué sur RCF Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po Paris et spécialiste des relations internationales. Le 7 février dernier, on parlait de possible "désescalade" : c’était l’objet de la rencontre entre Emmanuel et Vladimir Poutine à Moscou. Le président russe a donc fait subir au président français une déconvenue de taille. Cependant, "il ne serait pas très juste de parler d'échec parce que c'était une tentative dont chacun savait, d'une part qu'elle ne serait pas assurément couronnée de succès et que, d'autre part, le résultat dépendait en grande partie de celui qui entend rester le maître de l'agenda international, à savoir Vladimir Poutine", selon Bertrand Badie.
Pour le spécialiste, l'attitude de Vladimir Poutine s'explique par '"le sentiment, fondé ou pas, que la Russie a été humiliée après la décomposition de l'URSS, qu'elle n'a jamais pu trouver ni reconnaissance, ni respectabilité, ni statut sur le plan international". Jusqu'où ira cette volonté d'humilier les Occidentaux ?
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