Les membres de l'OTAN se retrouvent à Washington du 9 au 11 juillet pour le 75è sommet de l'alliance. Un sommet clé, alors que Kiev réclame davantage de systèmes de défense anti-aérienne pour protéger ses villes et infrastructures. Mais l'ombre de Donald Trump plane sur ce rendez-vous.
Le potentiel retour de Donald Trump à la Maison Blanche fait frémir l'Ukraine, et l'alliance de l'Atlantique Nord. Le milliardaire avait déjà jugé l'OTAN "obsolète". Récemment, il a provoqué un nouveau tollé en annonçant qu'il encouragerait le président russe Vladimir Poutine à faire "ce qu'il veut" si un pays de l'OTAN ne respectait pas ses engagements financiers envers l'alliance, laissant ainsi planer la menace d'un désengagement de l'OTAN.
Outre ces menaces directes sur l'alliance, c'est la question de l'aide à l'Ukraine qui inquiète les alliés des américains. Avant l'échéance présidentielle, l'OTAN essaie donc de sanctuariser au maximum cette aide. Ainsi, lors de ce sommet, Jens Stoltenberg espère pousser les alliés à s'engager à fournir sur la durée le même niveau d'aide militaire, soit quelques 40 milliards d'euros par an. "Je m'attends à ce que les alliés fournissent davantage de systèmes de défense anti-aérienne et de munitions", a assuré début juillet le secrétaire général de l'Otan. Jens Stoltenberg doit d'ailleurs passer la main en octobre prochain.
Dans la même veine, les Alliés s'efforceront d'assurer leurs arrières en institutionnalisant une partie de l'aide militaire occidentale à l'Ukraine. L'OTAN cherche donc à reprendre la main sur la coordination de cette aide militaire, jusqu'ici assurée par les États-Unis.
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