Si l’on observe un léger repli ces dernières semaines, le prix à la pompe reste encore très élevé en ce mois de juin 2024. Pour les près de 39 millions de voitures en circulation, faire un plein d’essence est source d’angoisse tant le carburant est devenu cher. On vous présente les mesures contre l’essence chère des partis politiques.
Priorité numéro une des Français, le pouvoir d’achat reste un argument de campagne pour convaincre les électeurs. Étincelle du mouvement des Gilets jaunes, les tarifs de l’énergie et les prix à la pompe sont repris par les chefs de file des partis qui, dans leurs programmes respectifs, proposent des mesures pour préserver le portefeuille des Français.
C’est une mesure extrêmement concrète que propose l’union des gauches en matière du tarif de l’essence. Le Nouveau Front souhaite le blocage des prix à la pompe. 1,60 euro ? 2 euros ? Aucune précision n’a pour l’instant été apportée par la gauche. En revanche, cette première mesure d’urgence vise à lutter “contre les hausses ou des baisses excessives de prix” pour une durée de six mois au maximum. Une mesure qui se révèle inefficace sur le court terme si elle n’est pas accompagnée d’une politique tarifaire énergétique concrète, estiment certains économistes.
C’est pour cela que s’ajoute la volonté d’une “grande loi pour le pouvoir d’achat”. Selon le Nouveau Front populaire, il est prévu d’abolir “la taxe Macron de 10 % sur les factures d’énergie”. Toujours en matière énergétique, l’alliance des gauches prévoit aussi d’annuler la “hausse programmée du prix du gaz au 1er juillet”.
Dans son programme, le Rassemblement national prévoit une baisse de la TVA de 20 % à 5,5 % sur les énergies et carburants. Avec cette mesure, le prix baisserait de 20 centimes, permettant ainsi de faire 10 euros d’économies sur un plein d’essence, alors que dans le même temps, le ministère de l’Économie chiffre le coût pour l’Etat à 10 milliards d’euros.
Face à ces dépenses excessives pour les finances publiques, la mesure a enflammé les débats de l’avant-premier tour des élections législatives notamment entre Jordan Bardella et Gabriel Attal. L’actuel Premier ministre l’assure : “Je n’ai pas envie de mentors aux Français. Je n’ai pas envie de leur faire croire à la Lune”. Le président du Rassemblement national indiquait de son côté que sa mesure serait financée en supprimant “un certain nombre d’avantages fiscaux”. Il prévoit également de récupérer “les superprofits”, lui qui veut faire “baisser la contribution de la France au budget de l’Union européenne”. Avec cette mesure, le prix baisserait de 20 centimes, permettant ainsi de faire 10 euros d’économies sur un plein d’essence.
Chez Ensemble, au sein de la majorité sortante, pas de grandes promesses de campagne. Gabriel Attal s’est juste adonné à une proposition de mesure “visant à gagner plus et à dépenser moins”, pendant le débat de l’avant-premier tour des élections législatives.
Lors de la dernière législature, le camp présidentiel avait proposé plusieurs aides pour venir en aide aux portefeuilles des Français. Jusqu’au 31 décembre 2022, l’Etat avait mis en place “une remise carburant” remplacée en 2023 par “l’indemnité carburant”. Cette aide concerne “10 millions de travailleurs les plus modestes qui utilisent leur véhicule pour aller travailler”, peut-on notamment lire sur le site du gouvernement.
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