En avril dernier, Marine Le Pen perdait le second tour de l'élection présidentielle, mais réalisait, dans le même temps, le meilleur score de l'histoire du Rassemblement National. Aujourd'hui les candidats du parti veulent devenir la première force d'opposition à l'Assemblée Nationale.
Il y a quelques semaines, Marine Le Pen échouait aux portes de l'Elysée et voyait Emmanuel Macron s'envoler vers un second mandat de président de la République. Un coup dur pour des équipes qui ont toujours cru aux chances de leur candidate, mais aussi un signal fort : avec 41,45 % des voix empochées au deuxième tour, le Rassemblement National réalisait un score historiquement haut.
Aujourd'hui, forts de ce résultat, les candidats du parti espèrent surfer sur la vague "bleue Marine" et constituer leur groupe à l'Assemblée, celui de la première force d'opposition.
Mais les élections législatives de 2017 le prouvent, accéder au deuxième tour d'une présidentielle n'est pas gage de réussite lors d'un scrutin local. Le débat d'entre deux tours, suivi d'une faible participation aux législatives quelques semaines plus tard, n'avaient pas permis au parti de fonder leur groupe de parlementaires. Cette année, pas question de refaire les mêmes erreurs, les candidats locaux traquent leurs sympathisants : tractages, affiches, sms... "On ne cherche pas à convaincre de nouveaux électeurs" explique Alexis Joly, le chef de file du RN en Isère "mais on veut mobiliser notre électorat". Un électorat plus populaire, moins enclin à se déplacer pour lors d'une élection locale.
Reste que le Rassemblement National aura un autre caillou dans la chaussure : Reconquête. Malgré les appels du pied, le parti de Marine Le Pen a refusé de s'allier à celui d'Eric Zemmour. Les deux formations seront donc en concurrence directe sur les terres qu'ils ciblent tous les deux, le Nord Isère.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien avec Alexis Joly, candidat de la 6e circonscription de l'Isère :
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