On l'appelle la "palombe bleue". La ligne de train de nuit Paris-Lourdes par Tarbes a repris du service ce dimanche. Une bonne nouvelle pour les sanctuaires de Lourdes. Moins cher, moins polluant et plus confortable, le train de nuit permettra-t-il aux pèlerins de se rendre encore plus nombreux dans la cité mariale ?
Lundi matin, le recteur du sanctuaire était sur le quai de la gare pour accueillir les passagers de la "Palombe bleue", le nom historique de cette ligne tout juste remise en service. Le train parti ce dimanche 12 décembre soir à 21h51 de la gare d’Austerlitz à Paris, est arrivé sous un beau soleil matinal en gare de Lourdes, lundi à 07h43 précisément.
Mgr Olivier Ribadeau Dumas se réjouit de la remise en service de cette ligne. "C’est une bonne nouvelle parce qu’une des grandes difficultés de Lourdes, c’est son enclavement, confie-t-il à Paulline de Torsiac, ce train de nuit donne un moyen supplémentaire pour des pèlerins de venir à Lourdes, c’est une progression notable."
Aujourd’hui, 90% des pèlerins français font le trajet en car ou en avion. Or, comparé à d’autres moyens de transport, le train de nuit est moins cher, moins polluant et plus confortable. Cette remise en service de la ligne Paris-Lourdes par Tarbes de nuit devrait donc contenter les pèlerins qui ne viennent dans la cité mariale que pour une journée, faisant l’aller comme le retour en car de nuit.
La ligne Paris-Lourdes par Tarbes de nuit n’avait plus roulé depuis 2017, faute de rentabilité. Mais la baisse de la fréquentation de l’acheminement des pèlerins par train est cependant "antérieure à 2017", précise Olivier Ribadeau Dumas : "Ça date de 2008, à partir du moment où la SNCF a arrêté les trains de pèlerinage, c’est là où se fait la grande rupture. On passait d’un transport massif de pèlerins par train à un transport qui est devenu aujourd’hui extrêmement résiduel." Le recteur du sanctuaire ajoute que "pour la SNCF c’est aussi une possibilité de récupérer une part de ce marché qu’elle a perdu avec les trains de pèlerinage…"
Récemment, c’est la crise sanitaire qui a mis un frein brutal à la fréquentation du sanctuaire. Entre mars et mai 2020, il avait été contraint de fermer ses portes. Des pèlerinages virtuels avaient alors été mis en place. Mais rien ne vaut le déplacement dans la cité mariale. "Tout ce qui se vit ici ne se vit pas de la même façon à l’extérieur ou chez soi", assure Mgr Ribadeau Dumas. Il "invite tous ceux qui le peuvent, le veulent, à venir dans ce lieu unique. Un lieu magnifique ou dans le calme et dans la paix où on peut trouver auprès de la Vierge Marie le réconfort qui est nécessaire".
Précisons que les trains de nuit ne sont pas adaptés en tant que tels aux malades qui souhaitent se rendre à Lourdes. Pour cela il existe des TGV équipés de kits malades. Des trains dans lesquels il est possible d’adapter sur des sièges des civières ou des lits pour les passagers. Ils avaient été utilisés pour transporter les malades du Covid-19.
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