En ce 4 février 2025, journée mondiale de lutte contre le cancer, quelques bonnes nouvelles viennent éclairer le combat contre la maladie. D’une part, des avancées significatives dans la recherche offrent de nouvelles perspectives d’espoir pour les patients. D’autre part, un nouveau soin de support vient enrichir l’accompagnement proposé au relais bien-être du comité du Puy-de-Dôme, offrant aux malades des ressources supplémentaires pour mieux vivre leur parcours de soins.
Le professeur Jacques Dauplat, vice-président du comité Puy-de-Dôme de la Ligue contre le cancer, se veut optimiste : "Il y a des raisons de nourrir des espoirs, d'abord sur le plan thérapeutique avec des traitements ciblés, de l'immunothérapie, des traitements cellulaires... et puis il y a la recherche qui avance aussi et qui laisse entrevoir des choses intéressantes."
Cependant, malgré ces avancées prometteuses, des progrès restent à faire, notamment en matière de dépistage. "La proportion de gens qui adhère au dépistage est très inférieure à 50 %. Pourtant, lorsque le diagnostic est posé tôt, nous avons beaucoup plus de chances de guérison et des traitements moins contraignants," souligne-t-il. Cette faible participation au dépistage reste un frein majeur dans la lutte contre le cancer, malgré les bénéfices avérés d'une détection précoce.
Souvent, la principale raison évoquée pour éviter le dépistage est la peur du diagnostic et celle d’un traitement lourd, comme la chimiothérapie.
Il est vrai que ce traitement peut entraîner des effets indésirables. C’est le cas de l’oncobrain, ou brouillard cérébral, qui provoque des troubles cognitifs, tels que des pertes de mémoire. Cependant, une prise en charge spécifique est proposée pour ces effets secondaires, "totalement gratuite," précise le professeur Dauplat.
Cette prise en charge est assurée par une neuropsychologue qui constate des évolutions positives chez ses patients : "Au fil des séances, la différence est perceptible. Ils finissent par entrer dans une vraie spirale positive, alors qu'auparavant, ils étaient plus dans une spirale négative ! L’oncobrain fait souvent craindre, en plus du cancer, de développer la maladie d’Alzheimer."
L’intégration de ces soins dans le relais bien-être du comité du Puy-de-Dôme apporte également un environnement plus complet et adapté. "On peut bénéficier du sport adapté, par exemple, ou encore de l'aide associative," ajoute la soignante, soulignant l’importance d’un accompagnement global pour favoriser la guérison et améliorer la qualité de vie des patients.
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