L’église des Réformé retrouve toute sa splendeur

Ses pierres blanches brillent de nouveau au soleil de Marseille. En haut de la Canebière, l'église de Saint-Vincent-de-Paul, dit des Réformés, a retrouvé son éclat d'en temps après plus de 4 ans de travaux.

Il faut dire que le chantier, retardé par l’épidémie de Covid, a des allures de douze travaux d’Hercule. Sa façade, ses flèches culminant à 70 mètres de hauteurs, ses 1270 m2 de vitraux, rien n’a échappé au minutieux travail de restauration orchestré d’une main de maître par l’architecte Renzo Wieder « Il nous a fallu découvrir la structure au cours du chantier. Ce sont des travaux colossaux, heureusement que nous avons eu la chance de travailler avec de bonnes entreprises locales, c’est un vrai travail d’équipe qui a été réalisé », témoigne-t-il.

Un investissement de 18 millions d’euros

Un travail d’équipe, c’est également le mot juste pour qualifier les soutiens financiers de ce chantier d’ampleur, chiffré à 18 millions d’euros, partagés entre le Département, la Ville de Marseille et l’Etat. Une somme conséquente et un choix budgétaire fort, que Martine Vassal, la Présidente du Département assume. « Il fallait faire ces travaux, sinon cette église aurait fini par s’effondrer. Je suis fière d’avoir investi et nous continuerons d’investir pour sauvegarder notre patrimoine », avance l’élue, venue célébrer la fin du chantier. Le département est le premier financeur du projet de rénovation, avec 11,7 millions d’euros investis. La ville de Marseille a également participé aux financements à hauteur de près de 7 millions.

La nef de l'église est pleine à craquer ce vendredi 20 décembre, alors que le Cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, monte au micro. Derrière lui, la cinquantaine de chanteurs des chœurs philharmoniques de Marseille. Devant lui, des centaines de fidèles et d'habitants du quartier venus communier ensemble et admirer les résultats du chantier. « Je suis fier de voir que cette église néo-gothique, monument important de la communauté chrétienne marseillaise a enfin retrouvé sa splendeur d’en temps », introduit l’homme d’Église. Un discours largement applaudi par l’assemblée et clôturé par le début du concert. Les chants du Messie du compositeur Georg Friedrich Haendel viennent conclure cette soirée festive. À la sortie, la joie se lit sur les visages. Les 800 fidèles de la paroisse disent enfin adieu aux échafaudages.