Président de la Ligne contre le cancer, le professeur Axel Kahn s’est éteint, victime de la maladie, à l’âge de 76 ans.
Serein face à la mort, jusqu’au bout. Cela faisait plusieurs mois que le professeur Axel Kahn s’était mis en retrait de la présidence de la Ligue contre le cancer, se sachant atteint par cette maladie, et en fin de vie. Il est finalement décédé mardi 6 juillet dernier, à l’âge de 76 ans. Apaisé quant à l'idée de mourir, il avait accordé plusieurs entretiens dans lesquels il racontait son expérience de la fin de vie.
"La vie a une fin. Ne jamais commencer à vivre en dispense. Une vie riche et belle connaît une issue qui en fait partie, comme la ponctuation finale d’une belle histoire. Elle peut même en être l’enluminure signifiante. Un crépuscule flamboyant après tant d’aurores bleuissantes" avait-il écrit sur son compte Twitter le 1er juin dernier.
Né en 1944, Axel Kahn est le frère du journaliste Jean-François Kahn et du chimiste Olivier Kahn. Il restera durablement marqué par le suicide de son père, le philosophe Jean Kahn. Il perdra la foi catholique au contact des jésuites, mais gardera une morale sans transcendance et un humanisme athée qu’il estimait assez proches de la morale chrétienne.
Il s’engage dans des études de médecine, et se spécialisera en hématologie en 1974. Il entrera à l’Inserm en 1976 en tant que biochimiste, et effectuera la grande partie de sa carrière à l’hôpital Cochin, à Paris. En 2002, il prend la direction de l’hôpital Cochin, jusqu’en 2007. Il deviendra ensuite président de l’université Paris V Descartes jusqu’en 2011.
Homme de gauche, engagé en politique, il refusera pourtant à deux reprises un poste de ministre. En parallèle de sa carrière médicale et scientifique, Axel Kahn écrira une trentaine d’ouvrages, autant sur l’éthique que les biotechnologies, en passant par la morale, et sa propre expérience de vie.
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