Ce vendredi marque la journée nationale des aidants. Ils sont près de 11 millions à accompagner un père, une mère, un conjoint ou un enfant, handicapé ou malade. Cette situation souvent difficile, à vivre, impacte leur santé mentale et physique. Et si des dispositifs d’accompagnement et de répit existent, ils restent encore insuffisants.
Pour certains, c’est un boulot à plein temps. Pour d’autres la charge d’aidant s’ajoute à leur travail quotidien. Chaque cas est particulier, en fonction de la lourdeur du handicap ou de la maladie de la personne accompagnée, mais aussi selon l’âge de l’aidant et de l’aidé.
Chaque situation est unique, mais les aidants ont tous le même point commun. Ils font face à une charge mentale intense, voire extrême. Le docteur Vincent Valinducq connaît bien ce problème. Il a été aidant après de sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer. De son expérience, il a en tiré un livre. « Je suis devenu le parent de mes parents » édité chez Stock.
« Quand on est aidant, on fait rentrer différents travails en une même journée. Vous êtes toujours en train d’anticiper et c’est extrêmement fatigant. Je l’ai vécu, mais je le vois aussi avec des patients que je reçois au cabinet et qui sont en situation d’aidance » explique-t-il. A force de tirer sur la corde, ils ressentent aussi des douleurs physiques, mais surtout cet épuisement psychique » Et face au risque de burn-out, le Dr Vincent Valinducq recommande un accompagnement psychologique pour : « se poser durant une heure et comprendre ce qui en train de se passer ».
« Il faut avoir science de ses limites et ne pas trop vouloir les dépasser. On est trop nombreux à tarder à demander de l’aide » ajoute Jean-Jacques Bertrand. Lui a accompagné son épouse durant de nombreuses années. Il souligne qu’il faut : « à un moment faire appel à des professionnels.de l’aide à domicile, même si c’est difficile ».
Ces professionnels permettent aussi de décharger les aidants des taches lourdes et de leur permettre de se recentrer sur l’essentiel auprès de leurs proches.
Mais la pénurie de professionnel dans le secteur de l’aide à domicile inquiète. Puisque ces professionnels sont censé être en première ligne pour épauler les aidants. Il existe aussi des accompagnements financiers et le fameux droit au répit depuis 2015. Chaque aidant peut demander pour un proche une place d’accueil temporaire en établissement, en accueil de jour ou en séjour de vacances pour pouvoir souffler. « Mais tous ces dispositifs sont trop complexes » déplore le Dr Valinducq.
Ce vendredi, le gouvernement dévoilé, un nouveau plan pour les aidants. La ministre des solidarités Aurore Berger a déjà, hier dans un entretien à Ouest France la création de 6000 places de répit supplémentaire. « Insuffisant » répond, le collectif « Je t’aide ».
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